Vue sur la prison des Baumettes, à Marseille, et son extension, les Baumettes 3, qui devrait être inaugurée à la fin de 2025, à Marseille, le 25 juin 2025. GEORGES ROBERT/MAXPPP
Slogans peints sur des draps, tubes de rap dans la sono, badge professionnel épinglé aux blouses blanches, table de pique-nique dressée sous un micocoulier : quelques dizaines d’agents hospitaliers des Baumettes se sont rassemblés, mardi 12 août, devant l’entrée du centre pénitentiaire marseillais. En grève reconductible à l’appel de la CGT depuis le 8 août, ces infirmières, aides-soignantes, psychologues, secrétaires médicales, membres du personnel de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) exerçant en détention, se mobilisent pour la défense de congés spécifiques à leur statut.
Depuis 1994, ils bénéficient de dix jours supplémentaires par an ; ils sont actuellement 93 professionnels paramédicaux à être concernés par cette mesure. La direction de l’AP-HM souhaite discuter de la sortie progressive de ce dispositif, spécifique aux Baumettes, qu’elle qualifie d’« exorbitant du droit », et évoque un souci d’équité avec d’autres services en milieu carcéral qui n’en bénéficient pas. Les hospitaliers de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de La Valentine se sont joints au mouvement pour réclamer ces congés nommés « C16 », dénonçant « une inégalité flagrante et injustifiée entre personnels ».
Il vous reste 73.85% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
No comment yet, add your voice below!