Retraites, la semaine où les macronistes se sont faits hara-kiri: l’édito politique de Guillaume Daret

La suspension de la réforme jusqu’au 1er janvier 2028 écorne l’image du réformateur courageux qu’a tenté de se forger le président de la République et ternit son deuxième mandat.

C’est donc la semaine où les macronistes se sont fait hara-kiri. Celle où ils ont enterré la seule réforme d’ampleur du second quinquennat d’Emmanuel Macron: le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans.

Pour débloquer un pays entravé par des millions de manifestants? Pas du tout. Pour calmer l’opinion? Pas davantage. Tous les sondages montrent que si les Français restent en désaccord avec cette réforme, ils semblaient s’y être résignés. Non les macronistes l’ont fait pour une simple question de stratégie politique: sauver la tête du Premier ministre et de son gouvernement.

Suspendre cette réforme et expliquer que la question des retraites sera réglée à l’occasion de la prochaine élection présidentielle, c’est aussi sous-entendre qu’elle aurait été totalement absente de la campagne de 2022, ce qui est faux. Oui, cette campagne présidentielle de 2022 a été écrasée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, peu de sujets ont été mis sur la table mais si un l’a bien été c’est celui de la réforme des retraites.

Combien coûterait une suspension de la réforme des retraites?

Une image de réformateur courageux écornée

La réforme Borne de 2023 est d’ailleurs déjà le fruit d’un compromis. N’oublions pas qu’Emmanuel Macron avait, dans un premier temps, proposé un report à 65 ans de l’âge légal de départ à la retraite. Ce n’est qu’au lendemain du premier tour, lors d’un déplacement dans le Nord que le chef de l’État, devant les craintes des habitants qu’il rencontrait, avait concédé que les 65 ans “n’étaient pas un dogme” et ouvert la porte aux 64 ans.

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Enfin, cette décision vient sérieusement écorner l’image du réformateur courageux qu’a tenté de se forger le président de la République. Suspendre cette réforme jusqu’au 1er janvier 2028, c’est donner le sentiment de se défausser et de refiler à son successeur la patate chaude de ce dossier explosif.

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Narcotrafic : le gouvernement dénonce un « point de bascule » dans la violence des « mafias marseillaises »

Le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, après une réunion sur le trafic de drogue à l’Elysée, à Paris, le 18 novembre 2025. LUDOVIC MARIN/AFP

Qualifié par l’Elysée de « réunion d’urgence », le sommet réunissant, mardi 18 novembre au matin, les ministres, hauts magistrats et directeurs policiers concernés par la lutte contre la criminalité organisée avait un air de groupe de parole face à une menace dont les limites sont sans cesse repoussées. Désigné pour aller à la rencontre de la presse, sur le perron du palais présidentiel, le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, a souligné que l’objet était de faire un « point » à la suite de l’assassinat, jeudi 13 novembre à Marseille, de Mehdi Kessaci, le jeune frère d’un militant écologiste engagé contre le narcotrafic. « Il fallait parler de cet assassinat collectivement », a-t-il débriefé.

Un qualificatif s’est vite invité dans ses explications : « Ce n’est manifestement pas un règlement de comptes classique, mais un crime d’intimidation », a développé le ministre, reprenant le terme employé quelques jours plus tôt par Nicolas Bessone, procureur de Marseille, lui-même invité à la réunion élyséenne.

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Inégalités : la sidérante envolée des revenus des ultrariches

En plein débat budgétaire au Parlement, voici de quoi rallumer le feu sur le sujet sans doute le plus sensible de tous : la fiscalité des ultrariches. Dans un rapport publié mardi 18 novembre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) montre à quel point les revenus de cette infime partie de la population se sont envolés depuis vingt ans. L’écart avec le reste des Français est devenu un immense fossé, et la fiscalité n’a pas corrigé ce mouvement, au contraire. Un phénomène politiquement explosif en France, seul pays au monde à comporter le mot « égalité » dans sa devise.

Dans son analyse, réalisée à partir des données fiscales, l’Insee s’est focalisé sur les 0,1 % de Français disposant des revenus déclarés les plus élevés, soit 40 700 foyers en 2022. Un petit groupe très aisé, donc, vivant pour moitié en Ile-de-France, surtout à Paris et dans les Hauts-de-Seine, et un peu plus âgé que le reste des contribuables : l’âge moyen du premier déclarant est de 56 ans.

Pour faire partie de ce club sélect, il fallait déclarer au moins 463 000 euros en 2022, année de référence de l’étude. Le revenu moyen de ces foyers, lui, s’établit à 1 million d’euros par an. De l’argent issu pour moitié des dividendes et autres recettes tirées de leurs actifs financiers, et, pour 38 %, seulement de leurs traitements, salaires et retraites.

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Au sein de ce club figurent des patrons, des héritiers divers et variés, des cadres supérieurs, des avocats, des mannequins, des artistes, ou encore des sportifs : parmi les salariés du privé les mieux rémunérés en 2023, on dénombre 36 sportifs professionnels, surtout des footballeurs de Ligue 1, selon l’Insee. Autre différence notable par rapport au reste de la population : ces ultrariches sont mariés ou pacsés à 82 %, alors que ce n’est le cas que pour 32 % des autres foyers.

Changements fiscaux

Ce qui frappe dans l’étude, c’est la sidérante envolée des revenus de ces très très riches au cours des dernières décennies. Entre 2003 et 2022, leur revenu moyen a plus que doublé en euros courants (+ 119 %). Une augmentation bien supérieure à l’inflation, et « 2,6 fois plus forte que pour le reste des foyers fiscaux (+ 46 %) », relève l’Institut.

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Les Champs-Elysées désormais ornés: top départ pour les illuminations de Noël sur l’avenue parisienne

L’actrice Léa Seydoux a été désignée cette année pour lancer les illuminations de Noël sur les Champs-Élysées ce dimanche 16 novembre. L’avenue emblématique de Paris s’est parée de lumières pour les fêtes.

L’avenue la plus connue du monde est désormais prête pour les fêtes. Les illuminations de Noël ont été lancées ce dimanche 16 novembre au soir, par l’actrice Léa Seydoux.

Cette dernière était accompagnée d’un garçon et d’une fille de l’association Petits Princes, qui réalise les rêves d’enfants gravement malades. Nouveauté pour cette édition, la Tour Eiffel a scintillé dans la soirée « pendant cinq minutes » pour « répondre à la plus belle avenue du monde ».

L’actrice française Léa Seydoux, la maire de Paris Anne Hidalgo et le président du Comité des Champs-Élysées Marc-Antoine Jamet participent à l’inauguration des illuminations de Noël sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, le 16 novembre 2025. © Photo par DIMITAR DILKOFF / AFP

Côté spectacle, l’artiste québécoise Charlotte Cardin a mené la danse et a interprété le morceau « Tant pis pour elle ».

400 arbres ornés

Imaginé par le concepteur Thierry Reboul, le spectacle est mis en lumière par Thomas Dechandon et confié, comme les années précédentes, à « la technologie exceptionnelle de Blachère Illuminations », fournisseur officiel.

Des personnes brandissent leurs smartphones lors de l’inauguration des illuminations de Noël sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, le 16 novembre 2025. © Photo par DIMITAR DILKOFF / AFP

Les décorations orneront 400 arbres du 16 novembre au 4 janvier 2026 et scintilleront au quotidien dès 17 heures, jusqu’à minuit, ou une heure du matin les vendredis et samedis.

L’inauguration des illuminations de Noël sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, le 16 novembre 2025 © Photo par DIMITAR DILKOFF / AFP

Ces illuminations correspondent à « la consommation de deux foyers moyens français à l’année », des chiffres en baisse depuis l’utilisation de guirlandes LED, précise le président du comité Champs-Élysées Marc-Antoine Jamet.

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Vantara, l’immense zoo privé d’un milliardaire indien qui aspire des animaux du monde entier par milliers

SÉVERIN MILLET

Des hordes de léopards, de lions et d’autres grands félins. Un millier de crocodiles, des pythons et des boas par centaines. Des douzaines de grands singes en voie de disparition. Mais aussi des escargots assassins, des ours bruns d’Asie, des panthères des neiges ou encore des aras de Spix, une espèce de perroquets bleus considérée comme éteinte à l’état sauvage. Une unité néonatale de pointe, des cliniques vétérinaires dernier cri, des jacuzzis pour éléphants…

Près de Jamnagar, dans le Gujarat, une région semi-désertique située dans l’ouest de l’Inde, a vu le jour le plus vaste parc animalier du monde. Une arche de Noé totalement hors norme baptisée « Vantara » (« L’étoile de la jungle »),s’étendant sur 1 400 hectares et jouxtant une immense raffinerie pétrolière. Composé de deux structures jumelles, le Radhe Krishna Temple Elephant Welfare Trust, fondé en 2013, et le Greens Zoological, Rescue and Rehabilitation Centre, créé en 2019, le site est la propriété de Mukesh Ambani, homme le plus riche d’Asie et dix-huitième fortune mondiale, selon le magazine Forbes.

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LIGNE ROUGE – Stéphane Bohbot, PDG de Innov8 Group, présente sur le plateau de BFMTV le robot humanoïde dernière génération G1


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Un rassemblement de tuning interdit dégénère dans l’Ain, les policiers visés par des tirs de mortiers d’artifice

Plusieurs milliers d’amateurs de tuning se sont rassemblés samedi 15 novembre au soir à Bourg-en-Bresse, un événement interdit par la préfecture. Les forces de l’ordre ont été prises pour cible.

Une soirée qui rassemblait quelque 3.000 amateurs de tuning et 800 véhicules a dégénéré en affrontement avec les forces de l’ordre, samedi 15 novembre au soir à Bourg-en-Bresse, dans l’Ain. Trois véhicules de police ont été ciblés et dégradés par des tirs de mortiers, a indiqué la préfecture du département dans un communiqué.

Ce rassemblement sur le parking du Leclerc de Bourg-en-Bresse, avait été interdit par arrêté préfectoral, affirme la préfecture. « De nombreuses conduites dangereuses avec des vitesses excessives et des dérapages mettant gravement en danger les participants » ont été constatés, a expliqué la préfecture.

Des participants ont tiré frontalement en direction des forces de l’ordre vers 2h30, près de la station-service.

Une enquête ouverte

Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour repousser les « assaillants violents » dont un qui se serait précipité en direction des policiers muni d’un  » jerrican d’essence », d’après la préfecture. Ils ont ensuite été dispersés. Des plaques d’immatriculation allemandes et belges ont été recensées parmi les participants, comme l’a indiqué une source policière à BFMTV.

Aucun blessé n’est à déplorer parmi les forces de l’ordre et de nombreuses verbalisations ont été dressées. Une enquête a été ouverte et la préfète va déposer plainte contre X pour non-respect de l’arrêté préfectoral.

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Dix ans du 13-Novembre : pour les musulmans de France, la plongée dans l’ère du soupçon

Extrait des registres de condoléances ouverts par la mairie du 11ᵉ arrondissement de Paris au lendemain des attentats du 13 novembre 2015. Archives de Paris, octobre 2025. CAMILLE GHARBI POUR « LE MONDE »

Pour les musulmans de France, l’année 2015, qui a débuté par les attentats de Charlie Hebdo etde l’Hyper Cacher, à Paris, et de Montrouge (Hauts-de-seine), et s’est achevée dans le bain de sang du Bataclan et des terrasses, à Paris, et aux abords du Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), marque un tournant funeste. Il y a un « avant et un après 13-Novembre »,note Ibrahim Alci, président du Comité de coordination des musulmans turcs de France et coprésident du Conseil français du culte musulman (CFCM).

« Jusque-là, on était plutôt tranquilles, on vivait paisiblement, notamment chez moi, à Roubaix [Nord],se remémore-t-il. Depuis les attentats, les musulmans ont une nouvelle peur, celle d’être regardés comme des coupables, qu’il y ait de la suspicion à notre égard, de devoir sans cesse se justifier. » Il se demande tout le temps s’il doit réagir : « A chaque attentat, je me dis, mon Dieu, j’espère que ce n’est pas encore un musulman », dit-il, ajoutant : « Les musulmans de France condamnent clairement et sans ambiguïté ces actes qui trahissent les valeurs de l’islam. »

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« Il ne peut y avoir de paix sans justice »: le pape Léon appelle les dirigeants mondiaux à tendre la main aux pauvres

Ce dimanche 16 novembre se tenait un « Jubilé des pauvres », l’un des nombreux événements de ce type organisé pendant l’année sainte, qui attire des pèlerins du monde entier. Le souverain pontife a exhorté les chefs d’État à « écouter le cri des plus pauvres ».

Le pape Léon XIV a dénoncé la pauvreté dimanche 16 novembre à Rome, exhortant les dirigeants mondiaux et les catholiques à tendre la main aux personnes marginalisées à l’occasion d’un « Jubilé des pauvres ».

Le pape américain a fait de la justice sociale un thème central de son pontificat, qui en est à son sixième mois depuis sa nomination à la tête des catholiques du monde en mai, après le décès du pape François.

Lors d’une messe à la basilique Saint-Pierre, Léon a déclaré que l’Église était « encore marquée par des pauvretés anciennes et nouvelles », mais qu’elle espérait être « mère des pauvres, un lieu d’accueil et de justice ».

« Écouter le cri des plus pauvres »

Ce dimanche se tenait un « Jubilé des pauvres », l’un des nombreux événements de ce type organisé pendant l’année sainte, qui attire des pèlerins du monde entier. Il coïncidait avec la Journée mondiale des pauvres, une célébration annuelle instaurée par François en 2017.

« J’exhorte donc les chefs d’État et les responsables des nations à écouter le cri des plus pauvres », a déclaré Léon lors de son allocution.

« Il ne peut y avoir de paix sans justice, et les pauvres nous le rappellent de multiples façons, par leurs migrations comme par leurs cris, souvent étouffés par le mythe d’un bien-être et d’un progrès qui ne tiennent pas compte de chacun et oublient même nombre d’individus en les abandonnant à leur sort », a-t-il ajouté.

Au-delà de la pauvreté matérielle, le pape a évoqué de « nombreuses situations morales et spirituelles » qui entraînent la solitude. Il a exhorté les croyants à être « attentifs à l’autre (…) en devenant témoins de la tendresse de Dieu ».

Un grand déjeuner avec notamment des sans-abri

Après la messe, le pape a pris part à un grand déjeuner au Vatican avec environ 1.300 personnes, des sans-abri, des réfugiés et des personnes en situation de handicap, bénissant le repas tandis que d’autres événements caritatifs se tenaient en même temps dans Rome.

Devant la foule rassemblée place Saint-Pierre, le pape a également dénoncé les persécutions des chrétiens à travers le monde, notamment au Bangladesh, au Nigeria, au Mozambique et au Soudan, et a évoqué la recrudescence des violences dans le conflit en cours en République démocratique du Congo.

« Je prie avec les familles du Kivu, en République démocratique du Congo, où un massacre de civils a eu lieu ces derniers jours ; au moins 20 personnes ont été victimes d’une attaque terroriste », a-t-il déploré.

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Le Tchad sous la menace d’un débordement de la guerre au Darfour

Un réfugié soudanais dans le camp de transit de Tine, dans l’est du Tchad, le 8 novembre 2025. JORIS BOLOMEY/AFP

Au Tchad, les crises du Soudan, et plus encore celles au Darfour qui lui est frontalier, ne relèvent pas tout à fait des affaires étrangères. Depuis plus de vingt ans et la première guerre dans la province occidentale soudanaise, N’Djamena doit gérer les afflux de réfugiés – plus d’1,2 million de Soudanais selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés, dont 100 000 arrivés depuis avril, sont installés au Tchad – mais est aussi un acteur du conflit, soutenant des groupes armés au gré de ses intérêts et de ses relations avec les protagonistes dans le pays voisin.

Parallèlement, le pouvoir à Khartoum est lui aussi un intervenant direct dans la politique tchadienne, parrain de la plupart des rébellions qui firent tomber le pouvoir – celle menée en 1990 par Idriss Déby – ou le menacèrent très sérieusement comme en 2006 ou 2008.

Depuis la conquête, le 26 octobre, d’El-Fasher par les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », les massacres dans la capitale du Darfour du Nord et ses environs, filmés et publiés sur les réseaux sociaux par ce groupe paramilitaire, n’ont suscité aucune réaction officielle à N’Djamena.

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