La sociologue franco-israélienne Eva Illouz, à Jérusalem, le 19 avril 2020. EMMANUEL DUNAND / AFP
« Amour romantique et capitalisme » : tel devait être le thème de la conférence d’Eva Illouz, à l’université Erasme de Rotterdam, le 21 novembre. Elle n’aura pas lieu.
Dans un courriel envoyé le 15 octobre, l’équipe du Love Lab, qui invitait la sociologue franco-israélienne connue pour ses travaux sur les liens entre émotions et modernité, a expliqué que « tous les membres de l’équipe Erasmus Love Lab n’étaient pas à l’aise avec la décision d’émettre l’invitation. Cette hésitation découle de la nature de plus en plus sensible de la question [d’entretenir des relations avec des universités israéliennes] au sein de notre communauté universitaire, tant parmi le personnel que parmi les étudiants ».
En cause : l’affiliation d’Eva Illouz à l’Université hébraïque de Jérusalem, « perçue comme très sensible au sein de [leur] équipe » – bien qu’elle n’y enseigne plus depuis 2022. Le message n’offre pas plus de précision, sauf une : la décision a été prise selon un processus « démocratique ». « Je suis ravie d’apprendre qu’une décision authentiquement antisémite a été prise démocratiquement, a répondu la sociologue dans un courriel. Je suis sûre que beaucoup de gens s’en sentent d’autant plus vertueux. »
Il vous reste 73.51% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.


No comment yet, add your voice below!