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700 Marines, 2.000 réservistes en plus… Donald Trump muscle encore sa réponse face aux manifestations à Los Angeles

Cette annonce marque un nouveau durcissement de la réponse fédérale aux heurts qui touchent la ville de Californie depuis plusieurs nuits. En réaction, le gouverneur californien Gavin Newsom a affirmé que l’envoi des Marines « assouvissait le fantasme fou d’un président dictatorial ».

Un nouveau message de fermeté envoyé à ses opposants. Donald Trump a musclé de manière inouïe, ce lundi 9 juin, sa réponse aux heurts à Los Angeles entre policiers et manifestants opposés à sa politique répressive de l’immigration clandestine. Après plusieurs jours d’affrontement parfois violents, le républicain a décidé de déployer sur le territoire américain 700 militaires d’active du célèbre corps des Marines, basés dans le sud de la Californie.

Tous ont été « formés en matière de désescalade, gestion des foules et règles du recours à la force », selon le commandement militaire régional qui a indiqué que l’opération en cours porte le nom de « Task Force 51 ».

Selon le Pentagone, il a ensuite ordonné l’envoi de 2.000 membres supplémentaires de la Garde nationale, un corps de réserve, qui viennent s’ajouter aux quelque 2.100 déjà mobilisés dans la deuxième plus grande ville américaine.

La mesure a provoqué la colère et l’incompréhension de manifestants mais aussi de nombreux responsables démocrates qui accusent le président d’attiser les tensions. Kelly Diemer, une manifestante de 47 ans, a dénoncé une décision « très bizarre » d’envoyer des militaires contre eux.

« Ils sont censés nous protéger, mais à la place, ils sont envoyés pour nous attaquer », a-t-elle déclaré à l’AFP, avant d’ajouter que selon elle les États-Unis n’étaient « plus une démocratie ».

Déjà opposé à l’envoi de la Garde nationale, le gouverneur démocrate de l’État, Gavin Newsom, a estimé que le déploiement de militaires d’active assouvissait « le fantasme fou d’un président dictatorial ».

« C’est nécessaire pour arrêter le vandalisme »

Le gouverneur a aussi critiqué la mobilisation annoncée de 2.000 réservistes supplémentaires, alors que les premiers envoyés n’auraient reçu ni eau ni nourriture selon lui. « 300 sont déployés, le reste attend, inutilisé, dans des bâtiments fédéraux, sans ordres », a déclaré Gavin Newsom sur X.

« Ça n’a rien à voir avec la sécurité publique, cela vise juste à caresser dans le sens du poil l’ego d’un président dangereux », a-t-il asséné.

Clairement décidé à durcir le ton, Donald Trump avait auparavant averti sur sa plateforme Truth Social ceux qu’il appelle des « insurgés »: « S’ils crachent, nous frappons, et je vous promets que nous frapperons comme jamais auparavant. »

« Cette administration ne se laissera pas intimider par l’anarchie. Nous soutiendrons les agents du FBI qui traquent les criminels violents, les gardes, la police locale et les Marines qui rétablissent l’ordre, et les agents de l’ICE qui font respecter nos lois sur l’immigration. Le président Trump ne reculera pas », a lui déclare le vice-président J.D Vance.

Des gardes nationaux, en uniforme militaire et dotés de bâtons et de boucliers anti-émeutes, ont été déployés lundi devant un centre de détention fédéral de la ville. Face à eux, des manifestants criaient: « Cochons, rentrez chez vous! »

Des manifestants devant des soldats de la Garde nationale de Californie, le 9 juin 2025 à Los Angeles. © Mario Tama/Getty Images/AFP

Une foule de plus en plus nombreuse a convergé aussi vers le centre de Los Angeles, où des policiers séparaient les manifestants des agents fédéraux. Des carcasses de voitures incendiées jonchaient encore la rue, traces des heurts qui ont débouché en deux jours sur 56 arrestations.

Une propriétaire d’un petit commerce, qui a préféré garder l’anonymat, s’est dite auprès de l’AFP en faveur de la répression musclée des autorités fédérales. « C’est nécessaire pour arrêter le vandalisme », a-t-elle déclaré alors que la devanture de son commerce a été taguée de graffitis.

« Très traumatisant »

Vendredi, des manifestants avaient tenté de s’interposer face aux arrestations musclées d’immigrés menées par la police fédérale de l’immigration (ICE). « J’ai vu mon père menotté, entravé à la taille et aux chevilles. C’était très traumatisant », a témoigné lundi lors d’une conférence de presse Julian, se présentant comme la fille de Mario Romero, arrêté par l’ICE.

Un manifestant lève les doigts en signe de paix alors qu’il fait face à des policiers en tenue anti-émeute à Los Angeles le 9 juin 2025. © Ringo Chiu / AFP

Le procureur général de Californie Rob Bonta a annoncé lundi poursuivre Donald Trump en justice, estimant que son choix de mobiliser la Garde nationale sans l’aval du gouverneur « violait » la Constitution.

La maire démocrate de Los Angeles, Karen Bass, a assuré que le périmètre des affrontements ne concernait que « quelques rues » du centre-ville. « J’espère que le gouvernement fédéral entendra notre appel: arrêtez les raids », a-t-elle déclaré. « Cela crée la peur et le chaos dans notre ville, et c’est inutile. Et j’espère que nous serons entendus, car notre ville essaie d’aller de l’avant et je crois que le gouvernement fédéral devrait nous soutenir dans cette démarche.

Des manifestants brandissent des drapeaux tandis que des voitures Waymo incendiées et vandalisées bordent la rue, le 8 juin 2025 à Los Angeles, en Californie. © Mario Tama / Getty images via AFP

À en croire Donald Trump, la métropole californienne aurait été « rayée de la carte » s’il n’avait décidé d’envoyer la Garde nationale. Une version contredite par le procureur du comté de Los Angeles, Nathan Hochman. « Nous n’avons pas constaté de troubles civils de grande ampleur qui nécessiteraient 2.000 gardes nationaux et 500 ou 700 soldats supplémentaires », a-t-il affirmé à la chaîne NewsNation.

Gavin Newsom, considéré comme un potentiel candidat à la Maison Blanche pour 2028, fait partie des cibles favorites du républicain, qui a lancé lundi qu’il serait « super » de l’arrêter. Son responsable du programme d’expulsions massives, Tom Homan, a assuré lundi soir que l’administration Trump n’avait « aucune intention » d’arrêter le gouverneur, avançant que la citation avait été prise « hors contexte ».

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