Le producteur de cinéma Thierry Lounas, cofondateur du magazine So Film, est visé par une plainte pour viol pour des faits remontant à 2010 qu’il conteste, a appris l’Agence France-presse (AFP) samedi 25 octobre, auprès de l’intéressé et du parquet, qui a ouvert une enquête. Elle a été confiée aux policiers de la division de la criminalité territoriale, a précisé le parquet.
La plainte de la plaignante, aujourd’hui quadragénaire, a été déposée jeudi à Bordeaux, a déclaré son avocate Me Laury Costes à l’AFP, confirmant des informations du site Les Jours. Selon le média, les faits se seraient produits en 2010 lors d’un festival à Angers (Maine-et-Loire).
La plaignante, alors étudiante, aurait pris part à un cocktail puis à une sortie en boîte de nuit où elle aurait eu un baiser consenti avec un acteur, avant de perdre conscience et de se réveiller nue, souffrant de douleurs vaginales, au côté de Thierry Lounas, endormi.
Le producteur a qualifié cette plainte de « délirante ». « Je n’ai couché avec personne ce soir-là, j’ai fait la fête toute la nuit, je ne vois ni de près ni de loin qui c’est », affirme-t-il, assurant être resté « jusqu’au petit matin avec tout un groupe ». Contestant « fermement ces accusations », il veut porter plainte pour dénonciation calomnieuse et se dit victime d’un « lynchage médiatique ».
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Accusations multiples
Un premier article diffusé mi-octobre par Les Jours évoquait des violences sexistes et sexuelles imputées par douze femmes à Thierry Lounas et sa compagne Claire Bonnefoy. Cette dernière a publié un droit de réponse pour dire n’avoir jamais « agressé ni embrassé de force » une femme.
« L’ancienneté des faits dénoncés par ma cliente, la pluralité de plaignantes, les similitudes décrites dans le mode opératoire dénoncé par elles, laissent craindre un nombre de victimes important », accuse Me Laury Costes.
Thierry Lounas, âgé de 54 ans, est producteur au sein de la société Capricci, basée à Nantes, et cofondateur en 2012 du magazine spécialisé So Film. Il assure s’être mis en retrait de ses activités après le début de l’affaire.
Après publication de l’article de Les Jours, le syndicat des producteurs indépendants a suspendu temporairement l’adhésion de Thierry Lounas et Claire Bonnefoy en raison d’accusations « d’une extrême gravité ».
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Le Monde avec AFP


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