La gare routière de Bamako, le 11 janvier 2022. FLORENT VERGNES / AFP
Désormais, les femmes voyageant sur les routes du Mali, en grande partie contrôlées par le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), la filiale locale d’Al-Qaida, devront être intégralement voilées et séparées des hommes. L’entreprise Diarra Transport, la principale compagnie du pays, dont les bus étaient à l’arrêt depuis le 7 septembre après avoir essuyé plusieurs attaques sur l’axe Ségou-Bamako, s’est pliée aux injonctions des djihadistes pour pouvoir reprendre ses activités.
Bina Diarra, l’un des porte-parole du GSIM, avait annoncé, le 17 octobre, que les insurgés étaient prêts à épargner Diarra Transport, accusée auparavant de collaboration avec l’armée malienne, si la compagnie appliquait deux conditions strictes sur l’ensemble du territoire malien : l’interdiction de transmettre des informations sur les positions du GSIM aux militaires et l’obligation pour toutes les voyageuses – qu’elles empruntent des bus, des taxis, des motos ou des véhicules personnels – de porter le « hijab complet ». En cas de non-respect, les djihadistes menaçaient de nouvelles attaques.
Il vous reste 67.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

No comment yet, add your voice below!