Après plusieurs saisons compliquées, le Français Julian Alaphilippe a remporté, vendredi 12 septembre, le Grand Prix cycliste de Québec en devançant de quelques longueurs son compatriote Pavel Sivakov et l’Italien Alberto Bettiol, intercalés dans un groupe de six hommes qui a résisté de justesse au retour du peloton.
Le double champion du monde âgé de 33 ans signe son premier succès de la saison au sein de la formation de Tudor, qu’il a rejointe en début d’année, et la 45e victoire de sa carrière. Son dernier succès majeur remontait à la 12e étape du Tour d’Italie, au début du mois de mai 2024.
« Depuis le début de la journée, j’ai senti que j’avais de bonnes jambes et j’ai couru intelligemment », s’est félicité le Français, qui compte également une victoire à Milan-San Remo en 2019 et avait affiché sa bonne forme en terminant à la 3e place du classement général du Tour de Grande-Bretagne, le week-end dernier.
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« Alaf » faisait partie d’un groupe d’une douzaine d’attaquants isolés à 80 kilomètres de la ligne, qui s’est réduit à six au fil de derniers kilomètres palpitants. Dans le groupe d’attaque, Alaphilippe a rarement pris les relais, « roulant contre [sa] nature d’attaquant ».
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« Il fallait rester calme »
« Ce n’est pas dans mon habitude de ne pas collaborer à 100 % devant. Je suis souvent resté dans les roues sans vouloir faire le show. C’était la consigne donnée par mon directeur sportif et cela a payé. Pour gagner, il fallait rester calme, c’était la clé aujourd’hui », a-t-il expliqué.
Malgré plusieurs attaques du champion du monde en titre, Tadej Pogacar, qui a tenté de revenir sur la tête dans le dernier tour, les six baroudeurs n’ont pas été repris. Le puncheur français de l’équipe Tudor a placé son démarrage décisif dans la côte de la Montagne, un peu moins de 2 kilomètres avant la ligne.
« C’est une victoire spéciale pour moi car j’ai toujours rêvé gagner cette course que je disputais pour la septième fois, a relevé Julian Alaphilippe. C’est une course de puncheur, de niveau World Tour, sur un parcours que j’adore. »
« Julian a été trop explosif pour moi. Il est hors norme dans ces conditions de course », a concédé Sivakov à propos du triple vainqueur de la Flèche wallonne au sommet du Mur de Huy (2018, 2019, 2021), « toutefois très heureux de sa deuxième place ».
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« Une vraie renaissance »
Avant cette superbe victoire, les trois dernières saisons de Julian Alaphilippe avaient été gâchées par plusieurs chutes, notamment lors de Liège-Bastogne-Liège (2022) dont il s’était relevé avec un pneumothorax, deux côtes cassées et une fracture à une omoplate. Une nouvelle chute au Tour de Flandres 2023 avait perturbé sa saison suivante. L’année 2024 avait aussi été compliquée par deux chutes début mars au Circuit Het Nieuwsblad.
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Ce succès canadien est donc « une vraie renaissance » pour Alaphilippe qui « malgré le poids des ans » continue, confesse-t-il, « de rouler avec l’obsession de gagner ».
Avant ce final palpitant, quatre hommes avaient égayé le début de course en prenant les devants dès le premier des 18 tours d’un circuit de 12 kilomètres, à l’initiative des jeunes Canadiens Philippe Jacob et Félix Bouchard, soucieux de se mettre en évidence devant leur public, que les organisateurs ont estimé à 200 000 spectateurs.
Julien Alaphilippe, sous contrat avec Tudor jusqu’en 2027, sera au départ dimanche du Grand Prix de Montréal, une course dont le parcours avec un dénivelé beaucoup plus élevé qu’à Québec conviendra davantage aux grimpeurs. A commencer par Tadej Pogacar, qui s’est relevé vendredi dans le final pour finir à la 29e place, à 26 secondes du vainqueur.
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Le Monde avec AFP
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