Fabrice Caro, lors du festival littéraire Les Correspondances de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), le 26 septembre 2025. JOËL SAGET / AFP
Il y a dix ans, la course absurde et follement drôle de Zaï zaï zaï zaï (6 pieds sous terre, 2015) faisait de Fabcaro un nom incontournable de la bande dessinée française, une décennie après ses débuts avec Le Steak haché de Damoclès (La Cafetière, 2005). Au point qu’il est devenu le scénariste d’Astérix (avec Didier Conrad au dessin) pour L’Iris blanc (éd. Albert René, 2023) ; les quarante et unièmes aventures du Gaulois, Astérix en Lusitanie, qu’il a aussi concoctées, doivent paraître le 23 octobre.
Dans la même période, il a commencé à bâtir sous son nom d’état civil, Fabrice Caro, une œuvre littéraire pleine d’humour, de mélancolie et de tendresse. Son huitième roman, Les Derniers Jours de l’apesanteur, chronique d’une année de terminale au tournant des années 1990, en fournit un échantillon parfaitement représentatif avec ses situations burlesques, son personnage de gentil « loser », sa manière de dépeindre les relations familiales et sociales… Et de faire appel à tant de motifs qui circulent entre les BD de Fabcaro et les romans de Fabrice Caro. De Bédarieux (Hérault), où il vit, il a aidé par téléphone « Le Monde des livres » à s’orienter dans cette œuvre double, à laquelle il travaille d’arrache-pied en jonglant entre les projets – « Si je travaille autant et aussi vite, c’est peut-être pour ne pas avoir le temps de me trouver mauvais », confie l’auteur, qui ne s’est jamais vraiment dépris de son « sentiment d’imposture » vis-à-vis de la littérature, mais éprouve un immense plaisir à porter ses différentes casquettes.
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