La ville de Colombo est proprette et avenante, comme toujours, avec ses larges avenues bordées d’édifices coloniaux, ses buildings et ses hôtels de luxe alignés le long de l’océan Indien. La capitale historique sri-lankaise, effervescente, ne porte aucune trace du drame qui s’est noué dans le pays dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 novembre, lorsque le cyclone Ditwah s’est abattu furieusement sur l’île de 23 millions d’habitants, accompagné d’intenses précipitations, faisant plus de 600 morts au dernier bilan et plus de 200 disparus et près de 2 millions de sinistrés. Les débris, les arbres déracinés ont été promptement ramassés. Malgré des tombereaux de pluie poussés par des vents violents, la cité côtière a été épargnée par les crues. Mais le calme de Colombo est trompeur.
Passé les beaux quartiers, la route qui mène à la banlieue nord offre un tout autre visage. La totalité des magasins, fermés au public, ont étalé sur la chaussée leurs stocks détrempés, chaises, chaussures, vêtements, ordinateurs, papiers, dans l’espoir qu’ils sèchent sous les rayons du soleil qui percent ce vendredi 5 décembre.
On atteint, après une dizaine de kilomètres, les quartiers bas de la capitale, Wellampitiya, une périphérie semi-rurale et urbaine, traversée par la rivière Kelani qui s’est transformée en fleuve brun et boueux, inondant tout, villages et rizières. Le paysage est un champ de ruine, macérant dans une odeur nauséabonde de déchets et de pourriture, après huit jours de crue. La région compte peu de victimes, mais les dégâts sont considérables.
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