La célèbre émission, disparue en 2013, revient sur France 2 dans une nouvelle formule, animée par Nagui. Sans vachettes et avec un autre générique.
Une « guerre des clochers » entre deux villes, des gadins, mais plus de vachettes: jeu culte des étés français depuis 1962, Intervilles revient ce jeudi 3 juillet 2025 sur France 2 dans une version modernisée et pilotée par Nagui, un pari en termes d’audiences.
« L’un de mes espoirs, c’est que l’enfant que nous avons tous en nous soit le premier spectateur de cette émission », a glissé l’animateur-producteur lors d’une conférence de presse début juin.
Intervilles 2025 s’étalera sur quatre soirées diffusées à un rythme hebdomadaire, en direct à 21h10. Pour la première, Beauvais (Oise) recevra Coulanges-lès-Nevers (Nièvre). Parmi les six villes sélectionnées, aucune n’est méridionale, la plus au sud étant Gap (Hautes-Alpes). C’est là qu’aura lieu la deuxième soirée, le 10 juillet, pour un affrontement contre Bourgoin-Jallieu (Isère).
Celle du 17 se déroulera à Wallers-Arenberg, opposée à une autre ville du Nord associée de longue date au programme, Saint-Amand-les-Eaux. Elle avait remporté la dernière version du jeu diffusée en 2013 et été finaliste de la première, en 1962. La finale, le 24 juillet, sera également organisée à Wallers-Arenberg.
« On est fiers de pouvoir représenter (…) la France rurale, la France de ce qu’on appelle la diagonale du vide », a commenté le maire de Coulanges-lès-Nevers, Julien Jouhanneau.
Nagui sera entouré d’une équipe d’animateurs, Valérie Bègue, Camille Cerf, Magali Ripoll, Bruno Guillon et Yoann Riou (qui arbitrera).
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Défis physiques loufoques
Il y aura une douzaine de jeux par émission, sur un total de 25 épreuves environ pour l’ensemble du programme. Parmi elles, « le mur des champions », « l’élasti-foot », « la course épique » ou « le tir à la corde ».
Programme-phare des étés hexagonaux, Intervilles a été créé en 1962 par Guy Lux, qui le coprésentait avec Léon Zitrone et Simone Garnier. Chaque numéro oppose deux villes à travers une série de défis physiques loufoques inspirés des fêtes de village, consistant par exemple à traverser des pistes savonneuses ou à monter une pente à la force des bras.
Les « fondamentaux » d’Intervilles, « c’est le direct, être en province, le savon noir, les gadins, les tartes à la crème, la mauvaise foi », a énuméré Nagui. Si ces fondamentaux ne bougent pas, chaque génération a son propre souvenir d’Intervilles, avec des présentateurs différents.
Interrompu au bout de 10 ans, le jeu a fait un premier retour en 1985 sur FR3, avant de basculer sur TF1 de 1986 à 1991, toujours avec le trio originel, puis de 1995 à 1999 avec Jean-Pierre Foucault aux commandes. Par la suite, Intervilles a fait plusieurs retours sporadiques, avec d’autres présentateurs dont, déjà, Nagui. Il n’est plus diffusé sous une forme pérenne depuis 2009.
« Chanananana »
Le retour de ce jeu familial emblématique était envisagé par France Télévisions depuis 2019, mais avait été plusieurs fois repoussé, notamment à cause de la pandémie de Covid.
Contrairement à la version originelle, il n’y aura pas de vachettes pour corser les épreuves. Fin 2024, cette décision avait courroucé les villes taurines de Bayonne, Dax et Mont-de-Marsan, qui avaient annoncé qu’elles ne participeraient pas.
Intervilles : faut-il remettre les vachettes ? – 15/11
« Ça n’est pas la position d’un bobo végétarien, pas une position personnelle, c’est un échange avec la chaîne », s’est justifié Nagui, qui dit avoir vu une vachette mourir en 2005 lors des répétitions de l’émission: « Je ne me vois pas produire une émission en me disant: ‘On est en direct, à tout moment un animal peut mourir' ». Les vachettes sont remplacées par Topa, mascotte à l’effigie d’une vache conçue par le dessinateur Zep, père du héros de BD Titeuf.
Autre emblème absent pour « un problème de droits » selon Nagui: le fameux générique historique et son entêtante rengaine « Chanananana ». « On a gardé Chanana… pour les paroles, pas exactement pour l’air », a indiqué l’animateur. Le nouveau générique est l’œuvre des deux musiciens qui forment le duo électro Ofenbach, dont Dorian Lux, le petit fils de Guy Lux.
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