Affiches du Parti de la France, en Meurthe-et-Moselle, en juin 2024. CAPTURE D’ECRAN X @GULSENYIL87
Pierre-Nicolas Nups, candidat d’extrême droite aux élections législatives anticipées de 2024, et deux militants du Parti de la France, poursuivis pour incitation à la haine raciale pour une affiche appelant à donner « un avenir aux enfants blancs », ont été relaxés vendredi par le tribunal correctionnel de Nancy, a appris l’Agence France-Presse (AFP), samedi 1er novembre, auprès de l’avocat de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) Nancy.
Le tribunal a retenu les exceptions de nullité soulevées par les prévenus et touchant à la procédure, a expliqué à l’AFP Me Stéphane Massé, avocat de la Licra Nancy. « On est très surpris parce que les exceptions de nullité qui avaient été soulevées ne tenaient pas la route, d’ailleurs le parquet s’était associé à notre position », a déclaré l’avocat.
« J’espère que le parquet fera rapidement appel de cette décision. Il est essentiel que la cour d’appel puisse réexaminer les faits et redire avec force qu’il n’y a pas de place pour les discours qui hiérarchisent les être humains », a réagi Franck Porterat, président de la Licra Nancy.
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M. Nups éliminé dès le premier tour des législatives
Le parquet avait requis 100 jours-amende à 10 euros, l’affichage de la décision de justice et trois ans d’inéligibilité contre M. Nups. Des peines de prison avec sursis et des amendes avaient été requises pour les deux autres prévenus. Les trois hommes étaient jugés pour incitation à la haine raciale après le collage, pendant la campagne des législatives, d’affiches montrant un garçon blond aux yeux bleus, avec le slogan « Donnons un avenir aux enfants blancs ».
L’affiche portait la signature du Parti de la France, un groupuscule qui n’a présenté qu’un seul candidat aux élections législatives de juin 2024, dans la 5e circonscription de la Meurthe-et-Moselle. Elle avait été diffusée en particulier à Neuves-Maisons, commune de 7 000 habitants de cette circonscription. Le maire de Neuves-Maisons, Pascal Schneider, avait porté plainte ainsi que la Licra et SOS Racisme.
M. Nups, éliminé dès le premier tour de ces élections, avait déclaré au journal L’Est républicain avoir « validé » cette affiche qui véhiculait, selon lui, « un message d’espoir pour notre jeunesse et rien d’autre ». En 2017, il a été condamné à six mois de prison avec sursis, confirmés en appel et en cassation, pour avoir posté une vidéo intitulée « On va casser du pédé ».
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Le Monde avec AFP


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