Claude Bébéar, à Paris, en octobre 2010. ISABELLE LEVY LEHMAN POUR « LE MONDE »
Une ambition hors du commun, un engagement personnel très fort, ont permis au fondateur d’Axa, Claude Bébéar, mort à l’âge de 90 ans, a annoncé mardi 4 novembre l’assureur dans un communiqué, de constituer en moins de vingt ans l’un des leaders mondiaux de l’assurance et de devenir l’une des figures les plus influentes de l’establishment.
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Né le 29 juillet 1935 à Issac, en Dordogne, d’un père et d’une mère instituteurs, petit-fils de facteur, tout était un peu atypique chez Claude Bébéar. A commencer par son patronyme unique en France, qui à l’en croire, aurait été donné à son arrière-grand-père par les religieuses qui le recueillirent et le déclarèrent à l’état-civil en utilisant les onomatopées enfantines « bébé areu ». C’est du moins ce qu’il racontait en octobre 1988, lorsqu’il fut élu, à 53 ans, manageur de l’année par Le Nouvel Economiste, pour la constitution d’Axa, devenu, alors, à la suite d’une succession d’acquisitions, le premier assureur privé en France.
Rien ne le prédisposait à devenir assureur. En 1958, fraîchement émoulu de l’X, d’où il sortit avant-dernier après y être entré quatrième, le jeune homme de 23 ans n’avait pas trop d’idées. « Je n’avais pas travaillé du tout », reconnaissait-il, tout à sa passion du rugby et au rôle de « kessier » de sa promotion, consistant entre autres à organiser des fêtes.
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