Skip to content

L’essentiel du jour, rien que pour vous.

Lait maternel, sols: une étude confirme l’omniprésence des microplastiques, de l’environnement à l’Homme

Une étude de l’Inrae et du CNRS s’est penchée sur l’impact des plastiques utilisés en agriculture et pour l’alimentation. Le constat est sans appel, plastiques et microplastiques se sont infiltrés partout. « Chez les animaux et les humains, les microplastiques sont retrouvés dans la plupart des organes », notent les auteurs.

Près d’un siècle après la démocratisation du plastique, l’Humanité peine à prendre la mesure des effets négatifs de sa diffusion. Peu coûteux, multi-usage et résistant, ce matériel a su se trouver une place dans notre quotidien. Mais aussi dans nos écosystèmes et nos organismes, comme le confirme une étude du CNRS et de l’Inrae publiée ce vendredi 23 mai.

Dans cette méta-analyse, les chercheurs français ont passé en revue 4.500 publications scientifiques pour tirer un état des lieux de la présence de plastique en France et au niveau européen. Il en ressort que « 20% des plastiques consommés seraient destinés aux secteurs agricoles et alimentaires dont 91% servent à l’emballage des aliments ».

Ces déchets sont « une source directe de contamination des écosystèmes », relatent les auteurs de l’étude. Les composants se dégradent en des particules plus ou moins petites, macroplastiques, microplastiques et nanoplastiques. Une taille microscopique qui permet de se faufiler partout.

« Tous les types de sols, même désertiques, sont contaminés par des microplastiques à des taux allant de 100 à 10.000 particules de microplastiques par kg de sol dans le premier mètre de profondeur », explique l’étude.

La dégradation est telle qu’on estime que la contamination des sols est « vraisemblablement supérieure à la totalité de celle des océans ».

Un « cheval de Troie » dans nos organismes

Outre leur présence dans les sols, les postillons de plastique infiltrent aussi les animaux et l’Homme. On en retrouve « dans la plupart des organes » comme les poumons, mais aussi le placenta humain ou les fluides comme le lait maternel. Sous sa forme la plus réduite, le plastique sous forme de nanoplastiques arrive même à pénétrer dans les cellules.

« Au niveau moléculaire, ils induisent un stress oxydatif et altèrent le métabolisme énergétique des cellules. Ces effets, rencontrés chez des organismes très éloignés, révèlent un danger des microplastiques pour l’ensemble des organismes des écosystèmes », alertent les chercheurs du CNRS et de l’Inrae.

Du microplastique décelé dans des bouteilles de Coca-Cola: y a-t-il un danger pour la santé des consommateurs?

Quels effets pour la santé humaine? Ils sont nombreux. Parmi le corpus d’études, certaines ont mis en évidence la probabilité accrue de développer des troubles du système reproducteur (comme l’infertilité) mais aussi des inflammations ou fibroses. Pire: l’effet « cheval de Troie » de ces petits intrus qui acheminent au cœur de nos organismes des produits toxiques comme les métaux ou des polluants.

Reste que les risques induits par la présence de ces indésirables dans nos organismes doit encore faire l’objet de davantage de recherches.

En conclusion, les auteurs insistent sur la nécessité impérieuse de réduire la production de plastique. Le recyclage souvent mis en avant n’est qu’une rustine, une action curative qui nécessite de toute façon d’ajouter une part de plastique « vierge ». Et ce alors qu’une grande partie des déchets est encore mal gérée et non recyclée (33% sont incinérés en France).

Source

No comment yet, add your voice below!


Add a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Initiales logo Exotik Garden
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.