« Ma mère est anéantie, elle enterre un deuxième fils, elle est brisée », confie Amine Kessaci{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>
Rennes: « L’école de la République est mixte, égalitaire et ne doit recevoir aucune pression », souligne Anne Genetet, ancienne ministre de l’Éducation nationale
Les moins de 15 ans vont-ils devoir se passer des réseaux sociaux ? C’est ce que préconise une proposition de loi déposée mardi 18 novembre par les députés macronistes, rédigée par Laure Miller. La rapporteuse de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs avait étrillé la plateforme dans son rapport remis en septembre, après avoir consulté 150 experts, acteurs et témoins. Ce rapport s’accompagnait d’une série de recommandations, dont se fait l’écho cette proposition de loi.
La mesure phare est l’interdiction pure et simple des réseaux sociaux aux moins de 15 ans, rendue possible cet été par la commission européenne – jusqu’alors, les Etats ne pouvaient pas légiférer sur ce point qui devait être discuté à l’échelle européenne.
Pourquoi 15 ans ? « C’est un âge qui fait consensus au sein de la communauté scientifique », explique Laure Miller, citant les recommandations du rapport remis à Emmanuel Macron l’an dernier.
Reste à définir ce qui constitue un réseau social. TikTok, YouTube, Snap, X, WhatsApp ou Discord seront-ils logés à la même enseigne ? La députée convient que le sujet risque de mener à de longues discussions.
Elle estime que « toutes celles qui se caractérisent par un défilement de vidéos en continu, ce qui est le modèle TikTok décliné par de plus en plus de plateformes », devraient être concernées. A l’instar d’Instagram, YouTube, Snap ou Facebook. Elle exclut en revanche « les plateformes de messagerie instantanée comme WhatsApp ou Telegram, car elles sont beaucoup utilisées dans les activités extrascolaires des jeunes, ou pour dialoguer entre eux. Mais tout cela est à discuter. »
Autre point de la proposition de loi : l’établissement d’un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans, de 22 heures à 8 heures du matin, durant lequel les adolescents ne pourraient plus accéder aux réseaux sociaux. Lors des travaux de la commission TikTok, « tout le monde nous a dit que le sommeil des adolescents était abîmé et entravé », souligne Laure Miller, « le lien avec la santé mentale des jeunes est évident ».
Le texte propose aussi d’élargir au lycée l’interdiction des smartphones, qui concerne déjà les collèges. Et d’introduire dans le droit la question de la « négligence numérique ». « L’idée n’est évidemment pas de punir une mère seule qui le soir met une heure de dessins animés pendant qu’elle prépare le dîner », précise la députée. « L’idée est de tirer la sonnette d’alarme sur des pratiques qui existent, de parents de bonne foi qui peuvent laisser leurs enfants, parfois tout petits, toute la journée devant des écrans. »
Enfin, la proposition de loi vise à développer des messages de prévention, « pour qu’un maximum de Français soient informés des risques que les jeunes courent en utilisant les réseaux sociaux », à la manière des campagnes de sécurité routière, avec, entre autres, des messages sur les boîtes des smartphones, comme il en existe sur les paquets de cigarettes.
En parallèle, le parti Renaissance lance une série de réunions publiques sur le rapport des enfants aux écrans, « partout en France, car c’est un sujet qui nous concerne tous, qu’on soit jeune, parent, ou grand-parent », plaide Laure Miller.
« Une mesure de court terme pour protéger les jeunes »
Celle-ci espère voir ce texte, qui compte 121 signataires, examiné début 2026. « Aujourd’hui, alors qu’on a un théâtre politique fractionné, il est important de mettre en avant des sujets de consensus », affirme la députée, qui estime que cette proposition de loi est « en mesure d’obtenir l’adhésion d’un maximum de députés ».
Newsletter
« Pixels »
Votre vigie du numérique : communautés en ligne, cybersécurité, jeux vidéo, intelligence artificielle…
S’inscrire
Le Monde Jeux
Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés.
Jouer
Newsletter
« Pixels »
Votre vigie du numérique : communautés en ligne, cybersécurité, jeux vidéo, intelligence artificielle…
S’inscrire
Le Monde
« La Météo du Climat »
Explorez notre portail météo et plongez dans nos analyses pour mieux décrypter le climat d’aujourd’hui et de demain.
Découvrir
Le Monde
Offre spéciale étudiants et enseignants
Accédez à tous nos contenus en illimité à partir de 6,99 €/mois au lieu de 12,99€.
S’abonner
Newsletter
« Pixels »
Votre vigie du numérique : communautés en ligne, cybersécurité, jeux vidéo, intelligence artificielle…
S’inscrire
Le Monde
« La Météo du Climat »
Explorez notre portail météo et plongez dans nos analyses pour mieux décrypter le climat d’aujourd’hui et de demain.
Découvrir
Reste que l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans, un souhait partagé par Emmanuel Macron, ne fait pas l’unanimité. Le président de la commission TikTok, le socialiste Arthur Delaporte, avait par exemple fait part de son désaccord en septembre. Pour lui, cela revient à « admettre que nous avons renoncé à réguler les géants du numérique. (…) Nous ferions d’abord reposer la charge de la responsabilité sur les jeunes plutôt que sur l’entreprise privée qui est à l’origine du problème », avait-il écrit dans l’avant-propos du rapport de la commission TikTok.
« Ce n’est pas parce qu’on impose une limitation d’âge que l’on ne poursuit pas le combat pour faire en sorte que ces plateformes soient plus responsables », rétorque Laure Miller. « Mais c’est un combat de longue haleine. En parallèle, il faut une mesure de court terme pour protéger les jeunes. Quand on a participé à toutes les auditions de victimes, de familles, je ne comprends pas qu’on puisse s’opposer à cette restriction, c’est une question de santé publique, de protection des mineurs. »
Amine Kessaci: « Je ne peux pas avoir peur après ce qu’ils ont fait à mon frère (…) C’est une lutte à mort qui est engagée »{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>
Mort de Mehdi Kessaci: « Les jeunes, je les connais tous, je les ai vus grandir, je les ai vus mourir », témoigne Mohammed Benmedour, éducateur à Marseille
En annonçant, devant les Assises des départements de France, vouloir démembrer les agences régionales de santé [ARS], le premier ministre met en cause la cohérence des politiques de santé et d’accès aux soins. Les ARS sont devenues le punching-ball récurrent de gouvernements qui pensent ainsi montrer leur détermination à faire bouger les lignes. Nous pensons indispensables aujourd’hui de réagir.
Nous venons d’horizons politiques différents, certains de nos désaccords sont profonds. Mais comme ministres de la santé, nous avons piloté le réseau des ARS et une conviction nous anime : la santé est un sujet régalien, qui appelle une mobilisation collective face aux multiples défis auxquels nous sommes confrontés. Seul l’Etat peut être le garant des coalitions d’acteurs nécessaires à son efficacité. Certes, la différenciation des politiques publiques en fonction des territoires est indispensable et d’ailleurs déjà à l’œuvre. Elle est certainement perfectible, mais le schéma esquissé par le premier ministre aboutirait à affaiblir la qualité de la prise en charge de nos concitoyens.
Les ARS sont nées en 2010 du constat que le système de pilotage de la santé était défaillant, éclaté entre l’Etat – notamment sous la responsabilité des préfets –, les départements et l’Assurance-maladie. C’est l’ambition de coordonner ces actions tout en permettant la prise en compte des spécificités territoriales qui a conduit à leur création. Nous croyons fermement que cette ambition reste nécessaire, même s’il faut la faire évoluer pour être plus proche du terrain, en sachant déroger parfois à certaines normes nationales. Depuis plusieurs années des évolutions importantes sont d’ailleurs intervenues en ce sens.
Ce qu’a dessiné le premier ministre est à rebours de nos convictions communes car, au lieu d’unifier les politiques de santé, il propose de les éclater.
Incompréhension
Il vous reste 74.95% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Jusqu’à 170.000 foyers ont été privés d’électricité en Île-de-France ce jeudi 20 novembre à la suite d’une avarie au poste électrique d’Issy-les-Moulineaux. 2.600 foyers sont toujours concernés.
Une « avarie » au poste électrique d’Issy-les-Moulineaux a provoqué une coupure d’électricité en Île-de-France ce jeudi 20 novembre, indique RTE sur le réseau social X.
Jusqu’à « 170.000 foyers » ont été privés d’électricité aux alentours de 6h40. « 112.000 foyers ont pu être réalimentés en 5 minutes, soit l’ensemble des foyers concernés à Paris et autour d’Issy-Les-Moulineaux », informe RTE.
Vers 7h50, 2.600 foyers sont toujours touchés par une coupure dans le sud de la région. RTE assure que ses équipes « poursuivent leur mobilisation pour rétablir l’électricité ».
L’incident a causé une perturbation du trafic sur la ligne 12 dans la direction Mairie d’Issy.
Delphine, préparatrice, sert un patient dans la pharmacie des Avaloirs, à Saint-Pierre-des-Nids (Mayenne), où elle travaille depuis 1992, le 7 octobre 2025. LÉO KELER / HORS FORMAT POUR « LE MONDE »
Après une période de tests déployés progressivement à partir de 2023, les assurés de métropole et d’outre-mer peuvent, depuis mardi 18 novembre, activer sur leur smartphone une version dématérialisée de leur carte Vitale, même sans avoir un compte sur France identité, a annoncé l’Assurance-maladie au Parisien.
« Aujourd’hui, on s’adapte aux usages numériques. Sept Français sur dix nous disent qu’ils sont prêts à la télécharger. Donc on a l’impression qu’on va répondre à une attente », a expliqué sur Franceinfo Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), qui a précisé que 1,8 million d’assurés avaient déjà activé leur e-carte Vitale depuis le début de l’année 2024.
La fonctionnalité était déjà disponible à condition d’avoir l’application France identité numérique. Un autre circuit, avec une procédure de vérification sur l’application carte Vitale, était fonctionnel depuis le mois de juin dans la moitié des départements. Désormais généralisée à l’ensemble du territoire, l’application carte Vitale (disponible sur iOS et sur Android) permet à tous les assurés de stocker leur carte directement sur leur smartphone.
Comment activer la carte dématérialisée ?
L’installation de l’application carte Vitale sur un téléphone portable se fait entièrement en ligne mais elle requiert une procédure de sécurisation, pour que l’Assurance-maladie puisse vérifier que chaque inscription correspond au véritable assuré.
Si l’application France identité (liée à la nouvelle carte d’identité) est déjà installée sur le smartphone, elle peut être utilisée pour prouver son identité et activer l’application carte Vitale.
Dans le cas contraire, l’application carte Vitale va demander, avant l’activation, de prendre une vidéo d’une pièce d’identité – carte d’identité, passeport, titre de séjour – ainsi que du visage de l’assuré. Cette opération de reconnaissance faciale sera « validée par un opérateur humain » pour éviter les usurpations, précise l’Assurance-maladie. Au moment de cette opération d’installation, il est nécessaire d’avoir avec soi son numéro de Sécurité sociale.
Selon Le Parisien,des utilisateurs dénonçaient, mardi matin, des bugs, notamment au moment de la reconnaissance faciale. Des commentaires sur les plateformes de téléchargement évoquaient également des difficultés d’installation.
A quoi sert la carte Vitale sur smartphone ?
La carte Vitale dématérialisée est « utilisable dans les mêmes situations que la carte Vitale physique auprès des professionnels de santé, lors d’une consultation médicale, pour la délivrance de médicaments à la pharmacie », explique l’Assurance-maladie.
Le Monde Ateliers
Cours en ligne, cours du soir, ateliers : développez vos compétences
Découvrir
Newsletter
« A la une »
Chaque matin, parcourez l’essentiel de l’actualité du jour avec les derniers titres du « Monde »
S’inscrire
Newsletter
« La revue du Monde »
Chaque week-end, la rédaction sélectionne les articles de la semaine qu’il ne fallait pas manquer
S’inscrire
Le Monde
« La Météo du Climat »
Explorez notre portail météo et plongez dans nos analyses pour mieux décrypter le climat d’aujourd’hui et de demain.
Découvrir
Newsletter
« La revue du Monde »
Chaque week-end, la rédaction sélectionne les articles de la semaine qu’il ne fallait pas manquer
S’inscrire
Newsletter
« A la une »
Chaque matin, parcourez l’essentiel de l’actualité du jour avec les derniers titres du « Monde »
S’inscrire
Le Monde
« La Météo du Climat »
Explorez notre portail météo et plongez dans nos analyses pour mieux décrypter le climat d’aujourd’hui et de demain.
Découvrir
Avoir sa carte Vitale sur son smartphone permettra de limiter les conséquences d’un oubli ou d’une perte, mais aussi de « suivre en direct [ses] dépenses de santé » puisque les résumés des dernières factures de soins sont consultables dans l’application.
A terme, la carte Vitale sur smartphone pourra intégrer une assurance complémentaire santé et permettre le tiers payant sur celle-ci. Elle permettra également de se connecter à Mon Espace Santé, le carnet de santé numérique.
Pour utiliser l’application chez un professionnel de santé, il faut la déverrouiller avec un code secret défini lors de l’activation (ou empreinte digitale, ou reconnaissance faciale si le smartphone le permet).
Il faut ensuite présenter son smartphone au professionnel de santé qui, avec un lecteur adapté – QR code ou NFC (la technologie du sans contact) –, aura accès à toutes les informations nécessaires.
Quel est le niveau de sécurité du système ?
Selon l’Assurance-maladie, l’application possède un haut niveau de sécurité et « ne contient pas d’information médicale ». Elle ne comporte en effet que « les données en lien avec les remboursements » (identités de l’assuré et des ayants droit, numéro de Sécurité sociale, régime d’assurance-maladie et organisme de rattachement, résumés de factures des soins).
Le gouvernement et l’Assurance-maladie espèrent que l’application va permettre de « franchir encore une étape dans la lutte contre la fraude sociale » et de « protéger notre système de santé ».
Qu’en est-il désormais de la carte Vitale physique ?
L’application n’étant qu’un « complément », il faut absolument conserver sa carte Vitale physique. D’autant plus que tous les soignants n’ont pas encore les lecteurs et logiciels compatibles, même si l’équipement progresse rapidement. Environ 5 000 professionnels de santé supplémentaires facturent avec l’application chaque mois, selon l’Assurance-maladie.
Dans les régions où l’application carte Vitale est déjà complètement déployée, 80 % des pharmaciens ont déjà facturé sur cette base. Sur tout le territoire, le ratio est pour l’instant de deux tiers.
« Un médecin sur cinq a déjà fait au moins une feuille de soins électronique avec l’application carte Vitale », ajoute Thomas Fatôme, qui souligne que l’« Assurance-maladie accompagne à hauteur de 280 euros l’achat de l’équipement pour les médecins ».
« Ça va entrer petit à petit dans le quotidien des Français et des pharmaciens », estime le directeur général de la CNAM. « Grâce à l’application carte Vitale, vos droits en ligne sont toujours à jour », ajoute-t-il.
Narcotrafic: « Arrêtons les discours et passons à l’action », assène Amine Kessaci à l’attention des politiques{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>
Mort de Mehdi Kessaci: « Les jeunes, je les connais tous, je les ai vus grandir, je les ai vus mourir », témoigne Mohammed Benmedour, éducateur à Marseille
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le 17 août 2015. FAROUK BATICHE / AFP
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, gracié et libéré mercredi 12 novembre par l’Algérie après un an de détention, est de « retour en France », a annoncé mardi son comité de soutien. « Le Comité de soutien international à Boualem Sansal salue avec une profonde émotion le retour en France de notre ami et compatriote », a fait savoir le communiqué sans donner plus de précision. « Il appartiendra désormais à l’écrivain de choisir le moment et les formats dans lesquels il souhaitera s’exprimer. Le Comité respectera pleinement ce temps de repos, de reconstruction et de liberté retrouvée », ajoute-t-il.
L’écrivain a été reçu par le président de la République à son retour, a par ailleurs fait savoir l’Elysée. Emmanuel Macron se réjouit d’« un moment d’émotion et de joie », selon un communiqué de la présidence. « Le président de la République a reçu ce jour Monsieur Sansal et son épouse au palais de l’Elysée. Il se réjouit profondément de la libération de Monsieur Sansal, grand écrivain dont la dignité, la force morale et le courage ont été exemplaires », peut-on lire.
Le chef de l’Etat français renouvelle ses remerciements au président allemand, Frank-Walter Steinmeier, et à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, saluant « une méthode faite de respect, de calme et d’exigence. » « Nous souhaitons ardemment la libération » du journaliste Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie, « nous y travaillons », a ajouté l’Elysée.
Après sa libération, l’écrivain de 81 ans était arrivé à Berlin pour y recevoir des soins médicaux avant son retour en France. « Bonjour la France, Boualem revient, on va gagner ! », avait-il lancé. Auprès du Point, l’écrivain avait assuré se porter « plutôt bien ». « Je suis costaud, tu sais. Je ne vais pas être détruit par une petite année de prison », avait-il déclaré.
L’écrivain avait été condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale » à la suite de propos tenus en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières. Il y affirmait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de certaines régions de l’ouest du pays, notamment Oran et Mascara, qu’il estimait avoir appartenu auparavant au Maroc.
L’auteur, emprisonné depuis un an en Algérie et au cœur d’une grave crise diplomatique entre Alger et Paris, a été gracié et libéré mercredi à la demande du président de l’Allemagne, où il a été transféré pour des soins médicaux.
Lundi, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a déclaré que « cette libération, c’est d’abord une victoire de la diplomatie, de la diplomatie française, de la diplomatie allemande, et c’est un désaveu cinglant pour les partisans de la méthode forte, de la brutalité et de l’invective qui ne conduisent à rien [dans le dialogue avec Alger] ».
Amine Kessaci: « Aujourd’hui l’ennemi, ce sont ceux qui commanditent depuis l’étranger, c’est ceux qui appuient sur la gâchette »{if(tcData&&(tcData.eventStatus=== »tcloaded »||tcData.eventStatus=== »useractioncomplete »)){callback()}},[vendorId])}}))};]]>
Municipales 2026: Christian Charpy, président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, alerte sur “un risque d’intimidation des narcotrafiquants”
Agé de 87 ans, Xavier Emmanuelli est également cofondateur de Médecins sans frontières, organisation qui a reçu le prix Nobel de la paix.
Le fondateur et président d’honneur du Samu social, Xavier Emmanuelli, est décédé à 87 ans dimanche 16 novembre à Paris après un malaise « probablement cardiaque », a annoncé l’organisation, faisant part à l’AFP de « sa peine ».
Ce médecin anesthésiste-réanimateur de formation « a dédié sa vie à l’urgence et à l’action humanitaire », a écrit sa famille dans un communiqué transmis à l’AFP: « Il est mort comme il a vécu, avec des semelles de vent ».
Le Samu social international, dont Xavier Emmanuelli était toujours président d’honneur, a rendu hommage « à cette personnalité exceptionnelle pour son engagement sans faille au sein de l’association qu’il a présidée pendant plus de 25 ans et dont il a porté toutes les batailles ». Xavier Emmanuelli « a eu un malaise, probablement cardiaque » et sa vie « s’est arrêtée brutalement », a précisé à l’AFP le président de l’organisation, Jacques Carles.
« Aider, soigner, protéger, mettre à l’abri Xavier Emmanuelli s’était voué à ces missions de fraternité, de Médecins Sans Frontières au Samu Social. Avec lui disparaît un grand humaniste de notre République », lui a rendu hommage Emmanuel Macron dans un message posté sur X.
« Ça me faisait chier de voir que les gens sont à l’abandon »
Également cofondateur de Médecins sans frontières, organisation qui a reçu le prix Nobel de la paix, Xavier Emmanuelli avait créé en 1993 le Samu social de Paris qui vient, entre autres, en aide aux personnes sans-abri et en grande précarité et les oriente vers un lieu d’hébergement via le numéro d’urgence 115. Il avait ensuite créé le Samu social international en 1998.
« Ça me faisait chier de voir que les gens sont à l’abandon, que ça fait partie du mobilier urbain et que c’est seulement en hiver qu’on s’en rappelle. Ça me dérange. Comme médecin, je suis assez bouleversé », expliquait-il à propos de la création du Samu social.
Ancien secrétaire d’État à l’Action humanitaire d’urgence (1995-1997), médecin anesthésiste-réanimateur de formation, Xavier Emmanuelli « a marqué l’histoire de la solidarité en France et dans le monde », souligne le Samu social international dans un communiqué.
D’origine corse, né à Paris le 23 août 1938, Xavier Emmanuelli était le fils d’un instituteur devenu médecin généraliste et d’une institutrice, tous deux résistants, distingués comme « Justes parmi les nations » après avoir caché des juifs pendant la guerre.
Anticolonialiste, dessinateur occasionnel pour le magazine Hara-Kiri, il avait cofondé en 1971 Médecins sans frontières, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1999: « C’est mon histoire d’amour, vraiment », racontait-il dans un sourire attendri.
« Visionnaires », « un homme de fidélité »
L’organisation a rendu « hommage à cette personnalité exceptionnelle pour son engagement sans faille au sein de l’association qu’il a présidée pendant plus de 25 ans et dont il a porté toutes les batailles ».
« Aujourd’hui du Caire à Lima, de Bucarest à Dakar, ce sont plus d’une quinzaine de Samu sociaux qui viennent en aide aux adultes sans abri, aux enfants des rues, aux réfugiés et déplacés, à tous ceux vivant dans une grande précarité », a-t-elle souligné.
Son décès a déclenché une pluie d’hommages. « Son engagement a marqué notre pays », a réagi sur X le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou.
« Je garde le souvenir d’un homme de fidélité, à la fois exigeant, fraternel, profondément humaniste, toujours tourné vers l’action concrète. Son rôle fut décisif dans la genèse du droit au logement opposable », a souligné sur le réseau social l’ancien Premier ministre (2005-2007) Dominique de Villepin, saluant « l’une des grandes consciences sociales » de la France. « Visionnaire, médecin voué aux autres, grand par l’exemple », a salué le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon.