Christian Tein, responsable de la Cellule de coordination des actions de terrain, à la première assemblée générale de l’organisation, à Bourail, en Nouvelle-Calédonie, le 14 juin 2024. DELPHINE MAYEUR / AFP
Le sujet a été abordé de Houaïlou, fief indépendantiste de la côte est de la Grande Terre, à Lifou, aux îles Loyauté, où se sont rendus les deux députés de La France insoumise (LFI) Mathilde Panot (Val-de-Marne) et Bastien Lachaud (Seine-Saint-Denis), au cours de leur visite en Nouvelle-Calédonie, du vendredi 9 mai au vendredi 16 mai : éclipsé ces dernières semaines par le débat sur l’avenir de l’archipel, le dossier des militants indépendantistes en détention reste bien un enjeu majeur sur le terrain. « Parfois, c’est même le premier sujet qui était abordé lors de nos rencontres », explique Mathilde Panot. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale en conclut qu’« il n’y a pas de paix possible sans libération des prisonniers politiques », comme le considère le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS).
Cas les plus emblématiques, ceux de Christian Tein, chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), et de six autres militants indépendantistes, placés en détention provisoire le 23 juin 2024 et aussitôt transférés dans l’Hexagone, à 17 000 kilomètres de chez eux. La justice leur reproche d’avoir commandité les violences de mai-juin 2024, qui ont fait 14 morts et 2 milliards d’euros de dégâts, ce qu’ils ont toujours nié. « Ça fait partie des points de blocage qui heurtent la population, qui engendrent une grande souffrance et empêchent de construire un destin commun », estime Bastien Lachaud. Les juges d’instruction parisiens chargés désormais du dossier ont commencé leurs auditions le 13 mai.
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