P. Diddy lors des MTV Video Music Awards, au Prudential Center, à Newark (New Jersey), le 12 septembre 2023. NOAM GALAI / GETTY IMAGES VIA AFP
Revers pour le mouvement MeToo. Malgré les images de violence et les témoignages de cruauté, le magnat du rap Sean Combs, dit P. Diddy, a été acquitté, mercredi 2 juillet, par un tribunal fédéral de New York des charges de trafic sexuel portées contre lui par le procureur de Manhattan sur la foi du témoignage de deux de ses anciennes compagnes, dont la chanteuse Casandra Ventura.
Le puissant producteur, dont les fêtes étaient courues dans le monde du spectacle, de New York à Hollywood, a également échappé à l’accusation la plus lourde, celle d’association de malfaiteurs, qui aurait pu lui valoir la prison à vie. Il n’a été condamné que pour deux des cinq chefs d’accusation, concernant le transport de personnes en vue de prostitution.
La chute de « Diddy » avait fasciné le milieu du divertissement, tétanisé comme l’avait été dix ans plus tôt le monde du cinéma et de la politique par celle du producteur de cinéma Harvey Weinstein, autre familier des tapis rouges. Avant la lecture du verdict, le rappeur s’est tourné vers sa famille, dont son fils, King, et sa mère, Janice, assis au premier rang, et les a invités à prier. Selon les dessins réalisés à l’audience – les caméras ne sont pas admises dans un procès fédéral –, il portait une tenue « civile » ordinaire, après avoir obtenu le droit de se soustraire à l’uniforme orange des détenus. Il a exprimé son soulagement d’un geste des mains jointes en direction du ciel – et du juge Arun Subramanian. « Ce jury a rendu sa vie à M. Combs », s’est félicité Marc Agnifilo, le chef de l’équipe de ses huit avocats.
Il vous reste 76.93% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
No comment yet, add your voice below!