L’ancien directeur du FBI James Comey, lors d’une audition devant la commission sénatoriale du renseignement, au Capitole, à Washington, le 8 juin 2017. ANDREW HARNIK / AP
« Justice en Amérique ! », a triomphé Donald Trump, en lettres capitales, sur son réseau, Truth Social. La vengeance promise par le président américain à ceux qui l’ont tourmenté par le passé a dorénavant un premier visage : celui de l’ancien directeur de la police fédérale (FBI) James Comey. Il a été inculpé, jeudi 25 septembre, par un grand jury de Virginie pour « faux témoignage » et « obstruction d’une procédure au Congrès ».
Il ne fait aucun doute que cet acte d’une gravité historique, aux conséquences judiciaires encore très incertaines, relève d’un ordre de Donald Trump lui-même, malgré ses dénégations. Il s’agit, par conséquent, d’une promesse de persécutions plus larges, au périmètre non défini, alors que le président des Etats-Unis a étendu son pouvoir comme aucun de ses prédécesseurs.
Pour lui, la présomption d’innocence est un concept ne s’appliquant pas à ses ennemis. Le président a qualifié James Comey, dans son message, d’« un des pires êtres humains auxquels ce pays ait jamais été exposé », évoquant ses « crimes contre la nation ». Le document d’inculpation ne fait qu’une page et demie. Il a été rédigé sous l’autorité de la procureure générale du district est de Virginie, Lindsey Halligan, en poste depuis lundi 22 septembre seulement.
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