Les autoroutes A13 et A14, qui relient Paris à la Normandie, ont été récemment converties au « flux libre », sans barrières de péage.

Une barrière de péage soulevée par deux immenses grues. Difficile à croire, mais il y a encore quelques jours, les voitures passaient dessous. Installé depuis les années 1960 sur l’autoroute A13 dans les Yvelines, le péage de Buchelay a été démonté dans la nuit de samedi à dimanche. Durant huit heures, une trentaine de personnes se sont affairées pour démanteler les 300 tonnes de la barrière de péage, la plus proche de Paris. Fini les arrêts, place à l’autoroute en flux libre.

Pourquoi le prix des péages augmente-t-il?

« Je trouve que c’est une bonne chose pour la circulation », réagit un automobiliste sur BFMTV.

« C’est une bonne idée », abonde un autre automobiliste, estimant que marquer l’arrêt à la barrière de péage pour effectuer le paiement peut « faire perdre du temps ».

« Ça peut être pratique, maintenant il ne faut pas oublier de payer sous 72 heures », nuance toutefois une troisième personne au volant.

Paiement sous 72 heures

Depuis 2024, l’axe autoroutier entre Paris et la Normandie (A13-A14) fonctionne en flux libre, c’est-à-dire sans barrière de péage. Plus concrètement, au lieu de s’arrêter à une barrière, l’automobiliste est chargé de payer lui-même via Internet, par badge télépéage ou chez un buraliste agréé. Le paiement doit être effectué en 72 heures, faute de quoi l’automobiliste s’expose à une amende. L’autoroute de Normandie est la première autoroute à être entièrement convertie au flux libre, mais d’autres portions d’autoroutes ont également connu le même sort (A4, A79).

« Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est que plus de 90% des gens qui empruntent les autoroutes A13 et A14 payent spontanément leur péage sous 72 heures », assure François Cornier, directeur de la construction au sein du groupe Sanef, concessionnaire de l’A13 et de l’A14.

« Nous, on fait le constat que ce système est aujourd’hui bien compris par les clients », avance-t-il.

Au total, 29 portiques sont déjà installés entre Caen et Paris, les travaux doivent eux se terminer d’ici 2027.

Victor Peres-Boucheron et Baptiste Keita avec Jérémy Bruno

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