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Elle disait recevoir des lettres racistes: comment les gendarmes ont arrêté une enseignante pour « dénonciation mensongère »

L’enseignante disait depuis décembre 2023 faire l’objet de menaces de mort et de viols dans des lettres et des SMS. Ce mercredi 30 avril, elle a été mise en examen pour « dénonciation mensongère ».

Rebondissement inattendu dans une affaire en cours depuis plus d’un an. Une enseignante exerçant dans un lycée à Libourne (Gironde) a été mise en examen ce mercredi 30 avril pour « dénonciation mensongère », indique le procureur Loïs Raschel dans un communiqué de presse.

Alors qu’elle disait faire l’objet de menaces de viol et de mort depuis 2023, lettres et SMS anonymes à l’appui, elle reconnaît à présent être l’autrice du message, mais nie avoir rédigé les courriers.

Trois lettres et un SMS proférant des menaces

En décembre 2023, une enseignante au lycée Jean Monnet à Libourne porte plainte après qu’une lettre manuscrite anonyme a été déposée dans le hall de l’établissement scolaire. Dans ce courrier, la professeure fait l’objet de menaces de mort à caractère raciste.

L’année d’après, deux autres lettres sont glissées sous la porte d’une salle de classe, l’une en septembre 2024, l’autre en novembre de la même année. Le parquet de Libourne ouvre alors une enquête pour « menaces de mort à l’encontre d’une personne chargée de mission de service public, commises en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion », sans que le ou les auteurs des lettres puissent être identifiés.

Le 10 avril dernier, ces menaces de mort et de viol ressurgissaient sous une autre forme, dans un SMS envoyé par un numéro inconnu à une élève de terminale du lycée. L’auteur du message demandait par ailleurs à la jeune fille de relayer ces propos sur les réseaux sociaux.

Analyses graphologiques

Selon le procureur Loïs Raschel, les gendarmes de la brigade de recherches de Libourne poussent les investigations jusqu’à retrouver l’établissement dans lequel a été achetée la carte SIM du téléphone utilisé pour envoyer le message anonyme du 10 avril.

En visionnant les images de vidéosurveillance de la boutique en question, les gendarmes parviennent à identifier l’acheteuse de la carte. Ce n’est ni plus ni moins que l’enseignante elle-même. Quant au téléphone, il avait été acquis avec la carte bancaire de cette dernière, en juin 2024.

Les enquêteurs procèdent également à des analyses graphologiques sur les trois lettres découvertes au lycée Jean Monnet entre 2023 et 2024. D’après leurs conclusions, l’enseignante est, là encore, identifiée comme l’autrice des courriers.

Interdiction d’exercer comme enseignante

Placée en garde à vue mardi, l’enseignante a reconnu avoir rédigé le SMS reçu au début du mois d’avril. Cependant, elle conteste les résultats de l’expertise graphologique qui l’identifient également comme l’autrice des courriers.

Présentée au parquet ce mercredi après-midi, l’enseignante a été mise en examen pour « dénonciation mensongère », mais aussi « escroquerie aggravée au préjudice du rectorat de l’académie de Bordeaux ». Elle n’a plus le droit de se présenter au lycée Jean Monnet, ni d’exercer dans l’enseignement.

Elle a également été placée sous contrôle judiciaire dans l’attente de sa comparution devant un tribunal, le 14 octobre prochain.

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