Au procès de Lafarge, la défense demande au tribunal d’« avoir le courage de se plonger dans la complexité des faits »

L’ancien PDG de Lafarge, Bruno Lafont, lors de la première journée du procès du cimentier, accusé d’avoir financé le terrorisme en Syrie, au tribunal de Paris, le 4 novembre 2025. DIMITAR DILKOFF / AFP

Après trois dernières journées consacrées aux plaidoiries de la défense, les débats du procès de Lafarge pour « financement du terrorisme » se sont achevés, vendredi 19 décembre, devant le tribunal correctionnel de Paris. En attendant le délibéré, prévu le 13 avril 2026, ce défilé de robes noires a offert un épilogue provisoire à quatre semaines de débats particulièrement ardues, dans lesquels plusieurs acteurs de ce procès ont eux-mêmes admis s’être parfois perdus.

A ce dossier si complexe, les avocats qui se sont relayés à la barre durant trois jours ont entrepris d’ajouter encore un peu d’ombres, de nuances, en un mot, de doute, afin de compliquer davantage la tâche du tribunal présidé par Isabelle Prévost-Desprez. Alix de Saint Germain, l’une des deux avocates de Christian Herrault, l’ancien directeur adjoint opérationnel de Lafarge, a résumé la périlleuse ambition de ces plaidoiries, vendredi, en citant Paul Valéry : « Ce qui est simple est toujours faux, ce qui ne l’est pas est inutilisable. »

La plaidoirie la plus simple revenait, a priori, à Jacqueline Laffont, qui défend son presque homonyme Bruno Lafont, l’ancien PDG du cimentier, le plus haut cadre à avoir été renvoyé et celui contre lequel le parquet avait requis, mardi, la peine la plus lourde : six ans de prison et 225 000 euros d’amende. Cette sanction était notamment justifiée par sa position hiérarchique : « Quand le cheval trébuche, c’est le cavalier qui est responsable », avait cinglé le parquet.

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« Des chocs moins importants que ce qui était craint »: croissance à 1%, ménages qui se remettent à consommer, remontée du chômage… Comment la Banque de France voit l’année 2026

La croissance tricolore devrait s’établir à 0,9% en 2025, puis 1% en 2026. Des prévisions revues en légère hausse alors que les impacts de la crise politique et des droits de douane de Trump semblent à ce stade moins sévères qu’attendu.

Après l’Insee mercredi, c’est au tour de la Banque de France de saluer la résilience de l’économie française. Dans ces dernières projections dévoilées ce vendredi 19 décembre, l’institution table sur une croissance tricolore de 0,9% en 2025, contre 0,7% attendus jusqu’à présent. Malgré une consommation atone dans « un contexte national d’incertitude élevée » sur fond de crise politique et budgétaire, l’activité tricolore a été soutenue par des « surprises favorables » et en particulier par les exportations dynamiques du secteur aéronautique, notamment sur la deuxième partie de l’année, relève la Banque de France.

La croissance en 2026 devrait également être un peu meilleure que prévu, la Banque de France prévoyant désormais 1%, soit 0,1 point de plus que ses précédentes projections de septembre. Une révision qui s’explique en partie par un rebond attendu de la consommation des ménages (+0,8%, après +0,4% en 2025) soutenue par les gains de pouvoir d’achat obtenus en 2025 avec un salaire moyen par tête qui a progressé plus vite que l’inflation (+2,1% contre 0,9%).

Légère remontée du chômage en 2026

Cette croissance plus favorable en 2026 ne se traduira pas par une amélioration du marché de l’emploi, les entreprises préférant en profiter pour regagner en productivité. Résultat, le taux de chômage augmenterait à 7,8% l’an prochain, contre 7,6% en 2025 avant de reculer à 7,4% à horizon 2028 notamment sous l’effet de la suspension de la réforme des retraites qui ralentirait la progression de la population active.

Des « chocs » aux effets « moins importants » que prévu mais plus longs?

Instabilité politique, crise budgétaire, droits de douane de Donald Trump… « Les effets des chocs qu’on a eus en 2025 sont probablement moins importants que ce qui était craint initialement », a reconnu le directeur général de la Banque de France, Olivier Garnier, pour justifier ces relatives bonnes nouvelles.

Mais « sans ces chocs d’incertitudes on aurait sans doute une croissance plus élevée en 2025 et 2026 », tempère-t-il. L’impact des droits de douane américains coûterait ainsi 0,1 point de PIB l’année prochaine tandis que l’impact de la crise politique serait de 0,2 point essentiellement en 2025 et dans une moindre mesure en 2026.

Bien que moins violent qu’attendu, l’impact du contexte national et international pourrait de surcroît être « plus durable, plus prolongé » et risque de se « propager » en 2027 et en 2028. En résulterait une activité tricolore toujours aussi peu dynamique avec une croissance de 1% en 2027 (-0,1 point par rapport à la dernière prévision) et de 1,1% en 2028.

Pourquoi le rebond de la croissance française ne profitera-t-il pas à l’emploi?

Incertitude budgétaire

Ces prévisions restent suspendues à l’issue pour l’heure inconnue des débats budgétaires. À ce stade néanmoins, la Banque de France juge que l’objectif de déficit de 5,4% du PIB cette année sera tenu principalement grâce à l’augmentation du taux de prélèvements obligatoires (+0,8 point de PIB).

Ce sera en revanche bien plus compliqué pour la suite. Dans l’hypothèse d’un vote du projet de loi de finances initial après le vote du budget de la Sécurité sociale, le déficit public « pourrait être autour de 5% du PIB » l’an prochain, juge l’institution, rappelant que cela resterait insuffisant « pour commencer à stabiliser le ratio d’endettement public », à 115% du PIB aujourd’hui.

Mais le plus probable reste à ce stade le recours à une loi spéciale en l’absence de budget de l’État. « Il est donc probable que le déficit 2026 soit in fine plus dégradé que les hypothèses budgétaires retenues », souligne la Banque de France, précisant que cela ne changerait rien pour la croissance car l’effet sur le PIB d’une « consolidation budgétaire moindre » que prévu serait « compensée par des comportements des ménages et entreprises demeurant plus attentistes en raison de l’incertitude fiscale prolongée ».

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SIGNÉ BFM – Budget 2026: « À Matignon, le divorce semble étonnamment acté avec le Sénat »


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Bangladesh : l’assassinat d’une figure du soulèvement étudiant provoque une flambée de violence et exacerbe les tensions avec l’Inde

Des manifestants bloquent la place Shahbagh pour réclamer justice pour la mort de Sharif Osman Hadi, à Dhaka (Bangladesh), le 19 décembre 2025. MOHAMMAD PONIR HOSSAIN / REUTERS

La situation au Bangladesh est de plus en plus explosive et le ressentiment à l’égard de l’Inde voisine grandissant. La mort, jeudi 18 décembre, d’une figure de proue du soulèvement étudiant de 2024 ayant conduit à la chute de l’ex-première ministre Sheikh Hasina a entraîné une flambée de violence à Dacca, à deux mois des élections législatives.

Sharif Osman Hadi, 32 ans, candidat dans une circonscription de la capitale bangladaise, avait été la cible d’assaillants masqués à moto, le 12 décembre, alors qu’il se trouvait dans un rickshaw, en train de lancer sa campagne. Grièvement blessé par balle à la tête, il avait été transféré dans un état critique dans un hôpital à Singapour, où il a succombé à ses blessures.

La police bangladaise a affirmé avoir identifié les deux assaillants de Hadi qui se seraient enfuis en Inde. Cette information a renforcé les rumeurs contre les autorités indiennes, soupçonnées d’être derrière ce meurtre. L’organisation Inqilab Moncha (plateforme pour la révolution), dont Sharif Osman Hadi était le porte-parole, a annoncé sa mort sur Facebook, dans un message vindicatif. « Dans la lutte contre l’hégémonie indienne, Allah a accepté le grand révolutionnaire Osman Hadi comme martyr. » L’ancien étudiant était un virulent contempteur de Sheikh Hasina et de l’Inde, qui a offert l’exil à l’ancienne dirigeante chassée du pouvoir par les manifestations de masse le 5 août 2024.

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Le taux du plan d’épargne-logement passera à 2 % en 2026, contre 1,75 % actuellement

Une publicité pour la vente d’un bien immobilier à Romainville, en Seine-Saint-Denis, le 6 septembre 2017. JACQUES DEMARTHON/AFP

Le taux de rémunération des nouveaux plans d’épargne logement (PEL) signés à partir du début de l’année prochaine sera de 2 %, contre 1,75 % actuellement, selon un avis publié samedi 20 décembre au Journal officiel.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le plan d’épargne-logement est peu attractif en 2025

Le nouveau taux concernera uniquement les PEL ouverts en 2026. Contrairement à ceux d’autres produits réglementés, comme le Livret A, les taux d’un PEL restent, en effet, ceux en vigueur le jour de la signature, permettant au détenteur de « bloquer » un taux pour les quinze années à venir. Seuls les plans d’épargne logement souscrits avant le 1er mars 2011 peuvent être maintenus pendant une durée illimitée.

Le PEL est un produit hybride : il sert à constituer une épargne destinée à l’achat d’un bien immobilier ou à la réalisation de travaux, puis au financement de ce projet.

Un plafond de 61 200 euros

Il affiche donc deux taux : un premier définissant la rémunération de l’épargne qui y est déposée, soit 2 % à partir de l’année prochaine, et un second qui permet de bloquer un taux d’emprunt, supérieur de 1,2 point, soit 3,2 %.

Les ménages souhaitant ouvrir un PEL doivent effectuer un versement initial de 225 euros, puis d’au moins 540 euros par an avec un maximum de 61 200 euros.

Le taux du plan de 2025 avait été dévalorisé à 1,75 % après deux hausses successives. Les PEL ouverts depuis le 1er janvier 2024 profitent d’un taux d’intérêt de 2,25 %, contre 2 % pour ceux ouverts en 2023, et 1 % entre août 2016 et fin 2022.

Le PEL est le deuxième produit d’épargne réglementée en matière d’encours, après le Livret A, avec un encours de 207,1 milliards d’euros en juin 2025, selon la Banque de France.

Lire aussi | Le Livret A, pénalisé par la baisse du taux de rémunération, a enregistré en septembre la plus forte décollecte depuis dix ans

Le Monde avec AFP

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« L’or et l’argent, les grands gagnants de 2025, brillent de mille feux »

Et en cette fin d’année, à l’heure des festivités, les grands gagnants de 2025 sont… l’or et l’argent ! Alors que boules et guirlandes sortent des cartons et scintillent dans les rues et sur les balcons, les métaux précieux brillent aussi de mille feux. L’or frôle son niveau record, à près de 4 320 dollars (3 680 euros) l’once de 31 grammes. L’argent, quant à lui, a franchi, mercredi 17 décembre, la barre symbolique des 66,89 dollars l’once. Un plus-haut historique.

Des lingots d’or pur à 99,99 %, dans un atelier de l’usine de métaux précieux Krastsvetmet, à Krasnoïarsk, en Sibérie (Russie), le 23 mai 2024. ALEXANDER MANZYUK/REUTERS

Car, côté indices boursiers, depuis la fin octobre, les investisseurs ne sont pas à la fête : ils subissent de sérieux coups de froid, suivis de remontées, et globalement une absence de croissance des marchés financiers. Cette fébrilité alimente le parcours enfiévré du métal doré. Cette épopée a véritablement débuté en 2020, au cœur de l’été. L’or franchissait alors le seuil des 2 000 dollars l’once. Depuis, il vole de record en record et semble déjouer les lois de la gravité.

En 2024, l’or clôturait une année hors norme sur un bond spectaculaire de 24 %. Mais la flambée n’était pas terminée. En mars 2025, l’or, véritable météorite, décrochait une nouvelle orbite à 3 000 dollars l’once. Un record pulvérisé en octobre, où le cours du métal fusait au-dessus des 4 000 dollars l’once, pour atteindre son plus-haut à 4 381 dollars l’once. Sous la poussée continue de la spéculation, sa valorisation se retrouve ainsi propulsée de plus de 60 % depuis le 1er janvier 2025.

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Donald Trump confirme privilégier le retour « d’ici 2028 » de l’Homme sur la Lune au détriment de Mars

En pleine accéleration de la conquête spatiale face à une Chine ambitieuse, les États-Unis érige en priorité absolue le retour humain sur la Lune « d’ici 2028 ». Si les Américains s’engagent toujours à être les premiers à envoyer l’Homme sur Mars, la planète rouge ne semble désormais plus être la priorité.

Donald Trump a confirmé ce jeudi 19 décembre son intention de renvoyer des Américains au plus vite sur la Lune, reléguant l’exploration de Mars au second plan, dans un décret présidentiel qui éclaire la politique spatiale de la première puissance mondiale.

Ce texte érige en priorité absolue le retour humain sur la Lune « d’ici 2028 dans le cadre du programme Artémis » de la Nasa, qui avait été annoncé lors de son premier mandat.

Ce retour permettra « d’affirmer le rôle de leader des États-Unis dans l’espace, de jeter les bases du développement économique lunaire, de préparer le voyage vers Mars et d’inspirer la prochaine génération d’explorateurs américains », précise le document.

Ce dernier évoque également la nécessité d’établir une base lunaire d’ici à 2030 et confirme les plans américains d’installer un réacteur nucléaire sur l’astre.

La conquête spatiale accélère face à la Chine

Aujourd’hui prévue pour la mi-2027, la mission Artémis 3 qui prévoit le retour des Américains sur la surface lunaire a été maintes fois reportée et devrait l’être encore, l’alunisseur développé par l’entreprise SpaceX d’Elon Musk n’étant pas prêt selon des experts du secteur spatial.

Ce décret présidentiel met ainsi une pression accrue sur la Nasa et le secteur privé américain afin d’atteindre cet objectif.

L’enjeu est de taille car la Chine, puissance rivale des États-Unis, ambitionne également d’envoyer des hommes sur la Lune d’ici 2030 et d’y installer une base. Cette priorité diffère de celle qu’avait évoquée le président républicain en début d’année.

Lors de son retour à la Maison Blanche, Donald Trump avait en effet fait part de sa volonté de « planter » le drapeau américain sur la planète rouge d’ici à la fin de son mandat, sans évoquer de tels plans pour la Lune.

Cette annonce avait semé les doutes sur les priorités spatiales de la nouvelle administration américaine et fait craindre que la Nasa fasse l’impasse sur la Lune.

Si les États-Unis s’engagent toujours à être les premiers à envoyer des hommes sur Mars, la planète rouge ne semble désormais plus être la priorité.

La brouille en juin entre Donald Trump et son proche conseiller d’alors Elon Musk, passionné par Mars, ainsi que les pressions géopolitiques pourraient ainsi avoir redonné la priorité aux ambitions lunaires américaines.

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« Ce qui n’est pas cher peut coûter très cher après »: plus de 185.000 jouets dangereux détruits en 2024 en France par la Répression des fraudes

La DGCCRF alerte sur le taux de non-conformité des jouets vendus en ligne. « La vente de produits dangereux n’est pas l’exception: c’est leur business modèle », estime le ministre du Commerce Serge Papin.

Plus de 185.000 jouets non-conformes et dangereux ont été détruits en 2024 en France a annoncé vendredi la Répression des fraudes qui alerte sur les jouets vendus sur les plateformes d’e-commerce au « taux de non conformité et dangerosité plus élevé ».

En 2024, la Répression des fraudes (DGCCRF) a mené son enquête annuelle auprès de 2.000 professionnels (distributeurs, magasins spécialisés, forains…) et 5 plateformes d’e-commerce que les autorités ne nomment pas mais qui engrangent de 7 à 22 millions de visiteurs mensuels uniques en France. Quatre d’entre elles sont étrangères.

« On observe un taux de non conformité et de dangerosité bien plus important sur les sites d’e-commerce », a expliqué à l’AFP Alice Vilcot, directrice du porte-parolat de DGCCRF.

Sur les 700 jouets saisis et analysés auprès des professionnels commercialisant les jouets, 24% se sont révélés dangereux.

En revanche, sur les 70 jouets achetés par des enquêteurs de la DGCCRF sur les plateformes, « 30% se sont révélés non-conformes et plus de 60% non-conformes et dangereux ».

« Risques d’étouffement ou d’étranglement »

« Risques d’étouffement ou d’étranglement », « présence de substances allergisantes », « trop grande facilité d’accès aux piles dans les jouets, engendrant un risque d’ingestion par l’enfant », sont les principaux dangers relevés, détaille la Répression des fraudes dans un communiqué.

Parmi les 185.000 jouets dangereux saisis et détruits par la Répression des fraudes en 2024, se trouvaient des baguettes magiques avec un accès trop facile aux piles ou encore des balles lumineuses dont les LED peuvent causer des lésions à la rétine.

« Les plateformes d’e-commerce proposent des jouets qui peuvent être intéressants parce qu’ils ont des prix vraiment faibles, mais ce qui n’est pas cher peut coûter très cher après aux consommateurs s’il y a un incident », a alerté Alice Vilcot.

Les autorités recommandent de privilégier l’achat en magasin où l’on peut toucher les jouets, d’être vigilant aux caractéristiques des produits et de ne pas se fier aux photographies qui peuvent être trompeuses.

« Seuls 8% des professionnels ont présenté des manquements graves » et ont fait l’objet de diverses sanctions et il y a eu plus de 450 avertissements pour des manquements mineurs, selon la DGCCRF.

« Encore une fois, cette étude montre que pour les plateformes de l’e-commerce et leurs marketplaces, la non-conformité, l’absence de contrôle et la vente de produits dangereux n’est pas l’exception : c’est leur business modèle », a affirmé le ministre du Commerce Serge Papin, cité dans le communiqué.

Dans une autre étude, menée par la Fédération européenne du jouet et dévoilée en novembre, 96% des jouets achetés auprès de vendeurs tiers extra-européens sur les places de marché en ligne sont non-conformes et plus de 86% sont dangereux pour les enfants.

La fédération avait analysé 70 jouets achetés sur Aliexpress, Amazon Marketplace, CDiscount, Fruugo, Joom, Shein et Temu.

Jeudi, les douanes françaises ont annoncé la saisie en 2025 de près de 11 millions de jouets contrefaits vendus en ligne, dont la majorité « présentaient des risques importants pour la santé et la sécurité des consommateurs ».

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