Les négociations qui s’ouvrent, lundi 6 octobre en Egypte, entre Israël et le Hamas, sont dites « techniques »par les deux parties. De prime abord, chacune en fait une affaire entendue, qui pourrait durer « deux jours » tout au plus, comme l’a souhaité Donald Trump. Toutes s’accordent à ce que les otages capturés par le Hamas soient libérés, satisfaisant ainsi le président américain.
A Charm El-Cheikh, station balnéaire du Sinaï, il sera question des conditions et de l’heure de ces libérations, ainsi que du cessez-le-feu qui doit régner alors. Cependant, le chef de la délégation du Hamas a fait savoir, dimanche, en arrivant le premier en Egypte, que ces pourparlers devaient d’abord aplanir de lourdes divergences.
Khalil Al-Hayya souhaite un échange « immédiat » d’otages et de prisonniers palestiniens, mais il entend pour cela négocier, dans l’ordre, « les mécanismes d’un cessez-le-feu, le retrait des forces d’occupation et un échange de prisonniers ». Or, définir ce retrait n’est pas l’affaire de deux jours. Le négociateur en chef du mouvement islamiste est apparu en public, dimanche, pour la première fois depuis qu’Israël a tenté de l’assassiner, lui et son équipe, lors des bombardements sur Doha, le 9 septembre. Son fils a été tué lors de cette attaque.
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« Ligne jaune »
De son côté, Benyamin Nétanyahou n’a pas envoyé en Egypte, pour diriger la délégation israélienne, le patron du Mossad (service de renseignement extérieur israélien), David Barnea, qui n’avait pas caché son opposition aux frappes aériennes sur Doha. C’est le plus proche collaborateur du premier ministre, l’Israélo-Américain Ron Dermer, qui mène la délégation, comme il le fait depuis février.
Durant le week-end, M. Trump a sèchement balayé les réserves de son allié israélien sur la réponse initiale du Hamas, qui l’a, au contraire, enthousiasmé. Il a publié une carte de la bande de Gaza sur son réseau, Truth Social, et sommé le mouvement islamiste d’accepter une première ligne de retrait des forces israéliennes. Cette « ligne jaune » laisse à l’armée le contrôle de la moitié du territoire et de la frontière égyptienne, mais lui enlève le corridor de Netzarim, qui isole la ville de Gaza du sud de l’enclave.
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