Le vice-Premier ministre russe a reconnu ce jeudi que l’objectif de production de gaz naturel liquéfié du pays devrait être reporté de quelques années. La faute aux sanctions qui touchent son pays depuis l’invasion de l’Ukraine.
Le gouvernement russe a admis ce jeudi 25 décembre un contre-temps majeur. Comme le rapporte Bloomberg, sur une chaîne de télévision d’État, Alexandre Novak, le vice-Premier ministre, a admis que les sanctions qui touchent le pays retardaient son ambition de production de gaz naturel liquéfié.
« Notre objectif est d’atteindre une production de 100 millions de tonnes de GNL par an. Il est clair qu’en raison des sanctions, la réalisation de cet objectif sera retardée de quelques années. »
En 2025, le pays ne devrait produire que 34,7 millions de tonnes, loin derrière les prévisions de son plan de croissance. Et encore plus de la centaine de tonnes, qui devait initialement être atteinte d’ici 2030, pour lui permettre de produire 20% du GNL mondial, contre 8% actuellement.
Table des matières
L’UE interdira les importations russes en 2027
Ces contretemps sont la conséquence des nombreuses sanctions énergétiques qui touchent la Russie depuis son invasion de l’Ukraine. Les États-Unis mais aussi l’Union européenne ont drastiquement réduit leurs importations de gaz russe pour ne pas financer la guerre. Bruxelles a même prévu d’interdire les importations de GNL russe à partir du 1er janvier 2027.
Seule la Chine ne reconnaît pas ses restrictions occidentales et a poursuivi ses importations. Le mois dernier, la Russie est même devenue son premier fournisseur en GNL, devant l’Australie. Mais sur ce marché aussi, elle connaît des difficultés. Son projet Arctic LNG 2, dont la production a débuté en décembre 2023, a déjà pris du retard et n’a livré qu’une cargaison, en août dernier. Un autre site, à Mourmansk, qui devrait devenir la plus grande usine de GNL du pays, est elle aussi confrontée à des retards.


No comment yet, add your voice below!