Lors du 51ᵉ Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, le 26 janvier 2024. YOHAN BONNET/AFP
L’étau se resserre dangereusement autour du Festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême. Probablement décisive, une réunion en visioconférence s’est déroulée, lundi 10 novembre, entre les collectivités locales et le milieu de l’édition afin de trouver une solution à la crise qui ébranle actuellement la manifestation charentaise.
Un tournant s’est fait jour : longtemps divisées sur le sujet, les principales maisons d’édition du secteur ont fait savoir au maire de la ville, Xavier Bonnefont (DVD), et au directeur de cabinet adjoint de la région Nouvelle-Aquitaine, Frédéric Vilcocq, qu’elles boycotteraient la prochaine édition du festival (29 janvier-1er février 2026) − et pas seulement celle de 2027, comme annoncé dans un premier temps − si la société 9e Art + n’était pas exclue de l’appel d’offres lancé par l’association FIBD, propriétaire de l’événement, pour son organisation.
Une fronde sans précédent secoue le monde de la bande dessinée depuis le samedi 8 novembre et l’annonce par l’association FIBD que 9e Art + est toujours en course pour le renouvellement de son contrat de délégation, à partir de 2028 pour une durée de neuf ans. La société dirigée par Franck Bondoux est dans le collimateur de la profession depuis dix mois et la révélation dans la presse d’un grand nombre de dysfonctionnements : opacité comptable, management toxique, dégradation de l’offre artistique, soupçons de népotisme, auxquels s’est ajouté le licenciement d’une salariée après que celle-ci eut déposé plainte pour un viol qu’elle dit avoir subi lors de l’édition 2024 du festival.
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