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En Tanzanie, la présidente sortante proclamée gagnante de la présidentielle après trois jours de violences

La présidente de Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, ici lors d’un meeting de campagne, à Mwanza, dans le nord du pays, le 28 octobre 2025. MICHAEL JAMSON£/AFP

La cheffe de l’Etat tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a remporté la présidentielle avec 97,66 % des voix, selon les résultats définitifs proclamés samedi 1er novembre à la télévision d’Etat après trois jours de violences électorales.

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« Nous demandons l’intervention d’un organe crédible pour superviser de nouvelles élections », a réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP) John Kitoka, porte-parole du parti d’opposition Chadema, écarté du scrutin. M. Kitoka a aussi dénoncé une « parodie de démocratie ».

Le pays de 68 millions d’habitants a sombré dans la violence mercredi, jour d’élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées sans opposition, les deux principaux adversaires de la cheffe de l’Etat ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.

« Nous remercions les forces de sécurité d’avoir veillé à ce que les violences n’empêchent pas le vote (…). Ces actes n’ont rien de patriotique », a déclaré samedi Mme Hassan, ajoutant « condamne[r] fermement » les manifestations de ces derniers jours.

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Des tirs nourris entendus à Dar es-Salaam

Mme Hassan qui a accédé à la tête de la Tanzanie à la mort de son prédécesseur, John Magufuli, en 2021, dont elle était la vice-présidente, aspirait cette fois à être élue. Saluée dans un premier temps pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de mener une répression sévère contre ses détracteurs.

Un journaliste de l’AFP a observé mercredi une faible affluence à des bureaux de vote généralement bondés de la capitale économique et plus grosse ville du pays, Dar es-Salaam, avant d’entendre des tirs nourris alors que des centaines de personnes protestaient, incendiant notamment un commissariat. La contestation s’est ensuite étendue dans le pays.

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« Au moment où nous parlons, le nombre de morts à Dar [es-Salaam] est d’environ 350 et il y en a plus de 200 à Mwanza [nord du pays]. Si l’on ajoute les chiffres des autres endroits dans le pays, on arrive à un total d’environ 700 morts », a déclaré jeudi à l’AFP M. Kitoka, dont la formation a appelé au boycott du scrutin. Son chef, Tundu Lissu, arrêté en avril, sera jugé pour trahison, une accusation passible de la peine capitale.

L’ONU appelle à une « enquête minutieuse et impartiale »

« Il n’y a eu aucun usage excessif de la force », a répondu le ministre des affaires étrangères tanzanien, Mahmoud Thabit Kombo, sur la chaîne Al-Jazira, faisant état de « poches de violence » dans le pays. « Je n’ai pas vu ces 700 morts », a-t-il poursuivi. « Nous n’avons encore aucun chiffre pour aucune victime dans le pays. »

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Le bilan de l’opposition a été qualifié de « plutôt crédible » par une source diplomatique, qui a fait état de « centaines de morts ». Une source sécuritaire a reçu des informations similaires. Plusieurs hôpitaux et centres de santé ont refusé de s’exprimer auprès de l’AFP.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « très inquiet », a réclamé vendredi une « enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d’utilisation excessive de la force », appelant toutes les parties à la « retenue » et à « empêcher toute nouvelle escalade ».

Le Monde avec AFP

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