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Derrière la rétrospective Claude Chabrol, un long combat juridique

Stéphane Audran (Hélène Desvallées) et Maurice Ronet (Victor Pégala) dans « La Femme infidèle » (1969), de Claude Chabrol. SCREEN PROD/PHOTONONSTOP

Depuis le 9 juillet, les cinéphiles peuvent profiter d’une rare rétrospective consacrée à Claude Chabrol (1930-2010). A l’affiche de cet événement orchestré par la société de distribution Tamasa, passé par le Festival de La Rochelle, figurent Les Biches (1968), La Femme infidèle (1969), Que la bête meure (1969), Le Boucher (1970), La Rupture (1970), Juste avant la nuit (1971) et Les Noces rouges (1973). Sept longs-métrages rares, invisibles sur grand écran depuis de nombreuses années et au cœur d’un long et tortueux imbroglio autour de leurs droits d’exploitation. En effet, le titulaire historique de ces droits, le distributeur Pierre-Richard Muller, n’avait pas pu proposer des versions restaurées convenables des films, jusqu’à ce que la justice lui ordonne en 2023, par le biais d’un administrateur judiciaire, d’en transférer la gestion à Tamasa. Le tout dans le cadre d’un conflit encore en cours, devant les tribunaux, entre les héritiers Chabrol et le distributeur.

Lire la critique : Article réservé à nos abonnés Redécouvrir le cinéma de Claude Chabrol, observateur de la médiocrité humaine

L’histoire remonte au début des années 1960. Après un premier long, Le Beau Serge, qui lui a valu le Prix du meilleur réalisateur à Locarno en 1958, et le suivant, Les Cousins (1959),quelques mois plus tard, le cinéaste traverse une période difficile. En 1967, le jeune producteur André Génovès (1941-2012) lui propose un salaire pour lui permettre de créer en toute quiétude. Les deux hommes entament alors une relation fructueuse, et 14 films naissent de cette association. L’affaire tourne toutefois au vinaigre. En effet, Chabrol connaît des déboires en salle avec Une partie de plaisir (1975) et Les Innocents aux mains sales (1975). André Génovès, lui, se brûle les ailes en menant grand train – sa société de production finance notamment son écurie de chevaux de course. Le coup de grâce vient avec l’échec commercial de Mado, de Claude Sautet, en 1976. Génovès fait faillite.

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