Au lendemain de la garde à vue du maire de Nice dans l’affaire de possibles détournements de fonds lors d’événements, Mathias Chichportich, avocat de l’édile l’assure ce lundi 1er juillet, son client est « respectueux de la justice ».
Coup de tonnerre à Nice. Au lendemain de la garde à vue de Christian Estrosi, maire de Nice, de son épouse Laura Tenoudj et de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions ce lundi 30 juin, les trois mis en cause sont ressortis libres.
Ce mardi 1er juillet, Mathias Chichportich, avocat de l’édile, réfute les accusations qui portent sur son client auprès de BFM Nice Côte d’Azur. Pour le conseil, il n’y a eu aucune prise illégale d’intérêts.
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Des signalements d’élus d’opposition
Il assure que son client est « serein et combatif ». Ce dernier est « déterminé à défendre son honneur sa famille, son bilan à la tête de la ville. [Il] ne supporte pas l’idée qu’il y ait un centime d’argent public qui a pu être détourné », dénonce Mathias Chichportich ce lundi matin.
La garde à vue de ce lundi 30 juin est le résultat de signalements de trois élus écologistes déposés en décembre 2024 dénonçant un manque de rigueur de la part des époux Estrosi dans la séparation de leurs activités et l’organisation d’évènements à Nice.
« Nous avons saisi le procureur de la République parce que Christian Estrosi a voté la délibération où il avait un intérêt. Non seulement il a voté mais il a présidé la séance. Il y a un risque illégal d’intérêt. Il y a aussi la question de détournements de fonds publics potentiels si on s’apercevait que Madame Tenoudj a animé ces événements non pas pour ses compétences, mais parce que la ville et la Métropole subventionnent ces événements à chaque fois d’un demi-million d’euros », expliquait, le lundi 30 juin, Jean-Christophe Picard, élu écologiste d’opposition à Nice à BFM Côte d’Azur.
« Pas le début d’un faux »
Interrogé sur cette déclaration, l’avocat du maire de Nice rétorque que l’élu en est à son « 21e signalement » et que ce dernier a déposé plainte pour un faux en écriture publique.
« C’est une infraction très grave qu’on peut reprocher à un élu. Mais il n’y a pas le début d’un faux dans cette affaire et s’agissant de la prise illégale d’intérêt, il a été établi que les deux événements auxquels on fait référence ont généré des centaines d’emplois et du bien à la ville », assure l’avocat.
« Ce sont des sujets formels et techniques. Ce qui compte, c’est l’intention. Est-ce qu’il y avait un intérêt à ce que Christian Estrosi reste dans la salle pour faire pression dans le cadre de la délibération? La réponse bien évidemment non car nous avons apporté la preuve que Monsieur Estrosi s’est déporté de ce sujet », ajoute-t-il.
Le terme « garde à vue » refuté
Mathias Chichportich réfute aussi le terme de « garde à vue » pour le couple Estrosi-Tenoudj. « Le mot ‘garde à vue’ a circulé dans les médias alors qu’ils étaient encore avec les enquêteurs. Le mot est très fort », a expliqué ce dernier.
Dans un communiqué de presse publié ce lundi 1er juillet, le parquet de Marseille confirme pourtant la garde à vue le 30 juin pour Christian Estrosi et son épouse Laura Cohen-Tenoudj. Ces derniers « ont été entendus sous le régime de la garde à vue dans les locaux de la gendarmerie à Nice ».
Mathias Chichportich dénonce aussi une « instrumentalisation de la justice. « C’est passible d’une grosse amende ». « C’est très grave d’avoir dit que Monsieur Estrosi avait produit un faux en écriture publique », a-t-il conclu.
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