Skip to content

L’essentiel du jour, rien que pour vous.

Les pays réunis au Brésil pour la COP30 adoptent un accord climatique sans plan de sortie des énergies fossiles

Un accord climatique a été adopté par près de 200 pays réunis à Belém, au Brésil, dans le cadre de la COP30, ce samedi 22 novembre.

Les pays réunis à Belém au Brésil ont adopté, ce samedi 22 novembre, la principale décision de conférence sur le climat de l’ONU (COP30), sans la feuille de route pour sortir des énergies fossiles réclamée par les Européens et leurs alliés.

Le document, fruit de douloureux compromis au terme de deux semaines de négociations, a été adopté par consensus, aucun des près de 200 pays membres de l’accord de Paris n’ayant manifesté d’objection avant le coup de marteau du président de la conférence, le Brésilien André Corrêa do Lago.

La décision célèbre l’accord de Paris et la coopération climatique. Mais il n’appelle à accélérer l’action que de façon « volontaire », et ne fait qu’une référence indirecte à la sortie des énergies fossiles, en rappelant le consensus de la COP28 à Dubaï, et sans écrire les mots explicitement. Ce qui est loin du plan un temps réclamé par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.

COP30: les COP servent-elles encore à quelque chose?

« La bonne direction »

« Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction », a déclaré auparavant le commissaire européen au climat Wopke Hoesktra après une nuit de négociations et une réunion de coordination avec les Vingt-Sept.

« Nous n’allons pas cacher que nous aurions préféré davantage, et plus d’ambition sur tout », a-t-il ajouté.

La ministre française de la Transition écologique Monique Barbut a ajouté que les Européens avaient préféré accepter ce texte en raison du « procès qui était fait aux Européens, qui était de dire qu’une des raisons pour lesquelles on s’opposait à ce texte, c’était parce qu’on ne voulait pas payer de l’argent pour les pays les plus pauvres. »

Cop 30: comment les pays agissent pour sauver l’environnement ?

Le chef de la délégation chinoise, Li Gao, a salué un « succès dans une situation très difficile ».

La question des énergies fossiles

En 2023, les pays s’étaient engagés à « opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques », pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU.

Depuis, les pays qui produisent ou dépendent des énergies fossiles repoussent toutes les tentatives de répéter ce signal dans le cadre multilatéral.

L’analyste Li Shuo, de l’Asia Society à Washington, voit dans ce résultat un nouveau « point d’inflexion dans la politique climatique mondiale ». « Alors que l’ambition climatique nationale ralentit, les négociations internationales sont désormais limitées par une volonté politique en déclin. Lorsque les États-Unis se retirent, les autres acteurs deviennent prudents et indécis », déclare-t-il à Belém.

La combustion du pétrole, du gaz et du charbon sont largement responsables du réchauffement planétaire.

Des pays comme la Russie, l’Arabie Saoudite ou l’Inde ont été désignés par la France comme menant le camp du refus, mais ils ne sont pas seuls. Une partie du monde en développement n’avait pas comme priorité la bataille contre les fossiles en arrivant au Brésil il y a deux semaines. Pour eux, les financements sont plus urgents, et la COP30 leur livre un petit gain.

Hausse de l’aide pour les pays en développement

Le texte de compromis prévoit un triplement de l’aide financière pour l’adaptation des pays en développement à l’horizon 2035, par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an.

Quels sont les enjeux de la COP30?

Ces pays expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n’ont pas les moyens de passer aux énergies renouvelables demain, ou tout simplement d’adapter leurs villes ou leurs agricultures à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

« Les négociations intergouvernementales travaillent sur le plus petit dénominateur commun. Mais notre combat continue », dit à l’AFP un négociateur du Bangladesh.

Un « dialogue » sur le commerce mondial

L’accord prévoit d’instituer un « dialogue » sur le commerce mondial, une première dans les négociations climatiques. La Chine, qui mène la fronde des pays émergents contre les taxes carbone aux frontières, en avait fait sa priorité.

La présidence brésilienne aura jusqu’au bout refusé d’inclure dans son texte la création d’une « feuille de route » sur la sortie des énergies fossiles, pourtant prônée par le président brésilien Lula lui-même sur place.

L’UE avait brandi vendredi la perspective de partir de Belém « sans accord ». Cela aurait signé un échec retentissant pour l’hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l’une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l’Amazonie.

Mais les Européens se seraient retrouvés « isolés », selon le membre d’une délégation d’un des 27. Ces derniers n’ont pas voulu apparaître comme responsables d’une catastrophe diplomatique au moment où ils cherchent à maintenir en vie le régime climatique mondial.

Source

No comment yet, add your voice below!


Add a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Initiales logo Exotik Garden
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.