Une infirmière de l’AP-HP conteste son licenciement pour avoir refusé d’ôter son calot au nom de la laïcité

Manifestation en soutien à l’infirmière Majdouline B., devant le tribunal administratif de Paris, le 23 décembre 2025. BERTRAND GUAY/AFP

Une infirmière de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière (AP-HP), à Paris, a contesté, mardi 23 décembre, en référé, devant la justice administrative, son licenciement et sa révocation de la fonction publique pour avoir refusé de manière répétée d’ôter son calot chirurgical, un couvre-chef fréquemment utilisé à l’hôpital.

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Infirmière depuis 2018 dans cet hôpital de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), Majdouline B. a été licenciée le 10 novembre 2025. Depuis un an, la direction lui reprochait de porter quotidiennement et en toutes circonstances un calot, équipement de protection en tissu, porté habituellement au bloc opératoire ou en réanimation. Au cours de l’année, elle a fait l’objet de six convocations et d’un blâme, jusqu’à un conseil disciplinaire en octobre.

« L’AP-HP lui a reproché de porter ce couvre-chef pour des raisons qui relèvent de ses supposées convictions religieuses », estimant ainsi « qu’il portait atteinte au principe de neutralité des services publics » et contrevenait au « guide de la laïcité » diffusé en décembre 2023 aux équipes, a expliqué devant le tribunal l’avocat de Majdouline B., Me Lionel Crusoé.

« Une discrimination et une injustice »

« Du jour au lendemain, la direction des soins a décidé que plus personne ne devait avoir de couvre-chef sur la tête, que ce soit une charlotte, un bonnet, un calot, plus rien », a déclaré Majdouline B., interrogée par Mediapart. Mais l’infirmière n’a jamais revendiqué d’appartenance religieuse, précisant simplement que le port de cet équipement relevait de « sa vie privée ». L’argument de la laïcité « a finalement été écarté », a ajouté son avocat.

L’AP-HP l’a sanctionnée, car elle « refusait d’obéir à une règle » justifiée par des questions « d’hygiène », qui « interdit de porter le calot de manière continue, dans des zones où il n’est pas prescrit », en particulier un calot « qui n’est pas fourni par l’établissement », « entre et ressort » des locaux, a rapporté l’avocate de l’AP-HP, Me Violaine Lacroix.

L’AP-HP se fonde notamment sur des recommandations de 2014 du comité de lutte contre les infections nosocomiales. Mais, selon Lionel Crusoé, « aucune loi, aucun règlement » et « aucune donnée objective » n’interdisent le port du calot dans le service de médecine interne où elle travaillait. Majdouline B. « justifie de la reconnaissance et de l’admiration de ses collègues » et « a été en première ligne pendant la crise sanitaire » du Covid-19, a plaidé l’avocat.

Il a aussi assuré qu’à l’AP-HP d’autres femmes portent le calot, notamment en cas d’alopécie ou de perte de cheveux après un cancer.

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Majdouline B. voit dans ce licenciement « une discrimination ». « On me révoque pour mon apparence et non pour mes compétences professionnelles », a-t-elle expliqué à l’Agence France-Presse, assurant qu’elle portait ce calot depuis son embauche et que, « pendant le Covid, tout le monde portait calot, masques, surblouse ». « Aujourd’hui mon calot dérange. Je ne comprends pas », a-t-elle dit. Le jugement est attendu dans une à deux semaines.

Le Monde avec AFP

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Volte-face sur les voitures thermiques, les pesticides, la vigilance des entreprises… Pourquoi l’Europe s’attèle à défaire des normes qu’elle a elle-même imposées

L’Union européenne a récemment détricoté un certain nombre de mesures, notamment concernant la protection de l’environnement. La commission met en avant la necéssité d’alléger la charge bureaucratique qui pèse sur les entreprises face à la concurrence chinoise et américaine.

L’Union européenne est-elle en train d’aller contre sa nature? Celle qu’on appelle parfois « la machine à fabriquer des normes » est revenue ces dernières semaines sur un certain nombre de mesures et de règlements. Véritable recul écologique pour les uns, début du chemin vers la simplification pour d’autres: une chose est sûr, quelque chose se passe à Bruxelles.

L’UE semble ainsi répondre au signal d’alarme lancé par le rapport Draghi, qui alertait sur un décrochage de compétitivité de l’Europe face aux États-Unis et à la Chine, et qui appelait (entre autres) à « réduire la charge administrative inutile ». Ursula von der Leyen semble même avoir repris ce combat à son compte, appelant dans son discours sur l’état de l’Union, à « faciliter la vie des entreprises ».

Dans une démarche un poil schizophrène, la présidente de la Commission européenne s’emploie donc actuellement à détricoter un certain nombre de mesures qu’elle avait elle-même portées.

Des mesures de dérégulation en cascade, y compris sur les voitures thermiques

C’est tout l’objet de différents paquets législatifs baptisés « omnibus » et qui ambitionnent de lever les contraintes sur les entreprises. Il y a tout d’abord le devoir de vigilance, adopté il y a un an et demi seulement et vidé de sa substance par une alliance entre la droite, l’extrême droite et les centristes au Parlement. Cette loi emblématique devait obliger les grandes entreprises à empêcher les violations des droits humains et les dommages environnementaux tout au long de leurs chaînes de valeur, y compris ceux de leurs fournisseurs dans le monde.

De même, l’Union européenne est revenue sur une directive qui devait forcer les entreprises à évaluer les impacts de leurs activités sur l’environnement et la société et a publié un plan de durabilité. Un reporting extra-financier qui a été abandonné au nom de la lutte contre la bureaucratie.

Une autre mesure de simplification a hérissé le poil des associations environnementales: la Commission a tout récemment proposé d’autoriser sans limite de temps certains pesticides (contre 10 ou 15 ans aujourd’hui) à l’exception des substances jugées dangereuses, afin de simplifier les procédures.

Dernière décision en date, la Commission est revenue sur une mesure emblématique: la fin des moteurs thermiques neufs d’ici 2035. Plutôt que de réduire les émissions de CO2 des voitures neuves de 100% par rapport à la période 2021-2024, ce niveau a été abaissé à 90%. Même si cette rectification est avant tout symbolique.

« Revenir sur le symbole 2035, c’est un signal très fort », remarque Olivier Lluansi, professeur au Cnam et ancien conseiller à l’industrie de François Hollande à l’Elysée.

Une « adaptation nécessaire »

« On pouvait s’attendre à ce que la Commission européenne fasse comme l’État français, des chocs de simplification lors desquels on simplifie une fois et on complexifie trois fois. Mais les annonces actuelles, notamment pour l’automobile, sont des éléments significatifs dans la vie politique européenne », analyse-t-il, notant que l’objectif de neutralité carbone pour 2050 est conservé « car il est essentiel de ne pas remettre en cause la trajectoire de l’Europe ».

Adina Revol, ancienne porte-parole de la Commission européenne et essayiste, parle d’un véritable « réveil » de simplification de l’Europe, qui s’explique selon elle par les bouleversements géopolitiques de ces dernières années.

« La situation n’est pas du tout la même qu’en 2021, l’Europe est bousculée de partout, Trump nous met des tariffs, la Chine est déchaînée, elle a accru sa production de véhicules électriques », remarque la spécialiste.

Pour elle, assouplir l’objectif de la fin des véhicules thermiques en 2035 est une « adaptation nécessaire », au risque de voir les voitures électriques chinoises, qui ont déjà fortement accru leurs parts de marché en Europe, aspirer complètement les constructeurs européens.

« Les panneaux solaires chinois ont déjà tué toute une filière, il ne faut pas rester les bras croisés face à une seconde invasion industrielle chinoise », alerte la spécialiste de questions européennes.

« Le changement est à Berlin »

Mais alors pourquoi maintenant? Qu’est ce qui fait que la compétitivité des entreprises semble devenir une priorité? « Pour moi, le changement est à Berlin, le modèle allemand est en crise, notre première économie est en crise, donc il faut des adaptations », estime Adina Revol.

Une intuition que partage Olivier Lluansi, qui voit les origines de ce mouvement de simplification européen dans le début de la guerre en Ukraine et dans la flambée des prix du gaz.

« Le ‘carburant’ de l’économie allemande, c’était le gaz russe pas cher. Depuis, l’industrie allemande va mal et le plancher se rapproche. Dans le même temps, la Chine ne veut plus se contenter d’être l’atelier du monde, elle veut exporter des produits complets et technologiques et ferme davantage son marché aux produits concurrents allemands », explique le professeur au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam).

« Cette situation change la donne et fait basculer l’Allemagne dans une quête renouvelée de compétitivité. Elle veut regagner dans la simplification des points de compétitivité qu’elle a perdu dans les prix de l’énergie », analyse le spécialiste.

Autrement dit, lorsque l’économie allemande est aux abois, les choses bougent plus rapidement. Mais comment fait notre voisin pour imposer son tempo?

La droite européenne prend tout son poids

Pour se faire élire, le chancelier allemand Friedrich Merz a fait campagne sur la promesse de déréglementer et de soutenir les entreprises. Et pour faire avancer ses idées, il dispose d’un allié de taille: Manfred Weber, le chef du PPE (parti de droite au Parlement européen, dont est également issue Ursula von der Leyen). Selon Politico, c’est ensemble que le duo Merz-Weber a réussi à abaisser l’objectif de réduction des émissions pour les constructeurs automobiles de 100% à 90%, et à obtenir un certain nombre de dérégulations.

En effet, depuis les élections européennes de 2021, le PPE bénéficie d’une influence grandie. Les équilibres ont changé au Parlement européen, historiquement mené par une coalition entre la droite (PPE) et le centre-gauche (S&D), trouvant des compromis, et sur laquelle s’appuie Ursula von der Leyen pour gouverner. « Le nouveau Parlement européen a radicalement changé (…). La compétitivité, la simplification administrative et la lutte contre l’immigration illégale ont remplacé la transition verte au rang des grandes priorités », observe Isabelle Marchais, dans une note de l’institut Delors.

Dans le même temps, l’influence des sociaux-démocrates a décru, le groupe des Verts s’est sérieusement dégarni, le groupe centriste est divisé, et celui de gauche radicale est numériquement faible.

Pour la première fois, le PPE peut donc contourner les sociaux-démocrates et nouer, selon les circonstances, une majorité de voix de droite. Ainsi, après avoir voté les mesures du Pacte Vert –  tout en les critiquant – lors de la précédente mandature, le PPE penche désormais pour les détricoter, à commencer par l’interdiction de vente des voitures thermiques en 2035, mesure symbolique dont Manfred Weber avait promis à ses électeurs d’avoir le scalp.

Ursula von der Leyen peut difficilement faire autrement que de composer avec la puissante influence de son parti, au risque de froisser ses alliés sociaux-démocrates, et de mettre en danger l’alliance sur laquelle repose sa place.

“S’il fait le choix d’une alliance à droite, le PPE pourrait aller très loin en termes de démantèlement du Pacte vert (Green deal), grande priorité de la mandature précédente”, note Isabelle Marchais, relevant toutefois que cette alliance serait relativement étroite.

Pourquoi l’Europe adore les normes et les lois

La question qui se pose finalement est la suivante: une simplification et un allégement de la bureaucratie afin de relancer la compétitivité des entreprises sont-ils possibles sans abandonner les objectifs climatiques que s’est fixés la Commission?

Pour Adina Revol, pour savoir quelles normes sont utiles et lesquelles pourraient être supprimées, encore faut-il avoir une vision d’ensemble.

« Aujourd’hui, on parle beaucoup des normes mais on n’a pas d’état des lieux, on n’a pas de carnet qui recense toutes ces normes. On ne sait pas à quoi elles correspondent », regrette-t-elle.

Pour poser la question autrement, l’Europe peut-elle respecter son objectif de neutralité carbone en 2050 grâce à d’autres outils que les normes? Pas sûr que ça soit dans son logiciel, car les institutions européennes sont fondées sur le droit, la législation.

« L’UE est liée aux traités, aux règles, on se réfère toujours au droit, là où les Etats membre se réfèrent la souveraineté du peuple ou la Nation. Dans les rouages et la culture des institutions européennes, cette réalité est omniprésente », explique-t-il.

Mais selon lui, le retour des « empires » et des rapports de force géopolitiques redéfinissent les habitudes et pourraient pousser l’Europe à revisiter sa gouvernance. « Mais dans le même temps, si les tensions se calmaient, les habitudes bureaucratiques reprendraient certainement », anticipe le spécialiste.

« Cela dit, ce mode de fonctionnement de l’UE a généré beaucoup de ressentiment au sein des peuples européens. C’est une réalité dont les institutions européennes doivent tenir compte quoiqu’il arrive. »

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Pourquoi une partie de la jeunesse se tourne vers une pratique plus fervente de la religion

BORIS SEMENIAKO

Ibtissem, 18 ans, a reçu la religion musulmane en héritage. Une affaire de culture plus que de spiritualité pour la jeune fille, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. A cette religion en particulier, et au sujet en général, elle ne s’était jamais beaucoup intéressée, explique l’étudiante. « J’avais reçu une éducation religieuse, mais je n’avais pas un intérêt particulier pour cette question », dit-elle. A 15 ans pourtant, tout change. « Mon lycée était en face de la grande mosquée de Strasbourg, une amie, nouvelle venue dans la ville et qui ne connaissait pas les lieux, m’a pressée d’y aller. Là-bas j’ai découvert un monde », raconte Ibtissem.

Elle est alors attirée par un programme destiné aux jeunes avec des réunions semaine après semaine durant lesquelles chacun peut poser une question, et la soumettre à l’imam. Elle y va une fois, deux fois, puis devient une membre active du groupe, pratique de façon toujours plus intensive, jusqu’à se voiler. « Il y a des différences entre mes parents et moi, admet-elle volontiers, moi je peux considérer ma pratique comme étant plus orthodoxe. »

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Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années. Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd’hui en Cisjordanie dans des colonies que l’ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Les autorités israéliennes ont annoncé ce dimanche 21 décembre avoir approuvé l’installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à « bloquer l’établissement d’un État palestinien terroriste », dans un contexte d’intensification de la colonisation depuis le 7-Octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d’après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d’extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d’une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d’une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

Des colonies illégales au regard du droit international

« La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet » de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de Bezalel Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d’empêcher l’émergence d’un État palestinien. « Sur le terrain, nous bloquons l’établissement d’un État palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral », est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd’hui en Cisjordanie dans des colonies que l’ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées ce dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c’est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Colonisation depuis 1967

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones « hautement stratégiques », ont précisé les services du ministre. Deux d’entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

La colonisation s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s’est nettement intensifiée sous l’exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l’ONU, son secrétaire général Antonio Guterres avait « condamné l’expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l’accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d’un État palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain ».

« Ces développements enracinent encore l’occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l’autodétermination », a-t-il ajouté.

L’avancée de la colonisation s’accompagne en outre d’une augmentation « alarmante » des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois « en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes ».

Plus d’un millier de morts

Depuis le 7-Octobre, plus d’un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données de l’Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une « menace existentielle » pour un Etat palestinien. Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d’Israël, avait averti qu’il « ne lui permettrait pas d’annexer la Cisjordanie ».

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Budget 2026 : le Parlement a voté le projet de loi spéciale, avant la reprise des débats en janvier

« Si on se met d’accord sur l’essentiel, je suis certaine qu’on peut y arriver », a déclaré la ministre chargée des comptes publics, Amélie de Montchalin, invitée mardi du Journal de 20 heures, qui a assuré qu’il y a une majorité sur les cinq grandes familles de sujets à étudier proposées par le premier ministre, Sébastien Lecornu : l’agriculture, les collectivités locales, le logement, l’outre-mer et la recherche. « Est-ce qu’on fait le minimum ou est-ce qu’on a ce sursaut collectif  ? », a-t-elle ajouté.

Interrogée sur un possible recours au 49.3 pour faire adopter le budget en janvier, Amélie de Montchalin a préféré parler de « compromis ». « On a su le faire sur le budget de la Sécurité sociale, c’est possible » sur le budget de l’Etat, a-t-elle assuré.

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« Une pensée pour vos frères d’armes, morts cette année […] et aux blessés aux corps meurtris », déclare Emmanuel Macron lors de son discours aux armées


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Affaire Epstein : les nouveaux documents publiés contiennent « des affirmations fausses et sensationnalistes » contre Donald Trump, affirme le ministère de la justice américain

Cette image, publiée par le ministère de la justice américain, le 19 décembre 2025, montre des tiroirs et des photos encadrées dans la maison de Jeffrey Epstein, à Manhattan. MINISTÈRE AMÉRICAIN DE LA JUSTICE VIA REUTERS

Des affirmations à l’encontre de Donald Trump contenues dans les nouveaux documents, publiés mardi 23 décembre, sur l’affaire Epstein sont « fausses et sensationnalistes », a affirmé le ministère de la justice américain, contraint par une loi de publier ces fichiers dans une affaire qui embarrasse le président américain depuis des mois.

Écouter aussi Affaire Epstein : l’épine dans le pied de Donald Trump

« Le ministère de la justice a officiellement publié environ 30 000 nouvelles pages de documents liés à Jeffrey Epstein », a écrit le ministère sur le réseau social X. « Certains de ces documents contiennent des affirmations fausses et sensationnalistes contre le président Trump qui ont été soumises au FBI juste avant l’élection [présidentielle] de 2020. Soyons parfaitement clairs : ces affirmations sont fausses et sans fondement », a ajouté le ministère.

Au moins 8 000 nouveaux documents issus de l’enquête sur le criminel sexuel Jeffrey Epstein ont été publiés, mardi, par le ministère de la justice, accusé par l’opposition démocrate de rétention d’informations pour la diffusion de ce dossier, qu’elle juge trop lente.

Ces nouveaux fichiers contiennent notamment des centaines de vidéos ou d’audios, dont des images de surveillance de la cellule de Jeffrey Epstein datant d’août 2019, quand il a été retrouvé mort. Le ministère de la justice a mis en ligne environ 11 000 liens avec des nouveaux documents, mais certains ne mènent à rien.

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« Une opération de dissimulation »

Le ministère était contraint par une loi de publier l’ensemble du dossier vendredi 19 décembre, dernier délai, mais dit avoir besoin de davantage de temps pour publier avec précaution le reste afin de protéger au mieux les victimes dont l’identité pourrait être dévoilée.

L’opposition démocrate voit cependant dans ce retard une manœuvre politique destinée à éviter la publication d’informations supposées compromettantes pour le président américain, qui apparaît sur des images aux côtés de Jeffrey Epstein.

« C’est clairement une opération de dissimulation », a dénoncé, lundi, le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, en soumettant une proposition de loi pour accentuer la pression sur le ministère qui, selon le sénateur, a « enfreint la loi » en n’ayant pas tout publié vendredi.

« Le ministère de la justice doit arrêter de protéger les hommes riches et puissants qui n’ont pas été inculpés » dans cette affaire, a dénoncé de son côté, lundi, l’élu démocrate à l’origine de la loi, Ro Khanna, en demandant la publication de certaines pièces spécifiques du dossier.

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La base MAGA obsédée par ce scandale

La publication de ces documents, issus de l’enquête menée par les autorités américaines sur l’influent financier new-yorkais, mort avant son procès, doit aider à faire la lumière sur ses liens passés avec des personnalités de premier plan, dont le président républicain.

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Alors qu’il s’était dit, lors de sa campagne en 2024, d’accord pour rendre ces fichiers publics, Donald Trump a ensuite fait volte-face, dénonçant un « canular » instrumentalisé par les démocrates. Sa base MAGA, obsédée par ce scandale, s’était insurgée quand le ministère de la justice avait annoncé à l’été n’avoir découvert aucun élément nouveau justifiant la publication de documents supplémentaires ou de nouvelles poursuites.

Après des mois de révolte, le président a dû céder à la pression du Congrès, y compris d’élus républicains, et a promulgué, en novembre, une loi imposant à son gouvernement de publier l’intégralité des documents non classifiés en sa possession.

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Le Monde avec AFP

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Emmanuel Macron dit sa « reconnaissance » aux armées, lors de son discours aux Émirats arabes unis


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Greta Thunberg arrêtée à Londres lors d’une manifestation en soutien à des militants emprisonnés de Palestine Action

La militante suédoise Greta Thunberg, avant son arrestation par la police devant les bureaux d’Aspen Insurance, à Londres, le 23 décembre 2025. PRISONERS FOR PALESTINE/AFP

La militante suédoise Greta Thunberg a été arrêtée, mardi 23 décembre à Londres, lors d’une manifestation en soutien à des militants emprisonnés du groupe proscrit Palestine Action, ont annoncé dans des communiqués les associations Defend Our Juries et Prisoners for Palestine.

« Greta Thunberg tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : “Je soutiens les prisonniers de Palestine Action. Je m’oppose au génocide” », a souligné un porte-parole de Defend Our Juries, précisant que la militante avait « été arrêtée en vertu de la loi antiterroriste » britannique.

La police de Londres a, de son côté, précisé avoir arrêté une « femme de 22 ans pour avoir brandi un objet [en l’occurrence une pancarte] en soutien à une organisation interdite [en l’occurrence Palestine Action] », sans préciser son nom. Elle a ensuite été libérée sous caution, a-t-elle annoncé quelques heures plus tard.

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Cette manifestation était menée en solidarité avec huit militants de Palestine Action, âgés de 20 à 31 ans, incarcérés dans l’attente de leur procès pour des actions menées au nom du groupe. Certains d’entre eux sont en grève de la faim depuis le début de novembre.

Dans une vidéo publiée lundi sur son compte Instagram, la militante a qualifié ces militants de « prisonniers politiques », appelant le gouvernement du premier ministre travailliste, Keir Starmer, à répondre à leurs revendications, à savoir leur remise en liberté et l’abandon des poursuites. Interrogé au Parlement la semaine dernière, M. Starmer a déclaré que les « règles et les procédures » ayant mené à leur détention avaient été respectées.

Sanction jusqu’à six mois de prison

Créé en 2020, Palestine Action se présentait sur son site Internet comme un « mouvement d’action directe visant à mettre fin au soutien mondial au régime génocidaire et d’apartheid d’Israël ». S’attaquant essentiellement à des sites d’entreprises d’armement, notamment du groupe israélien Elbit Systems, il a été interdit au début de juillet après une intrusion et des actes de vandalisme sur une base de l’armée de l’air britannique, dont les dégâts ont été évalués à 7 millions de livres (7,9 millions d’euros).

Huda Ammori, cofondatrice de ce groupe, a introduit un recours en justice pour contester son interdiction, qui a été critiquée aussi bien par des ONG de défense des droits humains que par le Conseil de l’Europe et le haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU.

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Tout soutien à l’organisation est passible d’une sanction allant jusqu’à six mois de prison. Selon Defend Our Juries, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées au cours des dizaines de manifestations organisées en soutien à l’organisation.

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Greta Thunberg est la première personnalité de premier plan à être interpellée dans ce cadre. La police de Londres a également annoncé avoir arrêté deux autres personnes, pour des soupçons de « dommages criminels » sur un immeuble du quartier d’affaires de la City.

Selon Defend Our Juries, deux militants ont recouvert la façade du bâtiment abritant la compagnie d’assurances Aspen d’une peinture rouge sang, avant de s’enchaîner à l’entrée du bâtiment. Leur objectif était d’« attirer l’attention sur la complicité d’Aspen dans le génocide, de perturber ses activités et de fermer le bâtiment », a précisé le groupe. Cette société a été ciblée car elle fournit des services au groupe israélien Elbit Systems, selon Defend Our Juries.

Le Monde avec AFP

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« Je ne supporte pas ce mépris »: sans nouvelle de son colis depuis un an, un retraité attaque Chronopost en justice

Un ancien charcutier de Saint-Denis-de-Cabanne a saisi le tribunal de Roanne après la perte de son colis dans lequel se trouvait un foie gras conçu par ses soins et destiné à sa fille. Le retraité déplore le silence du transporteur.

Il n’a pas lâché l’affaire. Un habitant de Saint-Denis-de-Cabanne (Auvergne-Rhône-Alpes) a saisi la justice contre Chronopost. L’homme entend obtenir réparation après avoir vu l’un de ses colis disparaître au cours du mois de décembre 2024, révèle Le Progrès.

Un colis disparu

Georges Chevallard avait envoyé le 11 décembre de l’année dernière un foie gras réalisé par ses soins à sa fille, qui réside à Amiens. Parmi ses options d’envoi, il avait sélectionné Chronopost et s’est vu facturer 36 euros pour que cette dernière le reçoive rapidement, à savoir le lendemain avant 13 heures.

Sauf que le colis n’est jamais arrivé à bon port. La fille de cet ancien charcutier a découvert sur le suivi que le paquet se trouvait à Amiens, puis l’objet a disparu des radars.

Le retraité décide alors de riposter et passe un appel au transporteur. « On me dit qu’il prend en compte l’appel. Sans excuse, rien », affirme-t-il à nos confrères. Il envoie ensuite une lettre recommandée qui n’obtient aucune réponse.

« Une simple lettre d’excuse aurait suffi. Mais je n’ai aucune réponse. Et je ne supporte pas ce mépris. Ceux qui me connaissent savent que je ne lâche rien », assure-t-il.

Un dossier porté devant la justice

Preuve en est, le retraité est allé jusqu’à prendre rendez-vous avec un conciliateur de justice. La démarche n’a pas fait sortir Chronopost de son silence. Georges Chevallard s’est ensuite tourné vers une avocate et a saisi le tribunal de Roanne. Le transporteur ne sera pas présent à l’audience. La justice ne pourra que confirmer l’absence du colis sans qu’une preuve de son contenu ne puisse être avancée.

Un coup bas pour l’ancien charcutier. « Je me sens vexé et humilié par cette situation, où un citoyen ne peut finalement rien contre ces grosses entreprises qui sont toutes puissantes, y compris devant la loi », ajoute-t-il.

L’homme demande le remboursement de ses frais d’envoi et d’une somme choisie par Chronopost pour compenser le préjudice. Il prévoit de la reverser à une association. Cette péripétie lui aura permis de prendre une résolution pour la nouvelle année: « je vais passer par Colissimo », a-t-il déclaré.

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