Bruno Retailleau et Sébastien Lecornu, alors ministre de l’intérieur et ministre des armées, à l’Elysée, à Paris, le 16 juillet 2025. LUDOVIC MARIN/AFP
Depuis la dissolution de juin 2024, le temps politique s’est brutalement accéléré pour défier les lois de la physique. Et de la logique aussi. Dimanche 5 octobre, Les Républicains (LR) sont passés en l’espace de quatre heures d’« une participation exigeante » dans le gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu – où il disposait de cinq portefeuilles sur dix-huit – au déclenchement d’une crise politique inédite. « La composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise », avait dénoncé Bruno Retailleau à 21 h 22, sur X. Une déclaration qui a créé une véritable déflagration politique aboutissant, lundi matin, à la démission de Sébastien Lecornu.
Dimanche en fin de journée, le président de LR était pourtant reconduit au ministère de l’intérieur. Comment un ministre peut-il dénoncer le casting du gouvernement auquel il appartient ? « On n’est pas le flotteur droit de la Macronie », souffle-t-on dans son entourage.
Tout s’est cristallisé autour de la nomination de deux anciennes figures de la droite passées au macronisme, Bruno Le Maire comme ministre des armées et Eric Woerth comme ministre de l’aménagement du territoire. Les deux hommes incarneraient le « macronisme du passé », selon le député des Hauts-de-Seine, Jean-Didier Berger.
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