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Henri Mosson, doyen des survivants du seul camp nazi de France, est mort à 101 ans

Le résistant français de la seconde Guerre mondiale Henri Mosson, pose à Dijon, dans le centre-est de la France, le 28 octobre 2024 ARNAUD FINISTRE / AFP

Henri Mosson, doyen des survivants du camp alsacien de Natzweiler-Struthof, seul camp nazi de France, est décédé à l’âge de 101 ans dans la nuit de lundi à mardi 30 décembre, à Dijon, a déclaré son fils à l’Agence France-Presse (AFP).

« Mon papa nous a quittés cette nuit (…) Il m’a transmis le flambeau de la mémoire, que je saurai honorer avec force et détermination pour lutter contre toute forme de haine », a réagi mardi Gérard Mosson dans un message à l’AFP.

« C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès du doyen des survivants de Natzweiler-Struthof », a confirmé l’Association Natzweiler-Struthof, Histoire et mémoire, sur sa page Facebook.

Le président, Emmanuel Macron, a rendu hommage au dernier survivant du camp et « porteur de mémoire ». « Comme tant, je me souviens de sa force de vie et d’enseignement. Pensées à ses proches », a-t-il écrit sur X en se remémorant sa présence, en novembre 2024, aux commémorations des 80 ans de la libération de l’Alsace.

Henri Mosson, décédé à quelques jours de son 102e anniversaire, le 5 janvier, avait été condamné à mort le 27 juin 1943, à l’âge de 19 ans, pour avoir récupéré des armes pour la résistance bourguignonne. Sa peine commuée, il est finalement déporté au camp de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin), où sont envoyés les détenus dits « Nacht und Nebel » (Nuit et brouillard) : des opposants politiques que les nazis veulent faire disparaître sans laisser de traces.

Lire l’enquête : Article réservé à nos abonnés Le Struthof, camp de concentration passé sous les radars de l’histoire

Table des matières

Passeur de mémoire

Transféré à Dachau (Allemagne) avant d’être libéré le 30 avril 1945, Henri Mosson s’est par la suite fait passeur de mémoire auprès de ses quatre enfants, six petits-enfants et dix arrière-petits-enfants, mais aussi aux quelque « 200 écoles » où il est intervenu. « Même en Allemagne », avait-il récemment souligné dans un témoignage à l’AFP. « Il faut informer les jeunes. On ne sait pas ce qui peut arriver », dit-il. « Vous pouvez avoir les Russes dans deux mois, ça peut recommencer. Vous avez vu l’Ukraine… », avait-il ajouté.

Henri Mosson a été « un inlassable témoin de la résistance et de la déportation auprès des scolaires et du grand public » et « reste dans le souvenir des milliers d’élèves et d’auditeurs qui ont pu l’entendre un jour raconter son histoire et celle de ses camarades détenus », écrit l’Association Natzweiler-Struthof, Histoire et mémoire.

L’ancien résistant « a traversé l’horreur sans jamais céder à la haine ni à la tentation de l’héroïsation », a souligné dans un communiqué François Rebsamen, le président de l’agglomération de Dijon et ancien maire de la ville. Il avait remis la Légion d’honneur à l’ancien déporté le jour de son centième anniversaire, le 5 janvier 2024.

Lire aussi le récit : Article réservé à nos abonnés Au Mont-Valérien, les mémoires dissonantes d’une France debout face à l’envahisseur

Le Monde avec AFP

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