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La Conférence des évêques de France demande à « reconsidérer » la promotion d’un prêtre condamné pour viol sur mineur

La Conférence des évêques de France a demandé ce dimanche 10 août à l’archevêque de Toulouse de « reconsidérer » la nomination d’un prêtre à un poste de chancelier dans son diocèse alors qu’il avait été condamné pour viol sur mineur.

La Conférence des évêques de France (CEF) est montée au créneau ce dimanche 10 août quelques semaines après une polémique. Dans un communiqué, la présidence de la CEF demande à l’archevêque de Toulouse de « reconsidérer » la promotion d’un prêtre condamné en 2006 pour viol sur mineur.

« Nous avons engagé un dialogue constructif avec Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, l’invitant à reconsidérer la décision qu’il avait prise quant à la nomination du chancelier de son diocèse », indiquait le communiqué.

Dominique Spina, qui a passé quatre ans en prison pour le viol d’un lycéen en 1993,a pris ses fonctions de chancelier en juin. Un ancien archevêque de Toulouse l’avait relevé de ses fonctions, en 2016, alors qu’il travaillait au contact de mineurs en tant que responsable de la pastorale des enfants.

L’archevêque avait justifié cette promotion

L’archevêque de Toulouse avait justifié cette promotion et tenté de faire taire la controverse en publiant un communiqué le 10 juillet dernier.

« En ce qui concerne l’affaire du Père Dominique Spina, la victime a été reconnue, elle a obtenu justice, le crime a été dénoncé et le Père Spina a passé quatre années en prison qu’il a purgées », écrivait alors Monseigneur de Kerimel. « Le Pape François disait que Dieu est Miséricorde, c’est son Nom. Et nous, chrétiens, nous sommes témoins de la miséricorde divine. »

Des fidèles choqués

Cette nouvelle avait provoqué l’émoi de certains fidèles. À l’heure où l’Église communique sur sa volonté de lutter contre les abus sexuels commis par ses prêtres, le message adressé à la communauté des croyants est ambigu.

« Ce qui est très choquant, c’est qu’on est dans un moment de libération de la parole », avait expliqué le mois dernier Constance Bertrand, porte-parole du collectif de victimes de Saint-Denis de Neuilly-sur-Seine, sur BFMTV. « On voit que des gens qui n’ont pas parlé depuis 20, 30, 50 ans enfin parlent. Ce genre de promotion, d’action, peut décourager ceux qui allaient parler à le faire. »

La CEF semble avoir entendu ces remarques et fait sien ce raisonnement estimant dans son communiqué ce dimanche que la nomination du prêtre Dominique Spina ne pouvait que « raviver des blessures » et « déconcerter » les fidèles.

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