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Groenland: face au tollé, JD Vance et son épouse ne visiteront finalement qu’une base spatiale américaine

Le vice-président américain JD Vance et son épouse doivent visiter ce vendredi 28 mars une base militaire américaine au Groenland, lors d’une visite drastiquement réduite après le tollé qu’elle avait suscité.

Une visite réduite dans un climat glacial. Le vice-président américain JD Vance et Usha Vance, son épouse, atterrissent ce vendredi 28 mars au Groenland, pour un voyage drastiquement réduit après une levée de boucliers sur place. Entre les États-Unis et le territoire semi-autonome du royaume du Danemark, les relations sont extrêmement tendues depuis que Donald Trump a exprimé ouvertement sa volonté d’en prendre le contrôle.

« Il nous le faut », déclarait le président des États-Unis encore mercredi dernier. Dimanche, la deuxième dame du pays, Usha Vance, épouse du vice-président américain, annonçait sa venue au Groenland pour une visite « touristique et culturelle ». Elle devait, entre autres, assister à une compétition de chiens de traîneau.

Un voyage qui avait déjà suscité l’hostilité sur le territoire, poussant JD Vance à s’inviter, avec, entre autres, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mike Waltz et du ministre de l’Énergie Chris Wright.

« Au nom du président Trump, nous voulons renforcer la sécurité du peuple du Groenland, car nous pensons qu’il est important de protéger la sécurité du monde entier », déclarait le vice-président dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, confirmant sa visite.

« Pression inacceptable »

Ce qui n’a, évidemment, pas calmé les tensions. La première ministre danoise Mette Frederiksen dénonçant en début de semaine « la pression inacceptable » américaine « à laquelle nous résisterons », les États-Unis « savent que le Groenland n’est pas à vendre. Ils savent que le Groenland ne veut pas faire partie des États-Unis. Cela leur a été communiqué sans ambiguïté, tant directement qu’en public ».

Ainsi, les Vance ont dû revoir le programme. Finalement, ils se rendront ce vendredi sur une base militaire américaine, à l’ouest du Groenland. Baptisée Thule Air Base et située dans le village de Pituffik, la base était initialement un comptoir d’échange fondé par l’explorateur groenlando-danois Knud Rasmussen en 1910, avant d’être acheté par l’État danois à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale et de devenir en 1946 une station météorologique américaine.

Pourquoi Donald Trump dit-il vouloir annexer le Groenland, le Canada et le canal de Panama?

La Maison Blanche fait savoir que le vice-président y effectuera une visite de troupes « traditionnelle », rapporte le Guardian, « pour être informé des sujets liés à la sécurité de l’Arctique ».

« Je pense qu’il est très positif que les Américains annulent leur visite auprès de la société groenlandaise. À la place, ils visiteront leur propre base, Pituffik, et nous n’avons rien contre », a déclaré à la radio DR le ministre danois des Affaires étrangères Lars Løkke Rasmussen.

Le projet de Trump jugé « sérieux » par Poutine

L’appétence de Donald Trump pour le territoire de glace est liée à sa fascination pour ses hypothétiques ressources minières et fossiles et son importance géostratégique. Dans ce contexte, le président russe Vladimir Poutine a jugé que le projet de Donald Trump de prendre le contrôle du Groenland étaient « sérieux » et a affirmé s’inquiéter que l’Arctique ne se transforme en « tremplin pour d’éventuels conflits ».

L’obsession de Trump pour le Groenland fait figure de repoussoir pour ses habitants et sa classe politique, ainsi que pour la puissance de tutelle danoise. Si tous les principaux partis groenlandais sont favorables à l’indépendance du territoire à plus ou moins long terme, aucun ne soutient l’idée d’un rattachement aux États-Unis.

La population, majoritairement inuite, rejette également toute perspective de devenir américaine, d’après un sondage publié fin janvier. La venue de JD Vance intervient au moment où le Groenland est en attente d’un nouvel exécutif suite aux élections législatives du 11 mars.

« Notre intégrité et notre démocratie doivent être respectées, sans aucune ingérence extérieure », avait réagi lundi le Premier ministre groenlandais par intérim Mute Egede sur Facebook. Le gouvernement sortant a rappelé n’avoir « envoyé aucune invitation pour des visites, qu’elles soient privées ou officielles ». Le déplacement éclair de Donald Trump Jr le 7 janvier avait déjà été vécu comme une provocation.

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