En Turquie, sur les vestiges de l’ancienne Nicée, le pape appelle les chrétiens à « éviter le scandale des divisions »

Le pape Léon XIV dirige une prière œcuménique près des fouilles archéologiques touchant l’ancienne basilique Saint-Néophyte, à Iznik, en Turquie, le 28 novembre 2025. DOMENICO STINELLIS/AP

Soudain, le bruit des pales qui fendent le ciel. Là-haut, l’hélicoptère blanc et rouge qui transporte le pape Léon XIV apparaît au-dessus du lac d’Iznik, à 90 kilomètres d’Istanbul. Quelques minutes plus tard retentissent les appels des muezzins des mosquées de cette ville moderne de Turquie, édifiée à l’emplacement de la cité antique de Nicée. C’est ici que l’empereur romain Constantin a réuni, il y a mille sept cents ans, les patriarches chrétiens en concile pour définir le fondement des croyances des adeptes de cette religion née moins de trois siècles plus tôt : le Credo.

Aujourd’hui, dans un pays où les croyants sont très majoritairement musulmans, Nicée demeure un symbole majeur pour les chrétiens. En 2014, un survol de ce lac artificiel a permis de redécouvrir les restes d’une basilique immergée, construite au Ve siècle en l’honneur du concile. C’est au plus près de ces vestiges, dont quelques pierres émergées s’aperçoivent, que le chef de l’Eglise catholique, répondant à l’invitation du patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée, est venu célébrer l’anniversaire du concile de Nicée, vendredi 28 novembre. Cet événement est au cœur de la première étape du voyage de Léon XIV, qui le conduira ensuite au Liban à partir de dimanche.

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« Une boucherie »: deux femmes condamnées à 22 ans de prison après l’assassinat de la mère de l’une d’elles qui n’acceptait pas leur relation

La trentenaire et la quadragénaire ont toutes les deux été condamnées à 22 ans de prison pour l’assassinat de la mère de l’une d’elles en 2022. Elle avait été retrouvée assise sur une chaise, la tête recouverte d’un sac poubelle et le dos lardé de 61 coups de couteau.

Deux femmes ont été condamnées ce vendredi 28 novembre par la cour d’assises du Bas-Rhin à 22 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de la mère de l’une d’elles, qui n’acceptait pas leur relation.

La cour n’a pas fait de différence entre la fille de la victime, Sandy Strebler, âgée de 35 ans, et la compagne de celle-ci, Élodie Bruey, 42 ans. Elle a reconnu à chacune une altération de leur discernement au moment des faits et les a condamnées à la même peine, assortie d’un suivi socio-judiciaire de 10 ans avec injonction de soins.

Les peines prononcées sont inférieures aux 25 ans de réclusion requis contre le duo, qui était jugé depuis mercredi.

« Une boucherie »

Le 13 octobre 2022, Sonia Darmann, 68 ans, avait été découverte morte chez elle à Haguenau, assise sur une chaise, la tête recouverte d’un sac poubelle et le dos lardé de 61 coups de couteau. Elle ne présentait pas de blessures de défense.

L’avocat général, Guillaume Spindler, avait évoqué une « boucherie », un crime commis avec « une telle violence et une telle rapidité que la victime n’a pas eu le temps de réagir ».

Il avait mis en avant l’altération du discernement des deux accusées, ce qui abaisse la peine encourue à 30 ans de prison, et avait requis à l’encontre de chacune 25 ans de réclusion, dont une période de sûreté de 15 ans, et un suivi socio-judiciaire comprenant une injonction de soins de 20 ans.

« Deux enfants »

Caroline Bolla, avocate de Élodie Bruey, a insisté sur la « fragilité des accusées », qui souffrent toutes deux de déficiences intellectuelles et se sont rencontrées dans un établissement public de santé mentale.

Sa cliente compte « 29 hospitalisations en psychiatrie en moins de onze ans » et elle était sous curatelle renforcée au moment des faits.

« Le QI de Mme Bruey, c’est le QI d’un enfant de 8 ans. Un enfant de 8 ans ne pourrait pas être mis en prison », a-t-elle plaidé.

« Vous avez deux enfants dans le box » a aussi décrit aux jurés Georges-Frédéric Maillard, avocat de Sandy Strebler.

« Un contexte familial terrible »

Il a expliqué les nombreux coups de couteau portés par sa cliente par « les années de colère, de frustration, de mauvaise relation avec sa mère qui explosent ».

Sandy Strebler a grandi dans un « contexte familial terrible » avec une « mère addict aux médicaments » et un « père alcoolique ». Ce n’est « pas un monstre » a-t-il plaidé mais une « femme qui a été en grande difficulté et qui a fait un choix terrible, celui de tuer sa mère ».

Les deux femmes se sont « montées le bourrichon », selon lui.

Placées sous tutelle

« J’étais en colère, Élodie m’a manipulée », « j’ai beaucoup de remords », a déclaré Sandy Strebler, cheveux courts et traits juvéniles, avant que la cour ne se retire pour délibérer. « Je regrette énormément », a dit son ancienne compagne, à la carrure imposante.

« J’en fais des cauchemars, je pleure ».

Le 13 octobre 2022, Élodie Bruey avait contacté sa grand-mère pour lui dire que Sandy et elle avaient tué la mère de Sandy. Le couple avait fui en train à Bordeaux où elles avaient fini par se rendre dans un hôpital, avouant le meurtre. Élodie Bruey et Sandy Strebler sont toutes deux sous tutelle aujourd’hui.

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Punaises de lit : la Cinémathèque française ferme ses quatre salles à Paris pour un mois

La Cinémathèque française, à Paris, le 15 février 2013. JACQUES DEMARTHON/AFP

La Cinémathèque française a annoncé vendredi 28 novembre la fermeture pour un mois de ses quatre salles à Paris afin de mener un « traitement complet » contre les punaises de lit qui s’y trouvent, selon un communiqué.

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Tout savoir sur les punaises de lit en onze questions

Cette fermeture intervient « à la suite de nouveaux signalements » et doit permettre de « garantir » aux spectateurs « un environnement parfaitement sûr et confortable », précise cette institution de la cinéphilie au rayonnement international. Située dans le 12e arrondissement de la capitale, la Cinémathèque comprend trois salles ouvertes au public, et une quatrième utilisée pour des activités éducatives.

« L’ensemble des fauteuils seront démontés puis traités individuellement à la vapeur sèche à 180 degrés, à plusieurs reprises, avant de faire l’objet de contrôles canins systématiques validant chaque étape », précise l’institution. Les moquettes subiront le « même niveau » de traitement.

Les autres espaces de la Cinémathèque restent ouverts, notamment son exposition en cours sur Orson Welles. Au début de novembre, plusieurs spectateurs avaient témoigné dans la presse après avoir été piqués par des punaises de lit lors d’une « master class » avec l’actrice Sigourney Weaver. « On les voyait courir sur les sièges et les habits », avait déclaré l’un d’entre eux au quotidien Le Parisien.

« Depuis 2021, la Cinémathèque française applique un protocole de prévention et de traitement rigoureux » concernant les punaises de lit, « mis en œuvre par ses équipes et des prestataires spécialisés et certifiés », peut-on lire sur son site Internet. Ces minuscules créatures se cachent souvent dans les fissures des têtes de lit, les coutures des matelas et les housses d’oreillers, et provoquent de fortes démangeaisons. Le gouvernement avait ainsi pris le problème à bras-le-corps avant les Jeux olympiques de Paris en 2024.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Paris 2024 : « Punaise ! Les mauvaises ondes s’accumulent »

Le Monde avec AFP

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Comment à coup de hashtags et de propagande la Thaïlande et le Cambodge s’affrontent sur les réseaux sociaux alimentant un conflit qui n’en finit plus

Sur les réseaux sociaux thaïlandais comme cambodgiens, les images générées par l’IA, la désinformation et les hashtags belliqueux n’ont pas vraiment contribué à résoudre le conflit. Pour de nombreux observateurs, ils ont même attisé les tensions, ravivant l’incendie il y a quelques jours, alors qu’un cessez-le-feu avait été signé en juillet.

Une poudrière qui ne dit pas son nom. Dans un post Facebook daté du 17 septembre, des photos de soldats et de civils, sorties de leur contexte, circulent avec la légende: « Des soldats cambodgiens utilisent des civils comme boucliers humains ». Les hashtags #TruthFromThailand et #CambodiaOpenedFire apparaissent, comme dans de nombreux commentaires.

Alors que le conflit ouvert semblait s’être apaisé depuis la paix conclue sous l’égide américaine durant l’été, un regain de tension début novembre, avec un mort côté cambodgien et un blessé grave côté thaïlandais, a révélé l’incapacité des deux pays à s’entendre, ramenant la situation à celle d’il y a trois mois, lorsque les affrontements frontaliers avaient fait plus d’une quarantaine de morts.

Depuis le cessez-le-feu du 28 juillet 2025, les combats ont certes diminué, mais la guerre de l’information continue de faire rage sur les réseaux sociaux, où, derrière les appels à la paix, une rhétorique nettement plus belliqueuse ne cesse de s’amplifier.

“Le Cambodge a tiré en premier”

En Thaïlande, la stratégie numérique de l’armée s’appuie sur la mobilisation de l’opinion publique via des hashtags tels que « Les Thaïlandais aiment la paix mais ne sont pas des lâches », « Le Cambodge a tiré en premier » et « CambodiaOpenedfire ». Ces mots-clés présentent le Cambodge comme l’agresseur à l’origine des hostilités du 24 juillet, qui ont causé au moins 20 morts parmi des civils et des militaires et entraîné l’évacuation de 97.000 habitants de villages frontaliers vers des zones sécurisées dans quatre provinces.

La publication Facebook appelait les Thaïlandais à utiliser des hashtags pour exprimer leur soutien à l’armée. D’autres unités, comme la Force aérienne royale thaïlandaise, ont diffusé des messages similaires invitant également à l’action © facebook

Cette tactique, qui consiste à encourager massivement la population à relayer ces hashtags, s’appuie sur des récits nationalistes profondément ancrés et s’inscrit dans une stratégie plus large de « mobilisation de l’information », où la participation citoyenne au discours numérique devient un outil au service des objectifs de l’État, selon un rapport de l’Institute of Southeast Asian Studies (ISEAS), organisme de recherche relevant du ministère de l’Éducation de Singapour.

Parallèlement, les médias cambodgiens et les influenceurs en ligne ont diffusé de la désinformation avec une vidéo truquée d’un prétendu « raid aérien thaïlandais », largement partagée sur internet, la présentant comme une incursion agressive repoussée par les forces cambodgiennes. Après vérification, il s’est avéré que les images, censées montrer un avion thaïlandais abattu, provenaient en réalité de la guerre russo-ukrainienne.

Des soldats de l’armée de Thaïlande photographiés à bord de véhicules blindés sur une route de la province de Chachoengsao, le 24 juillet 2025. © LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP

L’objectif de cette vidéo était de mobiliser le soutien populaire au Cambodge et de remonter le moral de la population en projetant l’image d’une résistance victorieuse, suggérant ainsi que l’armée cambodgienne pouvait vaincre la puissance aérienne thaïlandaise.

Ce qui contribue à renforcer l’image du Cambodge comme une nation résiliente et opprimée. Cette pratique rappelle également les tactiques utilisées dans d’autres conflits, où des images étrangères recyclées sont stratégiquement utilisées pour susciter l’indignation et manipuler l’opinion publique.

Cyberattaques et désinformations

Mais l’aspect numérique du conflit ne s’arrête pas là. Les cyberattaques ont pris une importance croissante en juin 2025 lorsque les médias thaïlandais ont rapporté que des pirates informatiques cambodgiens, connus sous le nom d’AnonsecKh , lançaient des attaques par déni de service distribué (DDoS) contre les sites web d’institutions gouvernementales, militaires et privées thaïlandaises.

Des allégations, non prouvées pour l’heure, ont également fait état de l’utilisation par le Cambodge de pirates informatiques nord-coréens pour mener des cyberattaques contre des institutions thaïlandaises.

En juillet dernier, le Cambodge a officiellement nié tout lien avec des hackers de Pyongyang et a accusé la Thaïlande de tenter de nuire à sa réputation internationale. Par ailleurs, le gouvernement cambodgien a signalé que des pirates informatiques thaïlandais, connus sous le nom de « BlackEye-Thai« , ciblaient les sites web d’institutions gouvernementales cambodgiennes depuis la mi-juin 2025.

Pour Wasin Pantong, maître de conférences au Département de science politique et de gouvernement de l’Université Thammasat, de Bangkok (Thaïlande), les fausses informations se déclinent en trois types : textuelles, vidéo et visuelles. “Je les représente dans des cercles qui se chevauchent, car il arrive qu’un même message combine deux ou même les trois types. Le plus souvent, d’après mon expérience, ils sont utilisés simultanément”, expliquait-il, lors d’un colloque sur la guerre de l’information lors de ce conflit.

Des manifestants thaïlandais brandissent des pancartes nationalistes lors d’un rassemblement au Victory Monument, le 2 août 2025, à Bangkok, en Thaïlande. Les manifestants se sont rassemblés au Victory Monument de Bangkok pour exiger la démission de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra avant la décision de la Cour constitutionnelle et pour qu’elle adopte une position plus ferme vis-à-vis du Cambodge dans un contexte de tensions frontalières croissantes. © Photo par LAUREN DECICCA / GETTY IMAGES ASIAPAC / GETTY IMAGES VIA AFP

De son côté, lors du même colloque, Somkid Petchprasert, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Burapha, situé au Sud de Bangkok, soulignait que rumeurs et propagande brouillent en permanence la frontière entre vrai et faux, un phénomène amplifié par le “biais de confirmation”. “Une personne qui a grandi près de la frontière thaïlando-cambodgienne verra ses convictions renforcées par toute information négative sur le Cambodge”, illustrait-il, en rappelant des dictons locaux comme “On ne peut pas faire confiance aux Khmers une fois rassasiés”.

Selon lui, le public sélectionne naturellement les informations qui confortent ses croyances : “Une information peut ne contenir que 10 % de faits, le reste étant embellissement, mais les gens ont tendance à la croire d’emblée.” Il dénonce un système où “n’importe qui peut se prendre pour un journaliste” sans formation ni éthique, dans une course au buzz qui “rend les gens vulnérables à la manipulation”.

Ces dérives peuvent vite dégénérer : “Imaginez des supporters de Liverpool et de Manchester United : une simple provocation peut créer une bagarre. Sans parler de la Thaïlande et du Cambodge”, prévient-il.

Une mécanique des conflits mordernes

Cet exemple thaïo-cambodgien illustre comment, aujourd’hui, les réseaux sociaux sont devenus une véritable mécanique des conflits modernes: ils amplifient les tensions, diffusent rumeurs et propagande, et influencent l’opinion publique, souvent bien avant le déclenchement des hostilités. Pour les armées, maîtriser l’influence est désormais indispensable à toute opération.

Selon l’ancien chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, il s’agit même de « gagner la guerre avant la guerre ».

Un soldat cambodgien (à gauche) transporte une roquette B40 au temple de Preah Vihear, dans la province de Preah Vihear, à environ 543 kilomètres au nord de Phnom Penh, le 7 novembre 2008. Le Cambodge et la Thaïlande ont convenu de reprendre les pourparlers visant à résoudre un différend frontalier de longue date qui a fait quatre morts le mois dernier. © Photo par TANG CHHIN SOTHY / AFP

Plus récement, BFM Tech & Co, faisait aussi état d’une nouvelle phase de « la guerre informationnelle » entre les États-Unis et le Venezuela. Les deux pays, déjà opposés sur les plans diplomatique et géopolitique, s’affrontent désormais sur les réseaux sociaux comme dans la presse, chacun cherchant à imposer son récit.

Côté vénézuélien, des images générées par intelligence artificielle mettent en scène une armée prête à défendre le pays face à Washington, alors que les États-Unis renforcent leur présence militaire dans la région, notamment avec un groupe aéronaval et des frappes contre des navires jugés liés au narcotrafic dans la mer des Caraïbes.

En réponse, des comptes américains, souvent proches du mouvement MAGA, diffusent eux aussi des visuels produits par IA, cette fois pour tourner en dérision l’armée vénézuélienne et en affaiblir l’image. Une bataille numérique où l’IA amplifie encore un peu plus la confrontation entre les deux nations, envemine les choses, diffuse le poison insidieux de la propagande et du mensonge, attisant des haines apprises. Exactement comme entre la Thaïlande et le Cambodge…

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Le calcul sur les doigts, une étape indispensable pour aider les enfants à passer au calcul mental, selon une étude


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Pierre Suard, ancien PDG d’Alcatel Alsthom, est mort

Pierre Suard, à Paris, le 4 avril 1989. MARC DEVILLE/GAMMA-RAPHO

Il avait été le dernier patron de ce qui fut la Compagnie générale d’électricité (CGE), énorme conglomérat qu’il avait lui-même rebaptisé « Alcatel Alsthom », avant d’en être brutalement évincé en 1995 pour un délit dont il sera finalement blanchi. Pierre Suard a vécu 30 années avec ce qu’il considérait à la fois comme une injustice personnelle et une décision fatale à son entreprise. Il est mort le 27 novembre 2025, à l’âge de 91 ans, a annoncé, le lendemain, son fils Bruno Suard.

Fils d’ouvrier, né à Lons-le-Saunier en 1934, le futur PDG de la CGE a suivi le parcours classique d’un polytechnicien passé par l’Ecole nationale des ponts et chaussées. Après un poste d’ingénieur puis de directeur d’exploitation d’Aéroports de Paris entre 1963 et 1967, il devient chargé de mission au cabinet de Michel Debré (1912-1996), ministre de l’économie et des finances (1967-1968). Sa carrière entrepreneuriale, elle, débute vraiment en 1973, quand il entre à la CGE par la porte de sa filiale Câbles de Lyon, en difficulté. Il la redresse pour en faire le numéro un mondial du secteur, avant de diriger l’entité bien plus grosse des télécoms, Alcatel CIT, puis d’accéder à la vice-présidence du groupe. C’est l’époque où l’Etat-stratège modernise la France (centrales nucléaires, réseau téléphonique, TGV…) et où le conglomérat joue presque partout les premiers rôles.

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Retraites, franchises sur les boîtes de médicaments… Des négociations de la dernière chance sur le budget de la Sécu

Les députés se penchent à nouveau ce samedi en commission sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale avant d’en débattre dès mardi dans l’hémicycle. Cerné de lignes rouges, Sébastien Lecornu devrait lâcher du lest et essayer de convaincre le PS, mais aussi son propre camp, de voter pour.

Des désaccords en pagaille mais une petite lumière au bout du tunnel. Les sénateurs et les députés ne sont pas parvenus à se mettre d’accord mercredi sur une version commune du budget de la sécurité sociale. La faute à des positions diamétralement opposées sur la suspension de la réforme des retraites et le gel des pensions des retraités.

Mais le gouvernement, lui, croit mordicus qu’il est possible que les élus de l’Assemblée finissent par parvenir à un vote positif. Ils retentent le coup ce samedi en commission des Affaires sociales puis à partir de mardi dans l’hémicycle.

« Il y a le camp du compromis et de la stabilité qui doit arriver à se mettre d’accord: ce n’est pas un mariage d’amour mais de devoir et de raison », a jugé le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou sur RTL ce vendredi.

« Un chemin permettra d’avoir un vote », a encore insisté l’ancien patron de la SNCF qui a rejoint les rangs du gouvernement en septembre dernier.

Sans indexation des pensions de retraite, c’est non

Pour l’instant, cela ressemble surtout à un vœu pieu. Pour que le projet de loi de finances de la sécu parvienne à être adopté, le gouvernement va tenter d’amadouer largement l’Assemblée. Pour ce faire, Sébastien Lecornu doit s’assurer que le PS et les écologistes s’abstiennent, ou bien que les socialistes votent pour.

Le camp à la rose a certes obtenu la suspension de l’âge de départ à 64 ans dans la copie du Premier ministre mais estime le geste insuffisant pour voter le budget de la sécu.

Dans la copie actuelle, le compte n’y est pas pour toute une partie de la gauche. Parmi les crispations: la question du gel des pensions de retraites. Le gouvernement, qui cherche tous azimuts à faire des économies, veut arrêter d’indexer pendant un an les pensions sur le montant de l’inflation. La mesure permettrait d’économiser environ 2 milliards d’euros.

Mais les députés ont dit non. Contrairement aux sénateurs qui, eux, ont accepté le principe, mais seulement pour les retraités qui touchent plus que 1.400 euros brut. Soucieux de trouver un compromis, Bercy met sur la table la possibilité de ne pas aligner les pensions sur l’inflation à partir de 1.700 euros brut.

« Une mesure comme ça, c’est niet, c’est clair pour nous. On sera très nombreux à voter contre le budget ou à s’abstenir si une mesure de ce type est dans le budget. Ce n’est pas aux retraités de payer pour les mauvais choix du gouvernement », explique le député écologiste Hendrik Davi.

« Gros point de crispation » sur les franchises médicales

Deuxième sujet chaud: la question des franchises médicales et des participations forfaitaires. Le gouvernement veut, en effet, largement augmenter le reste à charge des patients lors de consultations médicales ou d’achats de médicaments sans que cela ne soit directement inscrit dans le budget de la sécu, la mesure passant par décret.

La manœuvre interpelle cependant les députés puisque les économies permises sont bien écrites noir sur blanc dans le budget.

« C’est un gros point de crispation et il faut qu’on trouve une solution là-dessus. Toutes les économies qu’on devait faire avec les franchises doivent venir d’autres postes de dépenses dans le budget », avance la députée Renaissance Nicole Dubré-Chirat.

« Si ça ne bouge pas sur ce sujet, c’est invotable pour nous en l’état », confirme un député PS qui suit de près le dossier.

Haro sur la CSG

Dernier gros point de crispation: la hausse de la CSG sur les revenus du capital, adoptée après des débats sous très haute tension dans l’hémicycle. La mesure doit permettre de financer en partie la suspension de la réforme des retraites.

Mais à droite, la mesure, qui est vue comme touchant largement les Français, ne passe pas. « Vous n’avez pas taxé les hauts patrimoines mais bien les assurances-vie et les PEL. On ne peut pas être d’accord avec ça », s’était agacé le président des députés LR Laurent Wauquiez lors des échanges dans l’hémicycle.

En réalité, cette hausse de la CSG, supprimée par les sénateurs, concerne sur le papier pour l’instant à la fois l’assurance-vie, les PEL et l’épargne salariale mais aussi les plus-values immobilières et mobilières comme la vente d’actions.

Réponse d’un député Renaissance membre de la commission des affaires sociales: « on va probablement valider la hausse mais elle sera moins importante que ce que veulent les socialistes ».

« Il faut qu’on se parle »

Pour faire redescendre la pression, Sébastien Lecornu recevra lundi les patrons des groupes PS au Sénat et à l’Assemblée. « Il faut qu’avant mardi » et le retour du texte dans l’hémicycle, « on ait quand même une vision un peu globale de ce que pourrait être le point d’atterrissage. C’est l’heure de vérité, il faut qu’on se parle », exhorte le député socialiste Jérôme Guedj.

Suffisant pour parvenir à un vote? Rien n’est moins sûr. Le gouvernement n’a pas qu’un seul caillou dans la chaussure. Il ne doit pas seulement réussir la prouesse de convaincre le camp d’Olivier Faure et les écologistes. Il doit aussi réussir à embarquer ses propres élus. Le vote des socialistes, même favorable, ne suffirait peut-être pas si les députés Horizons et LR décidaient de voter contre, contrariés par les concessions offertes au PS.

Aucun d’entre eux ne se précipite pour l’instant pour soutenir le gouvernement. Dans le camp d’Édouard Philippe, on ne fait pas semblant.

« Notre position dépendra de ce qu’il y a à la fin. Si c’est une très mauvaise copie, on votera contre, c’est une évidence », lâche une élue Horizons.

Les troupes de l’ex-Premier ministre s’inquiètent notamment que le texte aligne un déficit bien supérieur aux 20 milliards d’euros prévus initialement par le gouvernement. Pour l’instant, la copie de l’Assemblée aligne 24 milliards. En macronie comme au Modem, on tente plutôt de faire contre mauvaise fortune bon cœur.

« Il faut que chacun bouge même si ce budget n’est pas idéal », explique le vice-président de la commission des Finances Nicolas Turquois et proche de François Bayrou.

Retour du 49.3 dans les têtes

Mais sans soutien de ce que Sébastien Lecornu des partis membres du gouvernement, le Premier ministre n’a aucune chance de parvenir à faire voter le budget de la sécu.

« Un mauvais budget, c’est quand même mieux que pas de budget du tout et je pense que personne n’en doute des LR à Renaissance », veut croire un conseiller ministériel à Bercy.

Et en cas de vote contre à l’Assemblée? Officiellement, personne ne veut imaginer l’hypothèse. En réalité, si Sébastien Lecornu faisait ses calculs avant le vote solennel du budget de la sécu le 9 décembre et se rendait compte qu’il n’est pas possible de le faire passer, le retour d’un 49.3 pourrait être sur la table.

La France aura-t-elle un budget à Noël ? – 24/11

Cette cartouche institutionnelle qui permet de faire adopter un texte sans vote, a certes été écartée par Matignon à plusieurs reprises. Mais l’ancien président de la République François Hollande a publiquement remis sur la table mercredi son utilisation, disant tout haut ce que beaucoup disent sous couvert d’anonymat.

« Il ne faut jamais se priver d’une disposition constitutionnelle », a insisté le député sur BFMTV. La réponse ne devrait plus tarder. Le 12 décembre, le délai fixé par la Constitution pour examiner le budget de la sécu s’achèvera.

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En Tunisie, le lourd verdict du procès en appel du « complot contre la sûreté de l’Etat »

Le président du Front de salut national, Ahmed Nejib Chebbi, 81 ans, lors de son procès en première instance, devant le palais de justice de Tunis, le 11 avril 2025. FETHI BELAID / AFP

Ahmed Nejib Chebbi, 81 ans, était chez lui lorsqu’il a appris, vendredi 28 novembre, sa condamnation en appel à douze ans de prison ferme dans l’affaire très médiatisée dite du « complot contre la sûreté de l’Etat ». Condamné à dix-huit ans d’incarcération en première instance, le président du Front de salut national, principale coalition d’opposition au chef de l’Etat tunisien, Kaïs Saïed, boycottait l’audience devant la cour d’appel de Tunis. Il s’attend à être arrêté dans les jours qui viennent.

Le verdict, tombé au lendemain d’une dernière audience sous haute tension, marquée par un bras de fer ouvert entre les avocats de la défense et le président de la cour, s’est révélé particulièrement sévère pour 34 des 37 prévenus jugés en appel : les peines prononcées vont de cinq à quarante-cinq ans de prison.

Parmi les condamnés figurent des opposants politiques, des journalistes et des membres de la société civile, dont beaucoup n’avaient aucun lien entre eux. Le philosophe français Bernard-Henri Lévy apparaît lui aussi sur la liste. Trois des condamnés en première instance ont, en revanche, bénéficié d’un non-lieu.

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« Des étoiles dans les yeux »: la belle histoire derrière l’affiche de Coupe de France entre les voisins Ecotay-Moingt et Saint-Étienne

Le 8e tour de la Coupe de France propose une belle affiche ce samedi (20h30) entre Ecotay-Moingt, un club de Régional 3 de la Ligue Auvergne/Rhône-Alpes, et son voisin de l’AS Saint-Étienne. Un match organisé à Geoffroy-Guichard devant plus de 25.000 supporters.

La Coupe de France n’a pas encore atteint les 32e de finale qu’elle réserve déjà son lot de petites histoires dans la grande histoire. Celle d’Ecotay-Moingt, un club de Régionale 3 de la Ligue Auvergne/Rhône-Alpes, peut d’ores et déjà s’insérer dans cette rubrique de Dame Coupe. Entrés dans l’épreuve au deuxième tour mi-septembre, les joueurs vont disputer leur septième match ce samedi (20h30) pour le compte du 8e tour. Et pas face à n’importe qui, ni n’importe où. Ce sera en prime time face à l’AS Saint-Étienne, le voisin qui « offre » Geoffroy-Guichard et une exposition TV XXL.

Alors oui, la rumeur se propage à la faveur d’un embargo médiatique pas respecté ; mais l’information, même éventée, marque à jamais les joueurs de ce club, né en 2004 de la fusion d’un village (Ecotay, 1.000 habitants) et d’un quartier de Montbrison, sous-préfecture de la Loire, ce mardi 18 novembre au soir. Anthony Antunes, l’entraîneur adjoint raconte l’arrivée du directeur sportif de l’ASSE : « Quand Loïc Perrin est venu nous annoncer, il y avait de l’émotion pour les joueurs quand on l’annonce de jouer à Geoffroy-Guichard, on a vu des étoiles dans les yeux. La saison a même été difficile à animer, parce qu’ils étaient encore dans cette émotion. En face de nous, on n’avait pas des seniors, on avait des enfants de 8 ans, à qui on a donné le plus beau cadeau qu’ils pouvaient avoir peut-être. C’était top. »

Le match se joue à Geoffroy-Guichard, l’ASSE prend à sa charge

Une décision finale qui trotte dans la tête d’abord des… joueurs, auxquels le tirage avait offert cette possibilité: en effet, la FFF avait décidé de procéder au choix des adversaires, simultanément, pour les 7e et 8e tours, avec pour les deux vainqueurs, la possibilité de cette fête des voisins. « Oui, c’était un fil rouge du tour précédent : entre nous, on se disait que c’était impossible d’aller jouer ailleurs », révèle le capitaine Benoit Burnon. Il faut ensuite que l’idée infuse aussi les dirigeants au sein du conseil d’administration et du comité directeur. Et là, l’aspect financier joue vite son rôle. « Notre budget annuel est de 150.000 euros et la seule location de Geoffroy-Guichard était de… 160.000 euros », détaille Nicolas Laveille, le président.

Car le « petit » se devait, selon le règlement, de « recevoir » le « gros » ! D’où cette offrande et ce geste des Verts qui malgré le stade bien rempli de spectateurs ayant payé 10 euros perdront de l’argent. Une forme de pirouette acceptée par tous : le match se jouera à Geoffroy-Guichard, c’est l’ASSE qui prend à sa charge. « On est un club de district, encore en Division 2, il y a deux saisons », rappelle le dirigeant qui loue l’état d’esprit des hommes forts de l’ASSE. « Depuis 1947, un tel match entre les Verts et un club amateur, ça n’était jamais arrivé: il y avait une opportunité de créer un événement, et ils l’ont vite entendu, et ils ont facilité les choses. Geoffroy-Guichard est un stade mythique. Nous, amateurs, pouvoir jouer dans cette enceinte, c’est exceptionnel. »

« Tout le monde est fan des Verts »

Tout se cale très vite, sitôt la qualification acquise aux forceps à Nord Lozère (4-4, 3-4 tab) avec des réunions techniques et donc cette annonce en ce mardi soir frisquet de l’automne glissant vers l’hiver. Mais le contenu réchauffe tous les joueurs. Anthony Antunes encore: « C’était impensable il y a encore quelques semaines et là on est en train de le vivre donc super moment, un moment de ‘joueur professionnel’. Ce qui est difficile, c’est de pouvoir jongler, c’est le cas je pense de beaucoup de dirigeants du club, avec notre vie, entre notre vie professionnelle et la vie du club actuellement la préparation c’est parfois compliqué, de trier les messages, de trier les appels, de dire celui-là je le prends, celui-là je ne le prends pas mais non, expérience de fou ! »

Mais la petite histoire de la grande histoire de la Coupe de France ne s’arrête pas là et s’épaissit encore. Il faut pour cela faire un peu de géographie: une trentaine de kilomètres séparent les deux cités, la préfecture (Saint-Etienne) et l’une de ses sous-préfectures (Montbrison), et son club né d’une fusion. Et donc ? Mais c’est évident ! « Tout le monde est fan des Verts », explique en chœur tous les acteurs qui voient se poser une cerise sur le gâteau d’une déjà belle épopée puisque la Coupe de France a débuté à la mi-septembre et ce sera le 7e match dans la compétition pour le désormais petit poucet de l’épreuve.

« La boulangère m’a fait un gros câlin pour me féliciter »

Benoit Burnon, le capitaine résume : « Nous avons plein d’images, à imaginer. Je regardais récemment encore une vidéo de Jérémie Janot (ex-gardien de but des Verts) qui expliquait que même après 10 ans, c’était toujours la même sensation d’avoir 30.000 personnes qui criaient qui supportaient qui étaient là pour l’entrée des joueurs. » Et même avec deux 32es de finale déjà disputé avec Andrézieux face à Sedan en 2008 et les Minguettes en 2013, et à près de 40 ans, il n’en croit toujours pas ses yeux : « Se dire que ça va être nous… Je sais qu’il y a mon fils qui va m’accompagner normalement, donc c’est une émotion qui va être énorme. Je vois mon père qui a suivi toutes l’épopée stéphanoise à l’époque des ‘Poteaux Carrés’, Il va me voir rentrer avec son petit-fils, je pense qu’on va le perdre pendant un moment. »

Le rêve après le rêve ! L’impensable au carré ! Et des moments rares et inoubliables, déjà : « Quand je suis allé chercher mon pain, la boulangère m’a fait un gros câlin pour me féliciter donc ça m’a un peu fait bizarre », révèle Anthony Antunes. « A chaque fois qu’on croise les gens ce n’est que remerciements et félicitations. Les commerces se mobilisent quand on va chercher notre pain, notre journal, on voit des écharpes, des ballons jaunes et rouges, des décorations jaunes et rouges dans les boutiques. Ca apporte énormément de fierté et de plaisir et de se dire qu’on a aussi – le mot une mission ça va peut-être un peu fort – mais qu’on se doit de représenter la ville correctement, de donner tout ce qu’on aura donné pour qu’à la fin les gens aient toujours ce même sentiment de fierté de nous. »

« C’est la première fois qu’on va jouer avec les supporters, autour de nous, à la place que nous occupons d’habitude »

Fouler la pelouse du Chaudron, c’est « Waouh »: « Il y a plein de joueurs qui sont là, qui vont être sur le terrain, que je coache depuis qu’ils ont six ans, donc de pouvoir vivre ça avec eux, c’est waouh, c’est juste waouh », savoure encore et encore l’entraîneur adjoint tandis que son capitaine, un peu plus âgé, tente de relativiser, sans trop y arriver : « On a fait des tournois tout gamin, les trophées à la mi-temps, mais sinon. C’est quand même la première fois qu’on va jouer là avec les supporters, autour de nous, à la place que nous occupons d’habitude ! »

Les dirigeants aussi savourent : « Ce qui est important, c’est que tout le monde vive des émotions », explique Nicolas Laveille, le président. « Là, on se dit qu’avec tout l’environnement, tout ce qui est en train de se passer, en termes d’émotions, ça peut être x10, x100, je n’en sais rien par rapport à un match normal. Mais en tout cas, ça peut être génial. » Et de rajouter : « C’est beaucoup de travail de tous, beaucoup d’investissement. Et finalement, c’est une récompense pour eux, en premier lieu. Une effervescence, et une grande fierté. On sent une grande fierté et du plaisir. » Les joueurs étant les supporters de leurs adversaires, pas besoin de faire de la vidéo dans la préparation ? « Effectivement », coupe Antunes. « Nous sommes suffisamment souvent au stade où on va regarder les matchs en direct. »

« Pas de regrets à avoir à la fin »

Et les proches, dans quel camp vont-ils être ? « Ils seront supporters de l’USEM, il n’y a pas photo », lancent les membres du staff. « De se dire que notre famille ou les amis avec qui on va au stade d’habitude vont plus porter le maillot jaunet-rouge ou l’écharpe jaunet-rouge que le maillot vert ou l’écharpe verte de Saint-Étienne, ça fait un petit truc quand même et ça fait un peu sourire et puis ça rapporte un peu de fierté quand même, parce que nous sommes le petit poucet qui va se frotter au gros. »

Et les joueurs, supporters des Verts tous les autres samedis, et la plupart dans le Kop Nord ? « Cela ne changera pas grand-chose, ils vont vivre l’instant à 200%, et se montrer, rien lâcher, Il y en a d’autres qui vont peut-être être un peu pris par l’enjeu », espère le capitaine Burnon qui répète déjà des mots clefs de sa causerie, celle qu’il fera au dernier moment, « dans le couloir avant de rentrer », comme le dit la célèbre chanson de Monty.

« Nous sommes là pour faire du mieux possible, et, chacun fera ce qu’il pourra », répète-t-il. « Je veux leur faire comprendre que ce n’est que du bonheur, qu’il faut positiver, qu’il faut avancer, aujourd’hui, un match comme ça : rêvez, faites-vous plaisir. Il n’y a pas de regrets à avoir à la fin. Kiffez, prenez l’instant présent et savourez, c’est du plaisir, et il faut que ça reste un rêve et que ça reste dans les têtes à jamais. » Et dans la tête des plus de 25.000 supporters présents, qui n’auront d’yeux, pour une fois, pour l’adversaire des Verts dans cette fête des voisins, historique et qui marque déjà depuis deux semaines, tout un territoire et ses joueurs, issus à 70% des deux entités, qu’ils soient « Ecotayens » ou « Moingtais ».

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La stratégie nationale sur l’alimentation de nouveau bloquée après un cafouillage gouvernemental

Dans un hypermarché de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), le 29 mars 2023. THOMAS SAMSON/AFP

Cette fois, tout semblait prêt. Avec vingt-neuf mois de retard sur le calendrier prévu par la loi, la stratégie nationale alimentation, nutrition et climat (Snanc), devait enfin être rendue publique, vendredi 28 novembre. Cette feuille de route, dont la demande remonte à la Convention citoyenne sur le climat de 2020, a pour ambition de permettre à tous les Français de manger de manière saine et durable à l’horizon 2030. Un objectif en apparence consensuel, dont la déclinaison en feuille de route se révèle toutefois âprement débattue.

L’invitation avait été lancée aux journalistes la veille au matin : des conseillers des trois ministères qui ont élaboré cette stratégie – l’agriculture, la transition écologique et la santé –, répondraient à leurs questions dans l’après-midi et les trois ministres concernées – respectivement Annie Genevard, Monique Barbut et Stéphanie Rist –, se rendraient vendredi à l’heure du déjeuner dans la cantine d’une école de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), pour présenter ce document stratégique très attendu, qui a fait l’objet de nombreuses réécritures depuis plus de deux ans.

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