Des chasseurs F-16 de l’armée de l’air ukrainienne au-dessus d’un système de défense aérienne et antimissile Patriot en Ukraine, le 4 août 2024. EFREM LUKATSKY/AP
Le ciel de l’Ukraine s’est nettement assombri, mercredi 2 juillet, à l’annonce d’une « pause » dans la livraison de systèmes antiaériens américains cruciaux pour faire face à la pluie de missiles et de drones lancés quotidiennement par la Russie. Après avoir fait planer le doute lors du sommet de l’OTAN, les 24 et 25 juin à La Haye (Pays-Bas), Donald Trump a mis à exécution sa menace pour « donner la priorité aux intérêts américains », selon la porte-parole adjointe de la Maison Blanche, Anna Kelly.
Cette décision, soutenue par le sous-secrétaire à la défense, Elbridge Colby, fervent défenseur du pivot américain vers l’Asie et très influent au Pentagone, a été avalisée, mercredi, par le secrétaire à la défense, Pete Hegseth. Elle prévoit une suspension de la livraison à l’Ukraine de missiles antimissiles Patriot, mais aussi d’obus d’artillerie de 155 mm, de missiles sol-sol GMLRS, de missiles antichars Hellfire, de missiles sol-air Stinger et de missiles air-air pour les avions F-16.
La Russie s’est aussitôt réjouie. « D’après ce que nous comprenons, cette décision a été motivée par (…) un manque d’armes dans les entrepôts. Mais, quoi qu’il en soit, moins il y a d’armes fournies à l’Ukraine, plus la fin de l’“opération militaire spéciale” est proche », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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