Après la libération de l’écrivain Boualem Sansal, enfermé depuis un an en Algérie, le président de la République a salué ce mercredi « la coopération fructueuse » avec l’Allemagne sur ce dossier.
Depuis Toulouse ce mercredi 12 novembre, Emmanuel Macron salue « les bons offices » et « la coopération fructueuse depuis plusieurs mois » avec l’Allemagne, qui a permis la libération de l’écrivain Boualem Sansal après un an d’emprisonnement.
Pour le président français, cette sortie de prison est « le fruit d’efforts constants de la France et d’une méthode faite de respect, de calme et d’exigence ». « Notre souci a toujours été d’être efficace pour permettre la libération de monsieur Sansal. La médiation allemande y a contribué de manière décisive », salue le chef de l’État, qui s’est entretenu avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.
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Emmanuel Macron « prend acte de ce geste d’humanité »
Selon un communiqué de la présidence algérienne, Abdelmadjid Tebboune « a répondu favorablement » à une demande de son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, « concernant l’octroi d’une grâce en faveur de Boualem Sansal ».
« Le président a réagi à cette demande, qui a retenu son attention en raison de sa nature et de ses motifs humanitaires », poursuit la déclaration de la présidence algérienne.
« Je prends acte de ce geste d’humanité du président (algérien) Tebboune et l’en remercie. Je reste évidemment disponible pour échanger avec lui sur l’ensemble des sujets d’intérêt pour nos deux pays », a ajouté Emmanuel Macron. Quelques instants plus tard, ce dernier s’est entretenu avec Boualem Sansal depuis son avion, de retour de Toulouse, selon les informations du service politique de BFMTV.
Le « soulagement » de sa famille
Le 1er juillet dernier, l’écrivain Boualem Sansal, âgé de 81 ans et qui souffre d’un cancer, avait vu sa condamnation à cinq ans de prison ferme être confirmée en appel par la justice algérienne.
« Un exemple terrible » : après la grâce de Boualem Sansal, récit d’un an de tractations avec l’Algérie pour sa libération
Les proches et soutiens de Boualem Sansal ont partagé leur « soulagement » après sa grâce. « J’étais un petit peu pessimiste parce qu’il est malade, il est vieux et qu’il pouvait mourir là-bas. J’étais pessimiste mais j’y ai toujours cru. J’ai gardé l’espoir que ça arrive un jour », a réagi auprès de l’AFP Sabeha Sansal, sa fille.
Même son de cloche du côté de ses avocats, Me Pierre Cornut-Gentille et François Zimeray qui « accueillent avec une profonde satisfaction la nouvelle de (sa) libération, après l’épreuve d’une trop longue détention ». « Nous avons toujours été convaincus que le sort de Boualem Sansal devait être dissocié des aléas diplomatiques », ont-ils indiqué.
De son côté, le Premier ministre Sébastien Lecornu a dit souhaiter que l’écrivain « puisse rejoindre ses proches au plus vite » et « être soigné ». Le chef du gouvernement a « remercié du fond du cœur celles et ceux qui ont contribué à cette libération, fruit d’une méthode faite de respect et de calme ».
Matthieu Heyman et Léopold Audebert avec AFP


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