Au mur, des photos de boutures, de poteries et de dessins ; sur la table, un flan, des tiramisus et des mousses au chocolat. « Servez-vous, ce sont vos enfants qui ont fait les pâtisseries lors de l’atelier cuisine », annonce Charlotte (les personnes désignées par leur seul prénom ont requis l’anonymat), éducatrice au sein de l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) du Rhône, à Meyzieu (Isère). « J’apporte toujours quelque chose à manger, je suis heureuse de partager ça avec les autres parents », raconte Fatima (les prénoms des parents et des mineurs ont été changés), 49 ans, en sortant de son sac un msemen, une crêpe orientale. Son fils, Yacin, est incarcéré depuis la mi-janvier.
En cet après-midi de fin de printemps, ils sont cinq parents – quatre mères et un père – à s’être rassemblés pour participer au café des familles, qui se tient dans un bâtiment à quelques mètres de l’EPM, où quarante-sept jeunes sont incarcérés.
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