Crise à Nice: « Il est choqué », Jérémie Boga touché après son agression par des supporters niçois

Joint par RMC Sport, l’entourage de Jérémie Boga fait état d’un joueur « choqué » après l’agression dont il a été la cible de la part de supporters niçois, dimanche au centre d’entraînement.

Insulté et violenté par des supporters niçois dimanche au centre d’entrainement du club, Jérémie Boga est « choqué », de l’aveu de son entourage joint par RMC Sport. Le joueur de Nice a été frappé « sur tous le corps » et ciblé par des crachats alors que l’équipe descendait du car « en file indienne ». Lui, Terem Moffi et le directeur sportif, Florian Maurice, ont été physiquement violentés par « 5 à 10 personnes » alors qu’ils tentaient de fendre l’imposante foule mécontente massée devant l’entrée du centre d’entraînement.

« C’est la première fois qu’il subit ça »

« Il a essayé de se protéger tant bien que mal, avant d’être secouru par un équipier », explique un proche de Jérémie Boga. Le gardien niçois Yehvann Diouf l’a en effet aidé à se sortir des coups de ses agresseurs. Ausculté par un médecin lundi, Jérémie Boga s’est vu remettre une incapacité totale de travail (ITT) d’au moins 5 jours. Son équipier Terem Moffi a été placé en arrêt de travail pendant sept jours, jusqu’à dimanche prochain.

« C’est la première fois qu’il subit ça », insiste le proche de Jérémie Boga. La suite de son aventure à Nice s’écrit en pointillées pour l’ailier, sous contrat jusqu’en 2027. Selon RMC Sport, l’ancien joueur de Sassuolo et l’Atalanta Bergame ne souhaite plus porter les couleurs des Aiglons, élément sur lequel son entourage préfère ne pas se prononcer pour le moment. Terem Moffi n’envisage plus, non plus, de jouer avec le club.

Jérémie Boga a rejoint Nice en 2023 en provenance de l’Atalanta Bergame. Elément important de l’effectif de Franck Haise (20 matchs, dont 17 titularisations pour deux buts cette saison), l’international ivoirien (21 sélections, 2 buts) a provoqué la crispation des supporters pour avoir offert des places à des proches marseillais (ville où il est né) pour le match à domicile contre l’OM (1-5) achevé par une lourde défaite, le 21 novembre dernier.

En ce qui concerne Terem Moffi, les ultras niçois lui reprochent une scène où il été filmé en train de plaisanter après la défaite à Lorient avec son ancien président Loïc Féry. Ces violents évènements ont convaincu Franck Haise à vouloir démissionner de ses fonctions d’entraîneur, après s’y être pourtant récemment opposé. Lundi, le club a dénoncé les violences dans un communiqué. « Dimanche, à leur retour de Lorient, les Aiglons ont été accueillis devant le centre d’entraînement et de formation par un rassemblement important », indique le message. « Le club comprend la frustration générée par la succession de contre-performances et de prestations éloignées de ses valeurs. En revanche, les débordements constatés durant ce rassemblement sont inacceptables. Plusieurs membres du club ayant été pris à partie. »

Nicolas Couet Journaliste RMC Sport

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Emmanuel Macron se rend en Chine sans grandes illusions sur sa capacité d’infléchir la position de Pékin sur l’Ukraine et sur le commerce

Le président français, Emmanuel Macron, attend son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur le perron de l’Elysée, à Paris, le 1ᵉʳ décembre 2025. CYRIL BITTON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

La marque d’attention est notable, mais rien ne dit qu’elle sera suivie d’effets. Xi Jinping ne se contentera pas d’accueillir Emmanuel Macron dans le cadre très protocolaire du Palais du peuple, sur la place Tiananmen à Pékin. Le président chinois accompagnera également son homologue français, en visite d’Etat en Chine du mercredi 3 au vendredi 5 décembre, dans une ville de province. Après Shanghaï, en 2019, et Canton, en 2023, ils se rendront cette fois à Chengdu, capitale du Sichuan, le temps d’un échange un peu moins formel.

Ces égards n’empêcheront pas d’aborder les contentieux qui s’accumulent, avec des positions souvent irréconciliables. L’Ukraine en est l’exemple le plus patent, à l’heure où Donald Trump cherche à précipiter un accord de paix, au risque de s’aligner sur les positions de Vladimir Poutine : bientôt quatre années après l’invasion russe, Pékin n’a jamais faibli dans son soutien diplomatique et industriel à l’effort de guerre russe.

La Chine continue de livrer les pièces de drones qui donnent à Moscou un avantage sur le terrain. Le quotidien britannique Financial Times révélait même, samedi 29 novembre, que le propriétaire d’un fabricant chinois de composants pour drones avait pris une participation directe dans l’entreprise russe d’importation de pièces Rustakt, chargée de la production du VT-40, devenu un drone d’attaque important sur le front.

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« Labellisation » des médias: la proposition d’Emmanuel Macron suscite l’ire de la droite et l’extrême droite, LR lance une pétition

La droite et l’extrême droite, médiatique et politique, sont vent debout contre l’idée du chef de l’État visant à lutter contre la désinformation. L’exécutif assure qu’il ne s’agit pas d’un contrôle étatique mais d’une « labellisation » gérée par des professionnels. Les LR ont lancé une pétition pour s’y opposer.

C’est une idée qui fait vivement réagir à droite et à l’extrême droite. Emmanuel Macron a prôné la création d’un « label » porté « par des professionnels » afin de lutter contre la désinformation dans les médias.

Le chef de l’État avait évoqué cette piste à plusieurs reprises. Il y a deux semaines par exemple, à Arras, il a parlé d’un « label », porté « par des professionnels » des médias, pour « distinguer les réseaux et les sites qui font de l’argent avec de la pub personnalisée et les réseaux et les sites d’information ».

En réaction, les Républicains ont décidé ce lundi 1er décembre de lancer une pétition intitulée « oui à la liberté, non à la labellisation ». « Une fois encore, et sous couvert de lutter contre les fake news, c’est à la liberté d’information et d’expression qu’on s’en prend », peut-on ainsi y lire. « Cette dérive est aussi scandaleuse que dangereuse », écrit le parti de droite.

De son côté, sur RMC-BFMTV ce mardi, Marine Le Pen a également jugé l’idée « extrêmement dangereuse », voyant une volonté « de maîtriser l’information ». Elle a considéré que l’Arcom ne devrait pas surveiller les télévisions privées qui ont « le droit de ne pas être neutres ».

Pourtant, Emmanuel Macron a martelé en Conseil des ministres qu’il n’avait « jamais » envisagé de créer un « label d’État » pour les médias, a assuré la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon dans la foulée.

« Pravda » et « ministère de la Vérité »

Dès ce week-end, les médias du milliardaire conservateur Vincent Bolloré se sont emparés du débat, dénonçant une « dérive totalitaire » et faisant référence au « ministère de la Vérité » du roman dystopique 1984 de George Orwell.

« La tentation d’Emmanuel Macron de toucher à la liberté d’expression est une tentation autoritaire, qui correspond à la solitude d’un homme (…) qui a perdu le pouvoir et cherche à le maintenir par le contrôle de l’information », a protesté sur cette même chaîne le président du RN Jordan Bardella.

Face à ces critiques, l’Élysée s’est fendu ce lundi soir d’un message sur X pour déplorer que « parler de lutte contre la désinformation suscite la désinformation ». Dans une courte vidéo, ces critiques sont mentionnées, accompagnées d’une vidéo d’une prise de parole d’Emmanuel Macron, dans laquelle il rappelle qu’il ne s’agit pas d’une vérification étatique. « Si c’est l’État qui doit vérifier, là ça devient une dictature. Mais il faut faire que les journalistes garantissent à leurs lecteurs que, eux ont vérifié avec une déontologie, dont ils sont les garants entre eux », détaille-t-il dans cet extrait.

La vidéo de l’Élysée fait bondir

Une publication sur les réseaux sociaux qui a remis une pièce dans la machine. « Que le compte officiel de l’Élysée s’attaque à un média privé en dit long sur la dérive de la présidence macroniste, et sur le détournement des institutions. Voilà pourquoi la « labellisation des médias » est une idée dangereuse combattue par tous les démocrates cohérents », a dénoncé Jordan Bardella.

Le maire de Cannes, David Lisnard, visé dans la vidéo de l’Élysée, a estimé que « si la présidence de la République voulait se caricaturer en ministère de la vérité, elle ne s’y prendrait pas autrement ». « Rassurez-moi: ce tweet de l’Elysée a bien été labellisé? », a écrit Bruno Retailleau, avant de lancer sa pétition.

De son côté, Éric Ciotti a dénoncé un « scandale d’État ». « L’Élysée s’attaque ouvertement aux médias privés du groupe Bolloré. La dérive illibérale est absolue. Labelliser un média, c’est embrasser les pratiques de régimes autoritaires étrangers à la liberté française », a-t-il déclaré sur X. Le président de l’UDR a d’ailleurs lui aussi lancé sa pétition contre la labellisation de l’information par Macron ».

Comme le rappelle l’AFP, l’idée de « label » des médias vient des États généraux de l’information, dont le comité de pilotage avait recommandé en 2024 aux « professionnels de l’information » de s’engager dans une telle démarche pour « renforcer la confiance » du public.

Emmanuel Macron a d’ailleurs souligné que ce n’était pas au gouvernement de dire « ceci est une information, ceci n’en est pas », et a plutôt invoqué une initiative de labellisation lancée par l’ONG Reporters sans frontières avec la Journalism Trust Initiative.

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Isack Hadjar, promu chez Red Bull, hérite du « baquet maudit » de la F1

Isack Hadjar (de face) et le pilote de l’écurie Red Bull Yuki Tsunoda, lors du Grand Prix des Pays-Bas, à Zandvoort (Pays-Bas), le 31 août 2025. JOHN THYS/AFP

La rumeur agitait le paddock de la formule 1 (F1) depuis plusieurs mois, et le principal intéressé n’en faisait plus mystère. C’est donc un secret de Polichinelle que l’écurie Red Bull a levé, à quelques jours de l’épilogue de la saison 2025. L’équipe autrichienne de F1 a annoncé, mardi 2 décembre dans un communiqué, que le Français Isack Hadjar sera le nouveau coéquipier du quadruple champion du monde néerlandais Max Verstappen en 2026. Un an après son arrivée dans la catégorie reine du sport automobile dans les rangs de l’écurie sœur Racing Bulls, le néophyte de 21 ans, issu de la filière jeunes pilotes Red Bull, remplacera le Japonais Yuki Tsunoda, qui est rétrogradé au rang de pilote de réserve.

Après une petite année sur les circuits de F1 – la saison s’achève, dimanche 7 décembre à Abou Dhabi –, Isack Hadjar poursuit son ascension à toute vitesse. Surnommé « le petit Prost » par Helmut Marko, la tête pensante de la galaxie Red Bull en formule 1 – pour son « visage, [sa] voix et [son] côté réfléchi », estimait le pilote au Monde en début d’année –, le jeune Français tentera d’exister aux côtés d’un autre quadruple champion du monde – et peut-être quintuple s’il parvient à coiffer les McLaren au poteau dimanche –, Max Verstappen, qu’il voit comme « le meilleur pilote » du paddock. Hadjar hérite aussi d’un baquet parfois considéré comme « maudit », de nombreux pilotes ayant souffert de la comparaison avec l’ogre néerlandais.

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La Commission européenne annonce un financement de 15 millions d’euros pour l’Arménie


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Federica Mogherini, l’ex-cheffe de la diplomatie de l’UE, inculpée pour « fraude »

Federica Mogherini, alors cheffe de la diplomatie européenne, à Bruxelles, le 26 février 2018. VIRGINIA MAYO / AP

Les mois passent et les scandales se succèdent au sein des institutions européennes. Après le « Qatargate », qui a touché le Parlement, à la fin de 2022, le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), dirigé par Kaja Kallas, ainsi que le Collège d’Europe, à Bruges (Belgique), une « fondation privée d’intérêt public », qui forme l’élite des fonctionnaires européens depuis 1949, ont été perquisitionnés, mardi 2 décembre au matin. La police fédérale de Bruges agissait sur requête de la section belge du parquet européen, un organe indépendant basé à Luxembourg, chargé de protéger le budget de l’Union européenne (UE) et de traduire en justice les auteurs d’infractions graves.

Trois personnes avaient été placées en garde à vue mardi. Elles ont été inculpées mercredi matin, selon le parquet européen à Bruxelles : Federica Mogherini, l’actuelle rectrice du Collège d’Europe, à Bruges, qui a occupé le poste de cheffe de la diplomatie européenne et de vice-présidente de la Commission de 2014 à 2019 ; Stefano Sannino, l’ancien secrétaire général du SEAE, et un manageur du Collège d’Europe, à Bruges, un conseiller de la rectrice. Le directeur de la communication du Collège était « injoignable » mardi.

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L’État français condamné pour avoir tardé à organiser les séances d’éducation à la vie affective et sexuelle

L’État français a été condamné ce mardi 2 décembre par le tribunal administratif de Paris pour avoir tardé à organiser les séances d’éducation à la vie affective et sexuelle. Il devra payer un euro symbolique.

L’État français a été condamné ce mardi 2 décembre à payer un euro symbolique pour avoir tardé à organiser les séances d’information et d’éducation à la sexualité à l’école, prévues par une loi de 2001, a indiqué le tribunal administratif de Paris dans un communiqué.

Saisi par le Planning Familial, le Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal a néanmoins jugé qu’un arrêté et une circulaire de février avaient « fixé » et « précisé » la mise en oeuvre des programmes d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars), de sorte qu’il n’est « pas établi que le comportement fautif » de l’État perdure.

Le tribunal administratif « constate que l’État a, jusqu’en février 2025, manqué à son obligation d’organiser les séances d’information et d’éducation à la sexualité » prévues par la loi de 2001.

Il rappelle qu’une « information et une éducation à la sexualité doivent être dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles, par groupes d’âge homogène. »

Mais selon le tribunal, cette mission n’a « pas été assurée de façon systématique » et « le ministre chargé de l’Éducation nationale n’avait pas prévu, dans un délai raisonnable (…) les mesures propres pour en assurer l’effectivité ».

Cette carence constitue « une faute » selon le tribunal, qui a condamné l’État à payer un euro symbolique, réclamé par les associations, « en réparation de leur préjudice moral ».

De son côté, le ministère de l’Éducation nationale « prend acte de la décision du tribunal administratif de Paris », et affirme que « l’action engagée depuis début 2025 démontre la détermination de l’État à garantir pleinement ce droit essentiel pour tous les élèves ».

Des « carences » encore présentes selon les associations

La loi de 2001, contestée par une partie de la droite et des milieux conservateurs, a été précisée en février 2025, avec la publication officielle d’un programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars) qui prévoit un apprentissage en plusieurs étapes: une éducation à la vie affective et relationnelle pour l’école maternelle et l’école élémentaire, et une éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité pour le collège et le lycée.

Éducation à la sexualité à l’école: que contient la nouvelle version du programme?

Le tribunal a relevé que l’arrêté du 3 février « avait fixé » les programmes et que la circulaire du 4 février avait « précisé les modalités » de mise en œuvre de ce programme.

Selon le tribunal, l’État a donc pris des mesures « propres à assurer la mise en oeuvre effective » de sa mission d’information et d’éducation à la sexualité. Le tribunal a ainsi suivi l’avis du rapporteur public.

Lors de l’audience le 18 novembre, les associations requérantes avaient elles soutenu que la carence du ministère de l’Éducation nationale « persistait » depuis la rentrée.

Selon elles, la loi n’est toujours pas pleinement appliquée, ce qui a des conséquences entre autres sur la santé reproductive (grossesses non-désirées notamment), les stéréotypes de genres, les violences sexuelles, les maladies sexuellement transmissibles et le respect du consentement.

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Jaafar Alloul, sociologue : « Il peut y avoir un sentiment de soulagement existentiel à l’émigration pour les jeunes cadres d’origine maghrébine »

Chercheur à l’université de Gand en Belgique, Jaafar Alloul travaille sur la sociologie des migrations. Il est l’auteur, notamment, d’une thèse sur les mobilités de travailleurs qualifiés européens d’origine maghrébine vers les Emirats arabes unis, soutenue en 2021 à l’université d’Amsterdam.

Pourquoi des personnes qui appartiennent aux CSP+ et apparaissent donc comme très bien intégrées décident-elles de partir de France ?

La discrimination va bien au-delà de la simple capacité, ou non, à obtenir un revenu à la hauteur de ses diplômes ou de ses aspirations professionnelles. Diriez-vous que la discrimination fondée sur le sexe n’existe pas en France parce que les femmes bénéficient aujourd’hui d’une plus grande égalité salariale et d’un meilleur accès au marché du travail ? Non. Les plafonds de verre persistent au travail et dans la société en général. Il en va de même pour les « plafonds raciaux ». En outre, ceux qui sont confrontés à des formes sophistiquées de discriminationen milieu professionnel sont souvent ceux qui ont déjà entamé une mobilité sociale considérable. A mesure qu’ils montent en grade, les frictions sociales s’intensifient en raison d’une hostilité accrue et d’une concurrence plus féroce pour le statut social associé.

Que vont-ils chercher à l’étranger ?

Un déménagement à Dubaï, à New York, à Londres ou même à Singapour peut offrir davantage d’opportunités professionnelles, un revenu plus élevé et une mobilité sociale accélérée. Mais il y a aussi un sentiment de soulagement existentiel, c’est-à-dire de pouvoir se débarrasser, au moins temporairement, d’une forme de stigmatisation raciale profonde et de pouvoir mener une vie plus « libre » et anonyme.

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« Brigitte Bardot comme on ne l’a jamais entendue »: le documentaire sur B.B. révèle la face cachée de l’actrice

Le documentaire d’Alain Berliner et Elora Thevenet explore la vie – les vies – de l’ex-icône du cinéma, devenue une passionaria de la cause animale.

« Je me fous qu’on se souvienne de moi, mais ce dont je voudrais qu’on se souvienne, c’est du respect qu’on doit aux animaux ». La voix sépulcrale de Brigitte Bardot résonne en préambule du documentaire Bardot, d’Alain Berliner et Elora Thevenet, en salles mercredi 3 octobre. Un documentaire en forme de testament dans lequel l’actrice a accepté de se dévoiler un peu.

« C’est un peu Brigitte comme on ne l’a jamais entendue », souligne Elora Thévenet au micro de BFMTV.

Une véritable plongée dans la vie de Brigitte Bardot, dont on découvre des images enfant, à travers des archives inédites de la famille Bardot.

Bardot, première star médiatique en France

Ou comment Brigitte Bardot, véritable vilain petit canard de la famille – elle portait des lunettes, un appareil dentaire et elle était mauvaise élève – va devenir un sex-symbole, une égérie, l’emblème d’une certaine liberté dans le monde entier.

« Très très tenue jusqu’à l’âge de 15 ans », dans le carcan d’une éducation très bourgeoise, la jeune Brigitte Bardot se consacre d’abord à la danse. Mais très vite, c’est le cinéma qui va la happer, et sa vie bascule lorsqu’elle rencontre Roger Vadim.

L’affiche du documentaire « Bardot », en salles le 3 décembre 2025. © Pathé

« Quand j’ai épousé Vadim, on n’avait pas un rond ni l’un ni l’autre », raconte Bardot. La jeune actrice cachetonne dans de petits films. Et puis elle tourne, devant la caméra de Vadim Et dieu créa la femme. et devient du jour au lendemain une icône à la renommée internationale. Et plonge alors dans une vie assez terrifiante, celle de la première star médiatique en France.

« Ça a été le début de la fin de ma vie. J’ai été prisonnière de moi-même. Je ne savais pas la révolution que j’allais amener, ce n’était pas marqué dans le scénario », raconte-elle aujourd’hui.

Symbole de liberté, incarnation d’un certain féminisme, « Bardot a accompli des choses qui ont considérablement fait avancer les droits des femmes: la façon de montrer son corps, de porter ses vêtements, de parler de ses avortements, d’assumer ses relations amoureuses », souligne Elora Thevenet.

« Ma vie ressemble à une grande prison »

Et paradoxalement, cette liberté qu’elle incarne, Brigitte Bardot n’en profite pas.

« Ma vie ressemble à une grande prison. Agréable, mais à une prison quand même », livre une B.B. toute jeune et en noir et blanc. « Je suis obligée de vivre avec les rideaux tirés, parce qu’il y a des téléobjectifs sur le toit d’en face ».

Bardot suscite un intérêt sans précédent de la part du public. Le documentaire montre des images d’archives, de la jeune actrice Brigitte Bardot évoluant dans un océan de photographes, brassée, secouée, protégée par des gendarmes.

Le point culminant est sa grossesse. Enceinte de son fils Nicolas, la star doit rester terrée chez elle pour échapper aux photographes qui campent en bas de son immeuble, à l’affût. « Ça a été d’une inhumanité, les gens se sont conduits envers moi d’une façon vraiment barbare. Je n’ai même pas pu accoucher dans une clinique, il fallu qu’on le fasse chez moi », raconte Bardot.

Brigitte Bardot, Jacques Charrier et leur fils Nicolas, le 13 janvier 1960 © AFP

Cet enfant, elle n’en voulait pas. « Elle n’est pas prête à être mère. Elle a déjà subi deux avortements, si brutaux qu’elle a dû être hospitalisée. Mais Brigitte est devenue une star internationale et aucun médecin ne prendrait le risque de l’avorter illégalement ».

« C’est une horreur d’imposer à une femme un enfant qu’elle ne veut pas. Si on ne veut pas le garder, on risque d’aller en prison, c’est épouvantable », confie aujourd’hui l’actrice.

Brigitte Bardot est alors mariée avec l’acteur Jacques Charrier. Ils forment un couple radieux et idéal. Mais l’envers du décor est beaucoup moins glamour. « Il voulait lui imposer de ne plus faire de cinéma et puis surtout, elle a reçu des coups, on n’en parle pas de ça », évoque Bernard d’Omale, l’actuel mari de Brigitte Bardot.

« La gloire c’est formidable et c’est invivable », raconte l’actrice. « J’en étais arrivée au point de supprimer ma vie parce que j’étais écœurée. Ecœurée. J’ai voulu mourir devant une bergerie à la campagne ». Brigitte Bardot fera huit ou neuf tentatives de suicide dans sa vie. « Chaque tentative était sérieuse », évoque Barnett Singer, auteur de Brigitte Bardot: a biography.

Sororité rassurante

Autre aspect méconnu de la vie et de la carrière de Brigitte Bardot: l’affection qu’elle portait à un petit cercle d’amies, une sororité rassurante pour l’actrice, privée de l’amour de sa mère, si dure à son égard. Son agente, Olga Horstig, sa doublure, sa maquilleuse et la productrice Christine Gouze-Rénal, à qui elle rend ici hommage.

« Il y avait ‘mama Olga’, il y avait Danny, ma doublure, Odette, ma maquilleuse. Odette elle était formidable, qu’est-ce que je l’ai aimée ».

Plus tard, alors qu’elle découvre Saint-Tropez, qui est à l’époque un havre de paix, bien loin de ce qu’est devenu le petit port de pêcheurs, elle est de nouveau traquée par les photographes.

« J’étais entourée de photographes, c’était insupportable. J’ai été traquée. J’ai été bafouée, j’ai été méprisée, très souvent trahie », raconte Bardot, qui raconte sa dérive misanthrope et conclut « maintenant je ne veux plus voir personne ». « Plus ça va dans ma vie et plus j’ai peur de l’être humain. Je suis plus animale qu’humaine ».

Image de Brigitte Bardot, extraite du documentaire « Bardot », en salle le 3 décembre 2025 © Pathé

Dès 1962, elle se mobilise ainsi pour la cause animale, contre l’abattage des animaux, et devient la première personnalité d’envergure à s’engager pour cette cause.

« Je suis née libre et je mourrai libre. Je ne regrette rien », sont les derniers mots de ce documentaire qui réhabilite la star, dont l’engagement pour les animaux a parfois flirté avec l’aversion pour les humains, et lui a valu plusieurs condamnations pour incitation à la haine raciale.

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Shein refuse de se rendre à sa convocation à l’Assemblée nationale : la commission du développement durable va saisir la procureure de la République

Sandrine Le Feur, présidente de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, lors de l’audition de Shein, au Palais-Bourbon, à Paris, le 2 décembre 2025. IAN LANGSDON/AFP

Constatant la nouvelle absence de Shein, la présidente de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, Sandrine Le Feur, a annoncé, mardi 2 décembre, qu’elle allait saisir la procureure de la République.

Le groupe Shein avait demandé, la semaine dernière, un nouveau report de cette audience devant les députés, arguant qu’il souhaitait attendre la décision du tribunal judiciaire de Paris sur sa suspension, réclamée par l’Etat en raison des produits interdits qu’elle vendait.

Avec cette nouvelle procédure lancée par cette commission, le groupe s’expose à une amende de 7 500 euros. Une sanction « symbolique » en raison de l’attitude « irrespectueuse » de Shein envers le Parlement, a expliqué Mme Le Feur (Renaissance). La saisine doit être faite mardi soir, précise le cabinet de la présidente de la commission à l’Agence France-Presse (AFP).

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Une suspension du site bientôt demandée

Après la découverte, à la fin d’octobre, de la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine et d’armes de catégorie A, Shein avait été convoqué une première fois le 18 novembre devant la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France de l’Assemblée.

C’est ensuite la commission développement durable qui avait pris le relais, en convoquant Shein deux fois, le 26 novembre puis le 2 décembre. Chaque fois, Shein a demandé un « ajustement de calendrier » en raison de la procédure judiciaire déclenchée en parallèle par le gouvernement. « Les députés sont respectueux des enquêtes en cours et de la séparation des pouvoirs et donc cette enquête n’est absolument pas une excuse pour ne pas venir se présenter à la commission », a répondu Sandrine Le Feur.

Shein a pris « connaissance » de la saisine et « réaffirme sa volonté de participer aux travaux » de la commission, réagit l’entreprise dans un communiqué transmis à l’AFP. « Nous considérons que toute contribution doit intervenir dans le respect des procédures judiciaires en cours et à l’issue de la décision attendue du tribunal judiciaire », répète Shein.

A l’audience devant le tribunal judiciaire de Paris vendredi, l’Etat demandera une suspension du site pendant trois mois et une réouverture assortie de conditions, sous contrôle de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Le parquet de Paris avait expliqué la semaine dernière qu’une demande de blocage de trois mois pourrait être considérée comme disproportionnée au regard de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme.

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Le Monde avec AFP

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