La tempête Melissa est désormais un ouragan : alerte maximale en Jamaïque, Haïti et Cuba face à des risques de crues et de dégâts majeurs

Un habitant se prépare à l’arrivée de l’ouragan Melissa, dans le quartier Harbour View de Kingston, en Jamaïque, le 25 octobre 2025. OCTAVIO JONES / REUTERS

« Melissa est devenue un ouragan avec des vents soutenus atteignant 120 km/h », a annoncé samedi 25 octobre le centre américain des ouragans (NHC). Il a averti que la tempête devrait connaître « une intensification rapide » et devenir un « ouragan majeur » dimanche.

La tempête qui a déjà causé la mort de trois personnes en Haïti, selon les autorités locales, progresse désormais vers la Jamaïque, et devrait frapper l’île pendant plusieurs jours avant de remonter vers le nord et de menacer Cuba.

Le NHC s’attend également à ce que les vents violents et les fortes pluies provoquent des crues soudaines et des glissements de terrain en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les catastrophes climatiques s’enchaînent et se déchaînent sur tous les continents

Les habitants du sud-ouest d’Haïti doivent entamer « immédiatement les préparatifs nécessaires pour protéger leur vie et leurs biens », a encore averti le centre américain des ouragans, prévenant que la tempête pourrait causer « d’importants dégâts aux infrastructures et potentiellement isoler des communautés pendant une période prolongée ».

Le premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, a quant à lui exhorté vendredi les habitants des zones sujettes aux inondations à suivre les avertissements et à se préparer à évacuer. Les pluies liées à Melissa ont déjà submergé plusieurs routes de la capitale jamaïcaine, Kingston, selon des images diffusées par les médias locaux.

Melissa est la treizième tempête tropicale de la saison dans l’Atlantique, qui s’étend de début juin à fin novembre. Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, début juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l’île.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’ouragan Beryl, un phénomène hors norme qui sème la désolation dans les Caraïbes

Le Monde avec AFP

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La tempête Melissa est désormais un ouragan et menace les Caraïbes

Selon le centre américain des ouragans, Melissa devrait encore se renforcer ce week-end dans les Caraïbes. Des vents soutenus atteignant 120 km/h sont attendus dans la région.

La tempête tropicale Melissa, qui sévit dans les Caraïbes, est désormais un ouragan et devrait continuer de se renforcer au cours du week-end, a annoncé samedi 25 octobre le centre américain des ouragans (NHC).

« Melissa est devenue un ouragan avec des vents soutenus atteignant 120 km/h », a écrit sur X le NHC, avertissant que la tempête devrait connaître « une intensification rapide » et devenir un « ouragan majeur » dimanche.

La tempête a déjà causé la mort de trois personnes en Haïti, selon les autorités locales. Elle progresse désormais vers la Jamaïque, et devrait frapper l’île pendant plusieurs jours avant de remonter vers le nord et de menacer Cuba.

Le NHC s’attend à ce que les vents violents et les fortes pluies provoquent des crues soudaines et des glissements de terrain en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine.

La treizième tempête tropicale de la saison

Les habitants du sud-ouest d’Haïti doivent entamer « immédiatement les préparatifs nécessaires pour protéger leur vie et leurs biens », a averti le NHC, prévenant que la tempête pourrait causer « d’importants dégâts aux infrastructures et potentiellement isoler des communautés pendant une période prolongée ».

Le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, a quant à lui exhorté vendredi les habitants des zones sujettes aux inondations à suivre les avertissements et à se préparer à évacuer.

Les pluies liées à Melissa ont déjà submergé plusieurs routes de la capitale jamaïcaine, Kingston, selon des images diffusées par les médias locaux. Melissa est la treizième tempête tropicale de la saison dans l’Atlantique, qui s’étend de début juin à fin novembre.

Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, début juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l’île.

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Au Maroc, parmi les morts de Lqliaa, un étudiant en cinéma venu filmer la manifestation de la génération Z

Sur une image devenue virale sur les réseaux sociaux, Abdessamade Oubalat prend la pose, casquette à l’envers et lunettes teintées, la main sur le téléobjectif de son appareil photo. L’étudiant de l’institut de cinéma de Ouarzazate est l’une des trois victimes des violences qui ont émaillé les manifestations de la génération Z à Lqliaa, une ville de 100 000 habitants de la banlieue d’Agadir, dans la soirée du 1er au 2 octobre.

Le jeune Marocain de 24 ans est mort d’une balle dans la tête – comme le confirme une photo de son visage prise par ses proches à la morgue – alors qu’il se trouvait à 70 mètres environ de la gendarmerie, ciblée cette nuit-là par des casseurs.

Selon les éléments rassemblés par Le Monde, l’étudiant aurait été victime d’une tir policier alors qu’il n’était pas au contact des forces de l’ordre barricadées dans les locaux de la gendarmerie et ne faisait pas partie des jeunes encagoulés munis de barres de fer filmés par les caméras de vidéosurveillance positionnées à l’entrée de l’édifice.

Les traces du sang d’Abdessamade Oubalat, à l’endroit où l’étudiant de 24 ans a été tué par balles par des forces de l’ordre, à Lqliaa, au Maroc, le 5 octobre 2025. RAFAEL YAGHOBZADEH POUR «LE MONDE»

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Procès du meurtre de Lola: l’accusée raconte le calvaire qu’elle a imposé à la jeune fille

Le 23/10 à 09h20

Nouvelle journée d’audience

Suivez la nouvelle journée d’audience de ce jeudi dans notre nouveau direct ici.

Le 22/10 à 22h39

« Je vais vous parler de ma Lola, de ma mini-moi »

La quatrième journée du procès de Dahbia Benkired a été marquée la prise de parole des membres de la famille de Lola et l’interrogatoire de l’accusée.

Demain, la journée sera marquée par les plaidoiries des avocats de la partie civile.

Ce direct est désormais terminé, merci de l’avoir suivi.

Le 22/10 à 19h04

L’audience est suspendue

L’audience est suspendue. Elle reprendra demain matin.

Le 22/10 à 18h52

« Pourquoi vous n’arrivez pas à vous rendre à l’évidence des résultats scientifiques? »

Me Valois, l’avocat de l’accusée, pointe les contradictions dans le récit de sa cliente. Il revient « sur cette histoire de douche ».

Quand il lit ses auditions, il voit: « à ce moment je l’ai sortie de la douche’ et vous précisez que vous ‘lui avez imposé un viol ».

Il lui demande si elle est d’accord avec la chronologie. « Oui », répond-elle.

« Vous la tapez une fois avec la tête, et vous partez (…) vous allez dans le salon un certain temps », poursuit-il. « Quelques minutes, oui », dit-elle.

Elle dit avoir laissé Lola seule car elle était « perdue ». « Il y avait de la colère, beaucoup de colère », poursuit l’accusée, précisant « savoir ce qu’elle voulait faire ».

« Vous retournez dans cette douche et c’est là que ça cloche. Et on essaie de comprendre, car ça ne change rien », tente son avocat. « Est-ce que c’est possible que vous l’ayez fait (les coups de tête; NDLR) sans en avoir le souvenir. »

« Non », répond sa cliente.

« On arrive pas à comprendre pourquoi ça cloche, car c’est ‘anecdotique’ par rapport à ce qu’on vous reproche », dit l’avocat. « Pourquoi vous n’arrivez pas à vous rendre à l’évidence des résultats scientifiques? » L’accusée maintient qu’elle dit la vérité.

Le 22/10 à 18h20

Deux heures d’interrogatoire

« Vous savez depuis combien de temps vous déposez », demande l’avocat général. « Non », répond l’accusée.

« Ça fait deux heures. Votre crime a duré 1h37. Il y a des éléments qui ne rentrent pas dans la temporalité », ajoute l’avocat général.

« En même temps, vous me posez tous des questions », rétorque-t-elle

Le 22/10 à 18h18

« Le badge, vous le prenez quand? »

Le badge de Lola est au coeur des discussions. Il a été retrouvé sur Dahbia Benkired au moment de son interpellation.

« Le badge, vous le prenez quand? », lui demande Me Karine Bourdié. Elle explique l’avoir récupéré une fois chez son ami à Asnières.

« Ce badge, vous le mettez sur votre porte-clé à vous, qu’est ce qui se passe dans votre tête? Vous, vous dites que vous allez vous en servir, que c’est une aubaine? », poursuit l’avocate.

« Peut-être », répond l’accusée.

Le 22/10 à 18h14

« Je pouvais pas, c’était plus fort que moi »

Un avocat demande à l’accusée pourquoi elle n’a pas regardé les photos de Lola diffusées aujourd’hui.

« Je pouvais, c’était plus fort que moi », dit l’accusée. « J’en fais des cauchemars. » Une autre avocate lui rappelle qu’elle a par contre fixé les photos du corps de Lola dans la malle diffusées quelques jours plus tôt.

L’accusée explique qu’elle n’arrive pas à regarder les photos de Lola « vivante ».

« Êtes-vous attiré par les enfants », poursuit l’avocate. « Non », répond Dahbia Benkired.

Le 22/10 à 18h04

L’accusée interrogée sur son impression d’avoir un « fantôme » face à elle

Un assesseur s’adresse à l’accusée: « est-ce que vous avez vécu d’autres situations où vous avez considéré des personnes face à vous comme des fantômes? »

« C’était la première fois, mais j’ai déjà eu la sensation que quelqu’un me touchait et ce n’était pas un être vivant », dit l’accusée.

« Le chiffre 1 et 0 (découverts sous les pieds de Lola; NDLR) correspondent à quoi? », l’interroge l’assesseur. « Au mouton », répond l’accusée. « C’est venu comme ça dans ma tête. »

Le 22/10 à 17h52

« C’était une personne plus faible que moi »

Dahbia Benkired réaffirme que le jour des faits, elle « voulait simplement faire du mal à Mustapha (…) Lola, c’était une personne plus faible que moi. Je ne l’ai pas choisie ».

Le 22/10 à 17h45

Elle voit « la police partout » à son retour rue Manin

Dahbia Benkired voit « la police partout » quand elle se retrouve en bas de l’immeube de la rue Manin.

Elle veut parler à sa soeur, Friha qui l’hébergeait. Elle prend peur et prend la fuite. Elle dort chez un ami à Bois-Colombes où elle sera interpellée le lendemain.

Le 22/10 à 17h42

La fuite de l’accusée

Son ami Rachid N. vient ensuite la chercher à sa demande. Ils sont partis à Asnières avec les deux valises et la malle dans laquelle se trouvait le corps de Lola. Ils ont mangé ensemble à l’extérieur.

Elle dit que Rachid N. lui aurait demandé de coucher avec elle. Elle aurait refusé, selon son récit. Elle est ensuite repartie à Paris, avec la malle et les valises.

Interrogée sur la valise rose, elle affirme avoir voulu s’en débarrasser « parce qu’il y avait des affaires de la petite dedans ».

Le 22/10 à 17h34

« J’ai posé les affaires, je suis allée dans une boulangerie acheter des chouquettes »

Sur les images de vidéosurveillance, Dahbia Benkired est vue en train de sortir de l’immeuble. « Je suis revenue dans mon état normal, c’est comme s’il s’était rien passé », dit-elle.

Elle rencontre alors l’homme avec lequel elle se retrouve au café. Il a témoigné lundi devant la cour d’assises.

« Il est possible que vous lui ayez dit que vous vendiez un rein? », lui demande le président. « Pas du tout », répond l’accusée.

En sortant du bar, Dahbia Benkirend, qui veut rejoindre les Hauts-de-Seine, monte dans le camion d’un ferrailleur. « Il me dit que j’ai pas assez d’argent, il me fait descendre. »

« J’ai posé les affaires, je suis allée dans une boulangerie acheter des chouquettes. Je suis revenue, il y avait mes affaires », dit-elle. « Pour tout vous dire, la police est passée, mais j’étais pas… ».

Le 22/10 à 17h30

L’accusée dit s’être changée à cause « des traces de sang »

L’accusée s’est ensuite changée. Elle explique que c’est parce qu’elle avait « des traces de sang ».

Elle confirme avoir « pris les affaires de la petite Lola » et de les avoir mises dans l’une des deux valises.

Interrogée sur la gourmette de l’enfant, qui n’a pas été placée avec ses affaires dans la valise, l’accusée affirme qu’elle « n’avait pas l’intention de la vendre ».

Dahbia Benkired décide alors de quitter la résidence avec deux valises et la malle dans lequel se trouve le corps de Lola. « Et là, j’appelle tout le monde », explique-t-elle.

Le 22/10 à 17h25

L’accusée conteste avoir eu l’idée de « démembrer » la victime

Le président passe au transport du corps de la petite fille dans la malle. « J’ai voulu mettre le corps de Lola dans des sacs, il était trop lourd », explique-t-elle. « J’ai direct pensé à la malle. »

« Avez-vous eu l’idée de la démembrer pour la mettre dans des sacs », lui demande le président. « Non, je peux pas faire un truc pareil. »

Il lui demande pourquoi elle a mis du linge à l’intérieur de la malle: « pour cacher le corps », répond l’accusée, rappelant avoir également mis de l’eau de Javel.

« Pourquoi ce linge dans la malle et l’eau de javel ? », demande le président. « Je craignais l’odeur », dit-elle

Le 22/10 à 17h16

L’accusée maintient avoir donné « un coup de couteau » et « un coup de ciseau » à Lola

Dahbia Benkired poursuit son récit. Elle dit se rendre dans le salon, allumer la musique et fumer une cigarette.

Au cours de l’instruction, elle dira que c’était pour ne pas entendre la jeune Lola. « Quand revient-elle auprès de l’enfant? », demande le président. « Quand j’ai fini », dit l’accusée.

Elle donne alors « un coup de couteau » et « un coup de ciseau » dans le corps de Lola, morte asphyxiée et scotchée. « J’ai commencé à la voir comme un mouton, même quand je touchais la peau avec le couteau, elle était dure comme celle d’un mouton ».

Le président lui rappelle que 38 plaies ont été identifiées sur le corps de Lola. « Comment on explique cette différence », lui demande le Président. « J’ai rien fait, j’ai pas de réponse. »

« Je n’arriverais jamais à égorger qui que ce soit », assure aussi l’accusée.

Le 22/10 à 17h10

« J’avais peur qu’elle me dénonce »: l’accusée explique pourquoi elle a scotché l’enfant

Après avoir imposé des actes sexuels à Lola, l’accusée dit avoir « commencé à la scotcher ».

« Pourquoi », demande le président. « J’avais peur qu’elle en parle à sa famille, qu’elle me dénonce », dit Dahbia Benkired, rappelant qu’elle pensait être face à un fantôme.

« Quand vous la scotchez, est-ce que vous vous dites que c’est pour la tuer? », creuse le président.

« Toute la haine que j’avais en moi je l’ai sortie en elle », répond-elle.
Le président: « c’était pour qu’elle ne parle plus. » « Oui », répond l’accusée.

Le 22/10 à 17h06

« J’avais honte de dire ce que je lui avais demandé de faire »

Le président lui demande pourquoi elle n’a pas donné ces détails aux policiers et au juge d’instruction.

« Parce que j’avais honte de dire ce que je lui avais demandé de faire », dit-elle.

Le président lui rappelle que des lésions ont été retrouvées au niveau du vagin et de l’anus. L’accusée conteste toujours toute pénétration de l’enfant.

Le 22/10 à 17h00

« Comme elle a pas dit non, c’est que c’est oui »

L’accusée est interrogée au sujet du cunnilingus qu’elle a imposé à la jeune enfant.

« Je l’ai attrapée par les cheveux pour le faire, comme Mustapha, mais sans violence », dit encore Dahbia Benkired. Elle a ensuite « mis la tête de l’enfant entre ses jambes ».

« Pour moi, comme elle a pas dit non, c’est que c’est oui », ajoute l’accusée.

L’accusée affirme ensuite que Lola « était d’accord pour faire tout » ce qu’elle lui demandait. La phrase est « difficile à entendre », dit le président, ajoutant qu' »elle ne devait pas être d’accord ».

Interrogée, Dahbia Benkired affirme ensuite que le cunnilingus a duré deux minutes et confirme avoir eu un orgasme.

Le 22/10 à 16h53

« Je ne sais pas »

« Comment expliquer les différentes lésions au niveau de la tête de Lola », demande le président. Là encore, l’accusée « ne sait pas ».

Il lui rappelle que ces lésions ont eu lieu alors que le coeur de la jeune Lola « continuait de battre ».

Le 22/10 à 16h47

« Je lui ai claqué la tête » contre le mur

L’accusée relate ce qu’il s’est passé dans la salle de bain. Lola est nue assise sur un petit tabouret installé dans la baignoir.

« Je lui ai touché les seins et je lui ai claqué la tête contre le mur avec ma main », dit Dabhia Benkired.

Interrogé par le président, l’accusée estime que le coup n’était « vraiment pas fort ». « Est-ce qu’elle a perdu connaissance Lola », lui demande le président. « Non », répond Dahbia Benkired.

Elle explique avoir touché les seins de Lola car Mustapha M. lui faisait. Elle poursuit: « Dans la douche pour moi, elle s’est transformée en fantôme. Elle disait rien, elle parlait pas. »

Le 22/10 à 16h45

« Vu que je l’avais violée, autant la tuer »

Le président interroge l’accusée et la met face à ses contradictions. « Elle est où la vérité? », questionne-t-il.

« C’est pas que je voulais la tuer, mais c’est que je voulais faire du mal à quelqu’un. Mais vu que je l’avais violée, autant la tuer », dit Dahbia Benkired.

Le 22/10 à 16h43

« J’avais l’habitude qu’on me fasse faire ça »

Une fois dans l’appartement, au sixième étage, l’accusée dit avoir demandé à l’enfant de se déhabiller et d’aller prendre une douche « car elle m’a dit qu’elle avait ses règles ».

Pourquoi une telle demande? « J’avais l’habitude qu’on me fasse faire ça, prendre une douche et qu’on me force à faire une fellation », dit-elle. « J’ai infligé à Lola ce qu »on m’a déjà fait. »

« Vous aviez une envie sexuelle », l’interroge le président. « Oui », répond Dahbia Benkired. Une envie présente dès leur rencontre au rez-de-chaussée.

Le 22/10 à 16h40

« Madame, s’il vous plaît ne me faites pas de mal »

Le président demande à l’accusée si elle a forcé Lola a monté dans l’ascenseur.

« Je l’ai tenue par le bras et je l’ai fait rentrer », dit Dahbia Benkired. L’accusée affirme que Lola ne dit rien, « elle ne réagissait pas ».

« Elle n’a pas réagi jusqu’à la dernière minute », poursuit-il. « Une fois en haut, elle m’a dit: ‘madame s’il vous plaît ne me faites pas de mal’. »

« Que lui avez-vous dit », demande le président. « Non, t’inquiète je te ferais pas de mal. »

Le 22/10 à 16h32

L’accusée explique son plan

Quel était le plan de l’accusée? « De la faire monter chez moi », explique-t-elle. « Pourquoi ne pas l’avoir fait monter directement », lui demande le président tandis que l’accusée affirme avoir demandé à Lola de badger l’ascenseur et de l’attendre en bas le temps qu’elle remonte chercher des valises.

« Elle avait largement le temps de partir, elle ne l’a pas fait », dit l’accusée.

Lola aurait donc, selon le récit de l’accusée, attendue cinq minutes seule en bas de la résidence à côté de l’ascenseur.

« Vous nous dites qu’elle vous a attendue, alors qu’elle vous a dit que ses parents ne voulaient pas », relève le président.

Le 22/10 à 16h29

« Le plan, c’était déjà de l’emmener à l’appartement pour lui faire du mal? »

Elle dit avoir demandé à Lola son aide pour descendre des valises. « J’ai demandé aussi le badge pour faire descendre l’ascenseur. »

« Et là, le plan c’était déjà de l’emmener à l’appartement pour lui faire du mal », demande le président. « Malheureusement, oui », répond l’accusée.

Le 22/10 à 16h26

« Je ne le connaissais même pas »

« Pourquoi vous parlez à Lola pour rentrer dans la résidence alors que vouliez partir à Bry-sur-Marne (voir Mustapha M.) », demande le président.

« Je sais pas, je voulais faire du mal à quelqu’un », répond l’accusée. « Je ne savais pas que j’allais la tuer, que j’allais arriver à ce point-là », poursuit-elle.

« Pourquoi Lola? », poursuit le président. « Je ne sais pas, j’ai pas choisi, je ne la connaissais même pas », dit-elle.

Le 22/10 à 16h19

L’interrogatoire de l’accusée commence

L’interrogatoire de l’accusée commence maintenant.

Le 14 octobre 2022, à 14h56, Dahbia Benkired envoie un dernier message envoyé à Mustapha M.: « je te donne rendez-vous après ce que j’ai à faire ».

« Hier, vous avez indiqué qu’après avoir erré dans la résidence (…), vous avez expliqué que les messages échangés avec Mustapha M. vous ont mis suffisamment en colère pour vous rendre chez lui et le blesser par arme à feu. C’est dans cet état d’esprit que vous quittez la résidence, lui demande le président. « Oui », répond-elle.

Le 22/10 à 16h18

Salle de bains, scotch… Dahbia Benkired rejoue la scène de crime

Sur la vidéo, Dahbia Benkired prend le mannequin, qui représente Lola, le porte jusqu’à la salle de bain où elle le dépose dans la malle noire. Le mannequin est recroquevillé.

Elle ferme la malle après avoir approché une bouteille d’eau, de petite taille, au niveau du dos du mannequin. Elle raccroche les poignets rouges de la malle sans difficulté.

Le 22/10 à 16h12

Les images de la reconstitution

L’accusée porte une doudoune rouge et un gilet pare-balle. Dahbia Benkired arrive dans le hall d’entrée. Elle monte dans l’ascenseur.

Au sixième étage, la jeune femme qui joue le rôle de Lola sort la première de l’ascenseur. L’accusée lui emboîte le pas avec deux valises.

Le président explique qu’à cet instant, l’accusée a dit que Lola était à son niveau. Elles marchent dans le hall, tournent sur la droite. Selon la reconstitution, la jeune enfant marche devant elle.

Dans l’appartement, Dahbia Benkired tient la personne qui tient le rôle de Lola par le bras et l’emmène vers la salle de bain.

Puis, dans le hall d’entrée de l’appartement, l’accusée enroule les mains du mannequin avec du gros adhésif gris jusqu’aux avants bras. On peut voir la malle.

Puis, l’accusée enroule le scotch autour du visage du mannequin. Elle part de son cou et remonte jusqu’au crâne. Munie de son rouleau, elle s’attaque aux pieds du mannequin qu’elle attache également avec ce fameux adhésif.

Le 22/10 à 16h04

La vidéo de la reconstitution diffusée

La vidéo de la reconstitution est diffusée dans la salle d’audience après une suspension d’audience.

Le 22/10 à 15h38

L’accusée demande « encore une fois le pardon » à la famille de Lola

« Je n’arrive pas à pleurer en public, mais une fois isolée je pleure tout le temps. Ça m’a beaucoup touchée ce qu’ils ont dit », dit-elle.

« Je demande encore une fois le pardon, et c’est sincère », réagit l’accusée après les différentes prises de parole des proches de Lola.

Le 22/10 à 15h35

« Ton papa qui t’aime pour la vie »

La photo d’une lettre et d’un nounours scotchés sur la porte de l’appartement placé sous scellé de la soeur de Dahbia Benkired, où se sont déroulés les faits, rue Manin, est diffusée dans la salle d’audience.

Cette lettre et cette peluche avaient été posées sur la porte par le père de Lola. « Ton papa qui t’aime pour la vie », avait signé le père de famille.

Le 22/10 à 15h33

« Salut ma Lola, ma petite soeur »

Le président lit une lettre écrite par le frère de Lola, un an après sa mort.

« Salut ma Lola, ma petite soeur. Je t’écris ce petit mot pour te dire que tu me manques depuis que tu as rejoint les étoiles. »

(…)

« Merci de veiller sur nous (…) J’espère que tu me pardonneras un jour », avait écrit son frère. « Je te promets de prendre soin de papa et de maman. Même quand c’est difficile.

Et de conclure: « bisou volant »

Le 22/10 à 15h31

« Je n’attends plus la vérité »

Aujourd’hui, après quatre jours de procès, « je n’attends plus la vérité », dit Thibault.

« Avec tout ce qu’elle raconte, elle raconte plein d’histoires », poursuit-il. « Oui, on veut savoir la vérité, mais je ne l’aurais pas. »

Le 22/10 à 15h30

« Je sais très bien qui est la coupable »

Le président lui parle de la culpabilité du survivant. « Je sais très bien qui est la coupable (…) Moi, de base, pour me protéger ma mère ne m’avait pas tout dit », répond Thibault.

Il a vu pour la première fois les photos du corps de sa soeur, vendredi, au premier jour du procès.

« Les photos que j’ai vues, je ne les avais pas vues. Pour moi, c’était pas obligé que je les vois, mais je me suis mis ça dans ma tête car ça fait partie de la vérité, ça fait partie de ce qu’elle a subi. Et c’était important que je les vois. »

Le 22/10 à 15h27

« Admettons qu’elle pleure, j’en ai rien à foutre »

Delphine est derrière son fils. Elle lui passe la main dans le dos.

Thibault veut revenir sur la quatrième audition « de la dame » qui « pleurait ».

« Pour moi, non. Et admettons qu’elle pleurait vraiment, j’en ai rien à foutre. Elle, c’est toute une famille qu’elle a fait pleurer, et qu’elle fait pleurer tous les jours maintenant. C’est toute une famille qu’elle a fait pleurer, et qu’elle fait toujours pleurer. Elle a tué une fille, un père, même si… vous m’avez compris », dit-il. « Et c’est tout ce que j’ai à dire. »

Le 22/10 à 15h25

« Je t’aime, je voulais que tu le saches »

« Je remercie ma mère d’être toujours là pour moi », dit Thibault, les deux mains posées sur la barre. « J’essaie de faire la même pour elle, d’être là au maximum. »

Il se tourne vers elle: « je t’aime, je voulais que tu le saches ».

Delphine Daviet-Ropital s’approche de son fils et l’enlace dans ses bras. Ils pleurent.

Le 22/10 à 15h23

« Il y croyait pas »: le frère de Lola raconte la réaction de son père

« Vers 1h30 du matin », les policiers arrivent dans l’appartement. « Ils annoncent le verdict, qu’ils ont retrouvé ma sœur et la première chose que je fais, c’est d’aller dans les bras de mon père », dit le frère de Lola.

« Il n’y croyait pas, il posait plein de questions: ‘elle est où? je veux la voir!’. »

Le 22/10 à 15h20

« Pour elle, elle a déjà perdu sa fille »

Après son rendez-vous chez le barbier, le frère de Lola explique avoir reçu l’appel de son père pour savoir si Lola était avec lui.

« On va tous les deux au commissariat, je vois ma mère en sanglots, elle pleure, pour elle, elle a déjà perdu sa fille en fait. »

Il poursuit: « je vois l’état de mon père se dégrader au fur et à mesure ». Le père de Lola regarde en boucle les images de vidéosurveillance de l’immeuble, dont il est le gardien.

Le 22/10 à 15h18

« Dans ma tête, c’était une journée bizarre »

Thibault revient sur le 14 octobre 2022. « Je me réveille à 11 heures et dans ma tête c’est une journée bizarre », dit-il.

« Ma sœur rentre des cours pour venir manger avec nous. On était quatre autour d’une table, c’était comme d’habitude. C’était normal », poursuit le frère de Lola.

« Elle part, c’est la dernière fois où je l’ai vue vivante. J’ai vu son visage sourire. »

Ce 14 octobre 2022, il avait rendez-vous à 12 heures chez le coiffeur. « Je ne me suis pas réveillé, je me suis dit que j’allais décaler à 15 heures (…) encore une fois j’étais en retard. Je sors de l’appartement côté rue Manin, pas côté Jardin (où Lola rencontre Dahbia Benkired; NDLR). »

Il explique attendre cinq minutes pour estimer « quel était le trajet le plus rapide ». « Malheureusement pour moi, j’ai continué ma route, je ne me suis pas retourné », dit-il en larmes. « Si j’avais fait demi-tour, je serais allé côté jardin, comme on la voit aux caméras, et j’aurais forcément croisé la dame juste à ma gauche avec ma sœur. Il ne se serait rien passé. »

Le 22/10 à 15h14

Le frère de Lola est à la barre

Thibault parle de sa soeur. « J’ai fait beacoup de sport dans ma vie, elle venait à tous mes matches. J’aimais bien qu’elle vienne avec ma mère, mon père. »

« A la base, je suis pas trop sentimental, je suis plutôt réservé avec ma soeur on se chamaillait beaucoup, comme une relation frère et soeur », poursuit-il.

Il explique l’avoir beaucoup chariée sur sa date de naissance. Aujourd’hui, cette date est gravée dans sa peau sur son avant bras.

Le 22/10 à 15h11

« On ne veut pas que ton visage devienne le visage de la haine »

Ce même cousin attaque ceux qui instrumentalisent le meurtre de Lola:

« Des personnes mal intentionnées, des partis politiques essaient de prendre notre Lola pour – comme d’habitude – déballer leur haine. Lola elle s’en foutait de tout ça. Lola c’était le partage. Ces gens osent dire ce qu’on peut penser alors qu’ils en savent rien. (…) On n’oubliera jamais ton visage, on ne veut pas que ton visage devienne le visage de la haine. »

Le 22/10 à 15h10

« On vous a forcée à faire ça à Lola ou c’est votre choix »: un cousin de Lola s’adresse à l’accusée

« Certes, on a compris que vous avez eu une vie difficile, que vous avez perdu votre père, votre mère, on a compris que vous étiez dans la drogue, malheureusement pour vous, que vous êtes dans la prostitution, qu’on vous a potentiellement violée », poursuit le cousin de Lola en s’adressant à l’accusée.

« Vous nous avez volé Lola d’un meurtre atroce, on est resté debout malgré tout cela (…) Notre choix: on a continué d’avancer », poursuit-il.

« On est là, assis à rien dire, à écouter vos excuses, plus ou moins… (…) je pense que vous avez vu que malgré les aléas de la vie, on en a tous, on a fait le choix d’avancer. Je parle de choix car c’est important. Depuis quelques jours on attend parce que vous vous êtes défoulée sur une fille qui ne vous a rien demandé. »

« On vous a forcé à faire ça à Lola ou c’est votre choix », lui demande-t-il en la regardant.

Le 22/10 à 15h02

« On en a entendu des ‘libérée, délivrée », raconte un cousin de Lola

« Lola, c’était la plus jeune d’entre nous, alors c’est pour elle qu’on a gardé la magie du Père Noël (…) tout le monde jouait le jeu », raconte un autre cousin de la jeune Lola.

Quelques minutes plus tôt, il s’est effondré en larmes. Alors, ses cousins et sa cousine le soutiennent en lui posant une main sur son épaule.

« On en a entendu des « libérée, délivrée », poursuit le cousin, en clin d’oeil à la musique de la Reine des neiges sur laquelle la jeune Lola dansait.

Le 22/10 à 14h59

Si Lola devait être un mot, ce serait « la joie », dit l’un de ses cousins

Un autre cousin parle. S’il devait utiliser un mot pour décrire sa cousine Lola, « ça serait la joie ».

Ce jeune homme s’adresse aussi à l’accusée: « au début de cette procédure, ma tante et mon cousin ont demandé la vérité pure. Je voudrais que dans les prochains jours, vous assumiez vos horribles actes (…) merci. »

Le 22/10 à 14h56

« Pour ma part, Lola n’était pas encore née »

Les cousins de Lola sont maintenant à la barre. « On va essayer chacun d’évoquer un souvenir heureux », dit l’un d’eux.

« Pour ma part, Lola n’était pas encore née. J’avais 11/12 ans. Delphine venait nous voir à la maison, elle était enceinte », dit-il. Il explique avoir posé sa tête sur le ventre de Delphine puis écouté les coups de pied du bébé Lola.

Le 22/10 à 14h53

« Ce procès est pour moi un dernier adieu »

« Ce procès est pour moi un dernier adieu, mais je te promets Lola de ne jamais t’oublier », dit la tante de Lola.

« On t’aime ma Lola », ajoute l’oncle de la jeune enfant.

Le 22/10 à 14h50

« Je suis sûr que tu es d’accord avec moi Lola »

« Ce n’est pas toi, Delphine ou toi Thibault qui devez vous sentir responsable de quoi que ce soit. La culpabilité qui vous ronge n’a pas lieu d’être, je suis sûr que tu es d’accord avec moi Lola », poursuit son oncle.

Le 22/10 à 14h49

« Pourquoi cet acharnement, point d’interrogation. »

Dominique et Nathalie, l’oncle et la tante de Lola, sont à la barre. Dominique insiste sur les points d’interrogation en lisant ses notes: « Pourquoi cet acharnement, point d’interrogation. »

Le 22/10 à 14h46

« Je serai toujours là pour toi »

« Je t’aime tant, je serai toujours là pour toi », glisse la tante de Lola à Delphine Daviet-Ropital. Sa déposition est terminée.

Les deux femmes sont en larmes. Elles se tombent dans les bras dans la salle d’audience.

Le 22/10 à 14h42

« La première question de Delphine a été de savoir si Lola avait souffert »

La tante de Lola revient sur la convocation à la brigade criminelle, le samedi 15 octobre 2022.

« On allait savoir ce qui était arrivé à Lola », dit-elle en larmes, ses deux enfants à ses côtés. « La première question de Delphine a été de savoir si Lola avait souffert », poursuit-elle.

Le 22/10 à 14h29

La tante de Lola dépose à la barre

La tante de Lola est maintenant à la barre. Ses enfants l’entourent à sa demande.

« La date du 14 octobre 2022, restera pour moi et ma famille celle de l’anéantissement et du non-retour », dit-elle, en lisant sa fiche.

Le 22/10 à 14h28

« Pourquoi »: la mère de Lola rongée par les questions

La mère de Lola a encore aujourd’hui des questions. Pourquoi sa fille a-t-elle suivi Dahbia Benkired ce 14 octobre 2022?

« Pourquoi? Pourquoi », répète-t-elle. « Si on pouvait avoir des réponses, ce serait pas de refus », dit elle.

Sa déposition est terminée. Le président la remercie pour sa « dignité ».

Le 22/10 à 14h28

« Je me demande parfois comment je tiens debout »

« Je me dis que j’ai de la chance d’avoir mon fils Thibault à mes côtés sinon je ne serai peut-être plus là », poursuit-elle.

« Je vous rappelle que j’ai perdu ma Lola, mon mari (décédé en février 2024), mon travail, mon logement. Toute ma vie s’est effondrée. Je me demande parfois comment je tiens debout », dit la mère de l’adolescente.

« Cette chose ne nous enlèvera pas l’amour de notre famille. »

Le 22/10 à 14h28

« Mon mari n’a pas réussi à surmonter tout ça »

« Mon mari n’a pas réussi à surmonter tout ça », confie Delphine Daviet. Elle parle de son mari, décédé en 2024. L’homme a repris l’alcool du matin au soir après la mort de sa fille.

Il est « mort de chagrin », dévasté par « ses démons », dit Delphine Daviet-Ropital. « Je veux qu’on se souvienne de lui comme d’un papa aimant », ajoute-t-elle.

Le 22/10 à 14h27

Des photos de Lola diffusées dans la salle

Des photos de la jeune Lola sont diffusées dans la salle. Elle est entourée de ses proches, avec des amis.

On voit la jeune enfant en photo avec sa marraine pour son anniversaire.

Le 22/10 à 14h26

« Mon coeur de maman est meurtri à jamais »

« Mon coeur de maman est meurtri à jamais, mais je finis par comprendre que ce n’est pas nous les coupables, mais cette chose, ce diable », dit la mère de Lola.

« Ma psychologue me dit qu’il faut que j’arrête de m’en vouloir, mais ce n’est pas facile à faire. »

Le 22/10 à 14h23

« J’ai du mal à en parler au passé »

« J’ai du mal à en parler au passé en fait », dit Delphine Daviet-Ropital. « Et je crois que je ne m’en remettrais jamais. »

Le 22/10 à 14h22

Des pleurs sur les bancs de la partie civile

Delphine Daviet lâche beaucoup de sanglots. Sur les bancs des parties civiles, des pleurs sont entendus.

Le 22/10 à 14h21

« Ce monstre, cette chose »

« Qui aurait pu imaginer ce qu’il s’est passé quand Lola a croisé ce monstre, cette chose », dit Delphine Daviet-Ropital. « Pourquoi nous, pourquoi Lola? », poursuit-elle.

« Je n’ai pas pu sauver ma Lola. Mon mari aussi s’en veut beaucoup. »

A la barre, elle « demande à la justice que cette chose soit enfermée » jusqu’à la fin de sa vie. « Ne rendez pas autre chose que la perpétuité. »

Le 22/10 à 14h20

« À tout à l’heure, bisous »

« Arrive le jour du drame », poursuit-elle. « Ce jour débute, une belle journée avec de la joie et de la bonne humeur. »

Lola rentre le midi manger chez elle, rue Manin. « À tout à l’heure, bisous », dira la jeune fille avant de partir en cours. Elle ne reviendra jamais.

Le 22/10 à 14h18

« Si on vous agresse, n’hésitez pas à crier »

Delphine Daviet-Ropital évoque son mari décédé. « Avec mon mari, nous avons toujours éduqué nos enfants à ne pas être égoïste, à avoir du respect », lit-elle.

« On leur faisait de la prévention sur le danger des inconnus. Je leur disais: ‘si on vous agresse, n’hésitez pas à crier. Il y aura toujours quelqu’un qui vous entendra. »

Le 22/10 à 14h15

« Nous avions une famille très simple »

« Avant ce drame, nous avions une vie de famille très simple », poursuit la mère de Lola, en larmes.

« On était toujours ensemble (…). Bien sûr, on se disputait, aussi, mais ça durait pas longtemps. Lola venait toujours s’excuser et on se faisait un câlin. »

Le 22/10 à 14h14

La mère de Lola à la barre

La mère de Lola est à la barre. Elle tient une feuille qu’elle lit.

« Je vais vous parler de Lola, ma mini moi », dit la mère de famille. « Lola est une jeune fille sociale, aimante, heureuse de vivre, naïve, toujours prête à aider son prochain. »

Le 22/10 à 14h08

L’audience reprend avec l’audition des proches de Lola

L’audience reprend après une suspension. Place maintenant à l’audition des proches de Lola.

Le 22/10 à 12h30

L’audience est suspendue

L’audience est suspendue, elle reprendra à 14 heures.

Le 22/10 à 12h27

« J’étais un peu folle », dit l’accusée

Le président l’interroge maintenant sur sa tentative de suicide. « J’ai essayé vraiment », affirme-t-elle.

« Vous avez pourtant dit que c’était de la comédie », répond le président.

« Ils voulaient m’envoyer à l’hôpital et je voulais pas », explique l’accusée. « J’avais peur d’y aller, de voir des personnes malades, des gens fous, complètement fous. »

« Ce qui n’est pas votre cas? », lui demande le président.

« Oui voila, mais je me suis rendue compte que j’étais vraiment malade », répond Dahbia Benkired. « J’étais un peu folle en fait par rapport à ce que j’ai fait. Je me dis que ça se fait pas ce que j’ai fait, c’est horrible. »

Le président lui précise: « ce n’est pas parce que c’est horrible que vous êtes folle ». « Je me dis que ça m’a aidée (l’hospitalisation; NDLR) », dit l’accusée.

Le 22/10 à 12h24

« Un jour ou l’autre on va tous mourir »

À la barre, l’accusée affirme: « un jour ou l’autre on va tous mourir ». « On peut mourir de maladie, de vieillesse, mais plus rarement d’un meurtre », répond le président.

Dahbia Benkired rétorque: « c’est Dieu qui décide. » Le président rebondit: « dans le cadre d’un meurtre, c’est encore Dieu qui décide? », lui demande-t-il.

« Bien sûr que c’est Dieu qui décide. Après, il y a le paradis, et l’enfer. Ceux qui se font tuer vont au paradis, les autres, à moins qu’ils soient repentis… », poursuit-elle. « Et vous, vous allez partir où? », enchaîne le président. « C’est pas moi qui choisi, mais moi je me suis repentie », affirme l’accusée.

Le 22/10 à 12h20

Elle se rase les cheveux pour ressembler à sa mère

Le président l’interroge sur la fois où elle s’est rasée la tête.

« Je ressemble beaucoup à ma mère et quand elle a eu un cancer elle n’avait pas de cheveux », dit Dahbia Benkired. « Quand je me suis rasée, ça m’a fait penser à elle. »

« Vous avez rasé votre tête pour ressembler à votre mère? », demande le président.

« Oui exactement », répond l’accusée, évoquant « le manque » de sa mère. « Quand je me regarde dans le miroir, je la vois », ajoute la jeune femme de 27 ans qui s’est depuis laissée pousser les cheveux.

Le 22/10 à 12h10

L’audience reprend, l’accusée entendue sur ses conditions en détention

L’audience reprend après une courte suspension. Le président interroge l’accusée sur son adaptation au milieu carcéral.

« C’était très dur au début et avec le temps, j’ai eu le contact avec mes soeurs, ça m’a fait du bien de leur parler », dit Dahbia Benkired, expliquant voir « été insultée » au début de sa détention provisoire.

Dahbia Benkired est en cellule d’isolement.

Le 22/10 à 11h46

« Tout ce qu’il a dit est vrai »

Le président demande Dahbia Benkired ce qu’elle a retenu de l’exposé de l’expert psychologue. « Tout ce qu’il a dit est vrai », répond l’accusée.

Elle ajoute: « j’ai pas tout retenu, je comprends pas très bien le Français. »

Le 22/10 à 11h44

« Mon regard a toujours été comme ça »

« Mon regard a toujours été comme ça, c’est plus fort que moi », dit l’accusée après la déposition de l’expert. « Le regard froid, je suis née comme ça. »

Le 22/10 à 11h36

« Ça me rend triste »: l’accusée a écrit une lettre après le décès du père de Lola

Me Valois lit la lettre écrite par Dahbia Benkired après le décès du père de Lola, en février 2024:

« Bonjour Madame le juge, je suis au courant de la mort du papa de Lola, ça me rend triste que je sois à l’origine de ça. Paix à son âme ».

« Peut-on y déceler une forme d’empathie de Dahbia Benkired? », demande Me Valois à l’expert. « Cela peut être une prise en considération de la vérité, ça peut aussi être la manifestation de plein d’autres choses, je ne peux pas vous donner de réponse sur ce qu’elle a écrit il y a un an », répond-il.

Le 22/10 à 11h32

Des « variations du discours en fonction des interlocuteurs »

Me Valois, avocat de Dahbia Benkired interroge l’expert sur les déclarations de sa cliente en détention.

« Elle a des attitudes bizarres, de se raser la tête et de se laver avec du liquide vaisselle. Elle a des variations du discours en fonction des interlocuteurs », dit l’expert.

« Il y a des manifestations qui ont conduit à l’emmener aux UMD (Unité pour malades difficiles; NDLR) », poursuit-il.

Le 22/10 à 11h00

Une « égocentrisation marquée » de l’accusée

Me Darmon, avocat de l’association Innocence en danger, interroge l’expert sur les déclarations de l’accusée: « ça ne me fait ni chaud ni froid. Moi aussi, je me suis fait violer et j’ai vu mes parents mourir devant moi ».

Pour l’expert, l’accusée a des « difficultés à se mettre à la place de l’autre ». « On est sur une égocentrisation marquée », ajoute-t-il.

Le 22/10 à 10h53

L’expert évoque une « froideur », une « distance », une « absence d’empathie » de l’accusée

Dahbia Benkired a-t-elle des remords ou de la culpabilité ? Pour l’expert, l’accusée reste « froide » et « à distance ».

En entretien, l’accusée s’est exprimée sur les faits. « Elle dit, oui, j’ai tué un enfant, c’est terrible, elle n’a pas mérité ça. Après, est-ce que j’ai vu la personne dans une culpabilité écrasante? La réponse est non », répond l’expert.

Il évoque une « froideur », une « distance », une « absence d’empathie » de l’accusée.

Le 22/10 à 10h50

« Lola Daviet est une victime par procuration de la colère qu’elle avait contre Mustapha M. »

Le président rapporte à l’expert les propos tenus par l’accusée à son procès. Hier, Dahbia Benkired a affirmé que « ce sont des échanges de SMS entre elle et son ex, Mustapha M. », qui l’ont amené à commettre son crime.

Pour le psychologue, « Lola a été le réceptacle de cette colère-là ».

« Lola Daviet est une victime par procuration de la colère qu’elle avait contre Mustapha M. », poursuit-il. « Il y a une rage exprimée sur quelqu’un qui n’est pas là donc on va exprimer cette rage sur une personne qui est là. »

Le 22/10 à 10h45

« Pas d’éléments de sadisme sexuel dans ses propos »

« On ne retrouve pas d’éléments de sadisme sexuel dans ses propos », dit l’expert psychologue. Il « ne ressortait pas de prise de plaisir dans les actes sexuels ».

Le 22/10 à 10h41

L’expert interrogé sur l’évolution du discours de l’accusée

Le président interroge l’expert sur l’évolution du discours de l’accusée. « On peut avoir plusieurs approches », répond Nicolas Estano.

« En audition, on a eu la colère contre la mère de cette jeune fille », dit l’expert, précisant que face à lui le discours était différent. « C’était plus ‘on m’a fait boire des trucs, on m’a ensorcelée' », poursuit-il.

Selon lui, cette évolution du discours peut s’expliquer par les traits psychopathiques relevés chez l’accusée, les personnes atteintes de ces troubles pouvant être manipulatrices.

Le 22/10 à 10h36

Selon l’expert, des « aspects restent flous » dans le discours de l’accusé

Interrogé sur les mutilations post-mortem et le transport de la jeune enfant dans une malle, l’expert le dit: « il y a des aspects qui restent flous dans son discours, ce n’est pas clairement expliqué ».

« Ça peut-être une tentative de dissimuler le cadavre ou une exploration post-mortem assez morbide de voir le corps de l’autre », poursuit-il. « Ça vient exprimer un degré de colère affichée », dit l’expert.

Le 22/10 à 10h30

Un « trouble de la personnalité schizotypique » chez l’accusée

L’expert évoque un « trouble de la personnalité schizotypique » chez l’accusée.

Il l’explique avec « la froideur affective », des « bizarreries de la pensée », « des adhésions à des croyances, la sorcellerie notamment, sans être totalement délirant ».

Il précise que le sujet atteint du trouble ne présente pas « d’élément de délire ou de perte complète avec la réalité qu’on peut retrouver avec la schizophrénie. »

Le président rappelle que les experts psychiatres, qui seront entendus demain, n’ont pas relevé de schizophrénie chez l’accusée.

Le 22/10 à 10h24

« Je ne peux pas parler de psychopathie sévère »

Interrogé sur la psychopathie, il s’explique: « son score total se situe à un niveau élevé, mais je ne peux pas parler de psychopathie sévère », explique-t-il.

Le 22/10 à 10h18

« Les faits sont reconnus, mais pas vraiment expliqués »

L’expert livre ses conclusions: « les faits sont reconnus, mais pas vraiment expliqués », dit-il.

Interrogé sur la récidive, il explique qu’elle « était difficile à évaluer en raison du type de faits ».

Le 22/10 à 10h15

« Et le pire, c’est qu’après j’étais normale »

Selon le psychologue, « il est plausible que le meurtre soit la conséquence d’un acte de nature sexuelle non assumé de la part du sujet ».

« C’était incontrôlable, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Et le pire, c’est qu’après (le meutre de Lola; NDRL) j’étais normale et je suis allée au tabac », lui a dit l’accusée lors d’un entretien.

Le 22/10 à 10h12

La notion d’ensorcellement « pourrait être une façon de se protéger »

« En ce qui concerne les faits, elle ne fournira que très peu d’explications », dit l’expert.

Lors de leurs entretiens, Dahbia Benkired a évoqué « des croyances familiales » et de « la sorcellerie ». Cette notion « d’ensorcellement pourrait être une façon de se protéger », selon lui.

L’expert affirme que lors d’un entretien, l’accusée lui a confié qu’elle avait prélevé du sang de Lola dans une bouteille, avant de le boire. L’enquête n’a jamais permis de le confirmer.

« J’en suis pas fière de ce que j’ai fait, mais j’étais droguée avant », a-t-elle déclaré à l’expert.

Le 22/10 à 10h01

Pas de « phobie spécifique »

Selon lui, l’accusée ne semblait pas afficher une forme de « détresse émotionnelle ». Elle ne présentait pas non plus de « phobie spécifique ». Elle peut être sujette à des « crises de colère ».

Le 22/10 à 09h59

Une « froideur affective »

À la barre, l’expert évoque une « froideur affective », liée probablement à des « carences affectives » à l’enfance.

Le 22/10 à 09h58

L’expert relève la présence de « traits psychopathiques » chez l’accusée

L’expert parle très vite. Il relève la présence de « traits psychopathiques » chez l’accusée « à un niveau élevé ».

Il évoque le « narcissisme » de l’accusée et des « bizarreries comportementales », poursuit Nicolas Estano évoquant ses cheveux rasés où le fait qu’elle « se lave avec du liquide vaisselle » en détention.

Pour l’expert, Dahbia Benkired a voulu attirer l’attention. « Madame Benkired ne supportait pas son placement à l’isolement en prison », souligne-t-il.

Il évoque également un « isolement social » de l’accusée, « des illusions récurrentes », des « bizarreries du discours », « un mode de penser exécutoire ».

Le 22/10 à 09h52

L’accusée a « extrêmement mal vécu » le décès de ses parents

Nicolas Estano, expert psychologue, confirme que le « décès des parents » de l’accusée a été « extrêmement mal vécu ».

Le 22/10 à 09h50

« Pas d’éléments en lien avec une maladie psychiatrique franche »

« Je ne trouve pas d’éléments en lien avec une maladie psychiatrique franche », dit l’expert psychologue.

Selon lui, le niveau d’intelligence de l’accusée « est dans la moyenne nationale ».

Le 22/10 à 09h48

L’expert rencontre à quatre reprises l’accusée

Il mène plusieurs entretiens avec l’accusée qu’il rencontre quatre fois. Il explique que les deux premières fois, elle est « réservée » et « sur la défensive », se « murant dans un silence » lorsque certains termes sont abordés.

Lors du troisième entretien, « elle se présente avec un crâne rasé, elle dira que c’est une nouvelle coupe », poursuit-il.

« Elle ne fera pas preuve d’agressivité à mon égard », dit l’expert. « Elle se perd parfois dans des digressions et un certain flou », mais a eu « une capacité de concentration correcte », poursuit-il.

Il évoque toutefois « ‘des propos bizarres liés à la sorcellerie », en lien avec « des croyances familiales ».

Le 22/10 à 09h39

L’audience est ouverte

L’audience est ouverte. Nicolas Estano, psychologue clinicien est à la barre. Il a mené l’expertise psychologique de l’accusée.

Le 22/10 à 08h37

« Je ne suis pas certain que ce soit à vous de parler de respect »

Hier, Mustapha M., l’ex-compagnon de Dahia Benkired, a dit qu’il estimait que « des pistes n’ont pas été creusées » dans ce dossier.

« Quand on voit l’horreur de ce qui a été fait, les chiffres 0 et 1. On n’est pas sur un coup d’énervement, on est sur quelque chose de plus sérieux », a-t-il déclaré.

« Il y a un homme avec qui elle est restée 4 heures, on pourrait un peu plus pousser. On voit des gens qui font des choses bizarres, on déplace des corps, y’a des chiffres », a poursuivi Mustapha M, disant réclamé la vérité, « par respect » pour la famille de Lola.

« Je ne suis pas certain que ce soit à vous de parler de respect pour la famille, Monsieur », l’a coupé le président.

« Certains ont fait du mal à ce dossier en y ajoutant des dimensions totalement hallucinantes », a-t-il poursuivi, lui rappelant qu’il a évoqué la piste « d’une secte pédo-satanique » devant l’enquêtrice de personnalité.

« Pour moi, quelqu’un qui parle de secte-satanique n’a pas lu le même dossier que moi », a-t-il conclu sèchement.

Le 22/10 à 08h31

« Je voulais me venger de lui »: la nouvelle explication de l’accusée au meurtre de Lola

Hier, Dahbia Benkired a livré une nouvelle explication au meurtre de Lola.

Face à Mustapha M., son ex-compagnon, elle a qu’elle était sortie de la résidence rue Manin dans le 19e arrondissement de Paris dans le but de se « venger » de lui.

Lire l’article

Le 22/10 à 08h28

Quatrième jour du procès de Dahbia Benkired

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce direct consacré à la quatrième journée du procès de Dahbia Benkired.

Le programme de la journée est chargée. Ce matin, la cour doit entendre l’expert psychologue.

Cet après-midi, les parties civiles témoigneront. L’interrogatoire de l’accusée suivra.

Source

« Pourquoi pas? »: un amendement propose de remettre à titre gratuit les HLM à leurs locataires après 20 ans d’occupation sous certaines conditions


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Les nouveaux pouvoirs des préfets pour lutter contre le trafic de drogues : des fermetures de points de deal aux expulsions locatives

Patrouille de CRS dans le cadre d’une opération antidrogue, menée dans le quartier du Mistral, à Grenoble, le 15 octobre 2025. JEFF PACHOUD / AFP

Les préfets se sont rapidement saisis de leur casquette « antistups », issue de la loi narcotrafic du 13 juin. Tout les y incitait : Bruno Retailleau, alors ministre de l’intérieur, avait introduit dans le texte législatif des amendements leur conférant de nouveaux pouvoirs de police administrative – il s’agissait d’une demande venue « du terrain », notamment des maires, selon la Place Beauvau.

Il leur a ensuite demandé, dans une circulaire « mode d’emploi » du 24 juillet, « de mettre en œuvre pleinement et avec la plus grande fermeté ces outils innovants de droit », qui s’inscrivent « dans le cadre d’une stratégie méthodique d’éradication pérenne des points de fixation des trafics ». Et il les a réunis autour de cette loi, le 9 octobre à Paris, lors d’un séminaire maintenu malgré la démission du premier gouvernement Lecornu.

Dans son discours, dont Le Monde a obtenu copie, Bruno Retailleau s’est félicité que les représentants de l’Etat aient frappé « vite et fort », en « seulement quatre mois » : 533 interdictions de paraître sur les points de deal ont été prononcées, et 30 condamnations pénales prononcées pour non-respect de l’interdiction, dont une à six mois d’emprisonnement. Par ailleurs, 47 fermetures de commerce ont été réalisées, et 52 sont en cours d’instruction ou de contradictoire. Il a aussi fait état de 85 injonctions de saisine du juge de l’expulsion adressées à des bailleurs publics et privés, et de 115 autres en cours d’instruction.

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Congés payés illimités, autonomie complète, pas de chefs… Travailler dans une « entreprise libérée », comment ça se passe?

Une organisation horizontale où les chefs n’existent plus, les réunions ont quasiment disparu et où les règles sont ultra-flexibles… La société Yamanja a choisi le modèle de « l’entreprise libérée » et ne le regrette pas.

C’est le seul moment de la semaine un peu borné. Chaque lundi matin, les 30 salariés de Yemanja se réunissent pour discuter de l’avancée des projets et de l’actualité de leur entreprise d’aménagement de bureaux. Pour le reste de la semaine, chacun gère son temps comme il l’entend en binôme.

« C’est assez grisant. On arrive, on se dit ‘je peux faire ce que je veux, c’est génial' », raconte Valentine Giscard d’Estaing, cheffe de projet.

« Mais y a tout ce qui va autour. L’entreprise libérée c’est aussi adhérer au projet de l’entreprise, c’est-à-dire les moments collectifs, est ce qu’on est d’accord sur le cap, si on est alignés sur les projets. On a des grandes discussions tous ensemble. » En cas d’incertitude, pas de chef pour trancher. Les binômes se concertent pour prendre une décision. Ils disposent d’un droit à l’erreur qui se transforme en apprentissage pour l’ensemble de l’équipe.

« On peut dire ‘je pars 3 jours’, comme ‘je pars 3 semaines' »

La société, organisée en « entreprise libérée », mise aussi sur le travail en flex office et la transparence des salaires. Les salariés ont même le choix de poser autant de congés qu’ils veulent, quand ils veulent…. mais avec du bon sens. « On ne peut pas laisser son binôme dans la merde à un moment compliqué de son projet… Mais à part ça, on peut dire ‘je pars 3 jours, comme ‘je pars 3 semaines’, du moment que tout est bien organisé et que c’est facile pour tout le monde, il n’y a pas de sujet », assure Valentine Giscard-d’Estaing.

Et les règles de liberté qui règnent dans les bureaux sont les mêmes au rez-de-chaussé dans l’atelier. Antony Nudes, qui fabrique le mobilier, dispose même d’une carte bleue au nom de l’entreprise pour agir en toute autonomie. « On est vraiment indépendant dans le sens où je vais acheter mes matériaux, organiser mes interventions chez le client, sur le chantier… », raconte-t-il.

« On a nos délais, c’est comme si on était artisan indépendant, comme si on était nos propres patrons. »

Quand les fondateurs partent pendant 3 mois… et que tout se passe bien

« L’entreprise libérée » est un concept théorisé au début des années 2010 par plusieurs auteurs et que l’on retrouve aujourd’hui dans une centaine d’entreprises en France. Plus qu’un objectif, c’est une ligne directrice pour les fondateurs de Yemanja. L’an dernier, cette organisation horizontale a pris encore plus de sens, quand Marie Vaillant et Quentin Audrain ont choisi de s’absenter de leur entreprise pendant 3 mois.

« On est partis, on a coupé nos emails, nos outils internes… », se souvient Quentin Audrain, co-fondateur de Yemanja.

« Nous on va avoir un rôle support, de représentation… mais beaucoup de personnes chez Yemanja savent faire fonctionner l’entreprise sans qu’on soit là… Tout est organisé pour que l’entreprise fonctionne toujours sans qu’il y ait besoin de tout le monde », assure-t-il.

Mais le modèle libéré pose parfois quelques difficultés. Parmi les inconvenients, le recrutement est assez compliqué car ce système repose avant tout sur la confiance. Il faut donc trouver la bonne personne. « On va aller chercher des compétences métiers, mais on va aussi chercher les soft skills, des personnalités à l’aise dans le fait d’être libre etc. », précise Quentin Audrain. À la fin de l’exercice comptable, malgré cette organisation étonnante, Yemanja se porte bien financièrement. Et les fondateurs l’assurent, si cette organisation n’était pas viable économiquement, le concept d' »entreprise libérée » n’aurait pas été mis en place.

Nathan Cocquempot avec Marine Cardot

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Des centaines de milliers d’Ukrainiens enrôlés de force dans l’armée russe combattent contre leur pays

Lors de sa dernière mission sur le front, en juillet, « Dave » – son nom de guerre – a fait une étrange rencontre. Cet Ukrainien âgé de 30 ans est alors en opération à Makiïvka, dans le Donbass, lorsque son unité parvient à capturer quatre soldats russes, dont deux se révèlent être des Ukrainiens des territoires occupés. Contraints de posséder un passeport russe, ils ont été enrôlés dans l’armée de Moscou après l’invasion du 24 février 2022, puis déployés en Ukraine.

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L’un des deux, Sergueï, 38 ans, vient de Donetsk. Dave l’interpelle : « Pourquoi es-tu venu combattre l’Ukraine ? » « Je ne voulais pas, répond le soldat. J’ai longtemps attendu que vous veniez nous libérer. Mais j’ai fini par me faire embrigader. » « Il m’a dit qu’il n’avait pas le choix, que c’était ça ou la mort »,raconte Dave, venu, en ce matin d’octobre, à Kiev avec sa fille et sa femme se recueillir sur le Mémorial des soldats tombés au combat.

Ce cas est loin d’être isolé. Trois ans et demi après le début de l’invasion de leur pays, les Ukrainiens âgés de 18 à 60 ans piégés dans les territoires occupés sont enrôlés à la chaîne dans les rangs de l’armée russe, le plus souvent sous la menace. Les autorités de Moscou leur promettent qu’ils ne participeront pas à l’« opération militaire spéciale ». Ces hommes sont pourtant déployés en nombre sur le front ukrainien pour combattre leur propre peuple, selon les informations recueillies par Le Monde.

Certains sont capturés ou tués sur le champ de bataille. Beaucoup viennent grossir les cinq camps réservés aux prisonniers de guerre russes en Ukraine. Dmytro Lubinets, le commissaire ukrainien aux droits humains, se rend régulièrement dans ces centres. Ces soldats enrôlés de force, il en voit « énormément », « des centaines ». Leur nombre est gardé secret, mais le ratio donne un aperçu de l’ampleur du phénomène : « 25 % du nombre total de prisonniers de guerre russes sont des gens issus des territoires occupés », révèle, au Monde, Dmytro Lubinets, qui reçoit dans son bureau à Kiev. Un sur quatre.

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Horoscope du 25-10-2025 : Poissons

Amour

Les relations dans votre vie semblent être en train de prendre un nouveau tournant aujourd’hui. Il est possible que vous rencontrez quelqu’un de spécial ou que vous découvrez un nouvel aspect de votre relation existante. N’oubliez pas de rester vous-même et de communiquer clairement vos besoins et vos sentiments. Cela vous permettra d’établir une **connexion véritable** avec votre partenaire.

Santé

Il est fort probable que vous ayez ressenti certaines **tensions émotionnelles** ces derniers temps. Soyez conscient de votre santé mentale et prenez soin de vous. Pratiquer de l’exercice, mediter ou dormir suffisamment peuvent vous aider à vous calmer et à trouver un équilibre. N’oubliez pas que vous ne valez pas que votre état émotionnel, prenez soin de votre corps également.

Travail

Avec la planète Mercure en révolution dans votre signe, vous êtes plus que jamais à même de prendre la tête d’un projet ou de résoudre des problèmes complexes. Vos idées novatrices et vos suggestions créatives sont précisément ce dont votre équipe ou votre entreprise ont besoin pour progresser. N’hésitez pas à défendre vos idées et à affirmer votre position.

Horoscope du 25-10-2025 : Verseau

# Amour
Vous vous attendez peut-être à une surprise amoureuse ce jour, peut-être même un appel inattendu de l’être qui vous tient à cœur. La communication sera claire et directe, vous devriez apprécier la franchise de votre partenaire.

N’oubliez pas qu’il est temps de vous engager plus profondément dans cette relation, même si cela vous craindra un peu, car il vous faudra peut-être vous confier davantage et vous risquez de faire peur à l’autre.

# Santé
C’est une journée où la réflexion vous aidera, vous devriez prendre la tête pour analyser votre état général et repenser vos habitudes en ce qui concerne la nutrition.

Si vous vous sentez las, vous n’avez pas de raison de penser que cela est dû à la fatigue. Vérifiez simplement que vous avez bien dormi et que vous ne vous êtes pas épuisé à force de faire trop d’exercice ou de travailler trop longtemps.

# Travail
Il y a du trou noir sur votre horizon professionnel, mais il ne s’agit pas de quelque chose d’insurmontable. Il s’agit plutôt d’une question de perspective. Essayez de voir les choses de l’air du haut et de ne pas vous laisser gagner par la peur.

Si vous voulez réussir à relever ce défi, vous devrez être corageux et accepter de vous confronter à des défis qu’il vous faudra affronter avec courage.