C’est un premier objectif non tenu dans la longue bataille budgétaire qui s’annonce. Les députés de la commission des finances ont déposé 1 744 amendements, selon le site de l’Assemblée nationale dans la soirée du samedi 18 octobre, sur la première partie concernant les recettes du projet de loi de finances (PLF) 2026. Un débord de plus de 500 amendements par rapport aux objectifs fixés par le bureau de cette même commission qui doit débuter l’examen du texte lundi 20 octobre à 9 heures dans un timing ultra-serré, synonyme de débats très intenses.
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Cela n’inquiète pas pour autant Eric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis et président de la commission des finances. Le nombre d’amendements est en léger recul par rapport à l’an dernier (1 857) et l’examen de leur recevabilité durant le week-end – déjà seize ne l’étaient pas samedi en fin d’après-midi selonles équipes du président – devrait encore faire baisser ce chiffre, ajouté à quelques retraits possibles. « C’est un nombre normal d’amendements pour un PLF, tempère Eric Coquerel. La seule chose anormale, c’est de commencer l’examen deux semaines plus tard. Le rythme s’annonce soutenu mais ça tiendra. »
Ces derniers jours, tous les groupes parlementaires s’étaient mis d’accord pour ne pas obstruer le débat parlementaire sur le budget et ne pas dépasser le délai constitutionnel des 70 jours pour le voter. « C’est probablement la discussion budgétaire la plus préparée de la Ve République, assure Philippe Brun (Parti socialiste, Eure). Dans tous les groupes, il y a une volonté d’aller au bout et surtout d’éviter un budget par ordonnances en cas de dépassement du délai. »
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Une « limite » dépassée par le socle commun
Le bureau de la commission des finances s’était donc réuni mercredi pour proposer un objectif non contraignant de 1 200 amendements, chaque groupe ayant une « limite » proportionnelle à son poids dans l’Hémicycle. Les bons élèves sont à l’extrême droite, où le Rassemblement national et ses alliés ciottistes se sont contentés d’à peine plus de 200 amendements, toujours selon le site de l’Assemblée, soit autant que le groupe d’indépendants de LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) qui ne compte qu’une vingtaine de députés. Les groupes de gauche, eux, s’étaient concertés dans la semaine pour restreindre leur nombre d’amendements bien que cela n’ait pas empêché un dépassement (plus de 550 au total).
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