Israël annonce l’entrée prochaine dans Gaza d’une « quantité de base de nourriture » pour éviter une « famine » dans l’enclave coupée de toute aide humanitaire depuis mars.

Les autorités israéliennes vont autoriser l’entrée d’une « quantité de base de nourriture » dans la bande de Gaza, a annoncé dimanche 18 mai le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

« Israël va autoriser l’entrée d’une quantité de base de nourriture destinée à la population, afin d’éviter le développement de la famine dans la bande de Gaza » affirme ce communiqué.

Israël « agira pour empêcher le Hamas de s’emparer de cette aide humanitaire », est-il précisé.

Paris réclame une aide « sans entrave »

La reprise de l’aide humanitaire à Gaza doit se faire de manière « immédiate, massive et sans entrave », a rétorqué dans la foulée le ministre français des Affaires étrangères.

« Après 3 mois d’efforts diplomatiques, le gouvernement israélien annonce enfin la réouverture de l’aide humanitaire à Gaza. Elle doit être immédiate, massive et sans entrave. Elle doit mettre fin à la situation humanitaire catastrophique et enrayer définitivement la famine », a écrit Jean-Noël Barrot dans un message sur X.

Alors que des négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont lieu à Doha, « la France appelle au cessez-le-feu immédiat et à la libération des otages du Hamas » et « agit pour faire advenir une solution politique reposant sur deux Etats », a ajouté le chef de la diplomatie française.

Aucune aide depuis le 2 mars

Aucune aide humanitaire n’est entrée depuis le 2 mars dans Gaza, créant des situations graves de malnutrition et localement de famine dans l’enclave dévastée par un an et demi de guerre.

Ce blocus constitue un « un outil d’extermination », dénonce l’ONG Human Rights Watch. En France, Médecins sans frontières estime qu’Israël crée les conditions pour une « éradication des Palestiniens ».

L’armée israélienne, qui a rompu en mars la trêve conclue avec le Hamas, a intensifié depuis samedi son offensive à Gaza visant, selon elle, à libérer les otages israéliens retenus par le Hamas et à vaincre le mouvement islamiste palestinien. Au moins 50 Palestiniens ont été tués dans des bombardements dimanche, selon des secours.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées lors de cette attaque, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.

Les représailles israéliennes ont tué au moins 53.272 Gazaouis, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU, poussé les quelque 2,4 millions d’habitants à se déplacer plusieurs fois et provoqué un désastre humanitaire.

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