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Alexis Ragougneau, chez lui à Versailles, le 18 octobre 2025. MARGAUX SENLIS POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE »

Il y a cinq ans, la vie d’Alexis Ragougneau s’est brutalement rétrécie, réduite à des horizons limités. « Un ratatinage », dit-il. Du jour au lendemain, l’écrivain s’est mis à mesurer chaque geste de son quotidien en minutes et en centaines de mètres. Combien de temps avant d’avoir mal ? Dix minutes de marche, au mieux. Quelle distance, pour un simple trajet à pied, avant d’être rattrapé par la souffrance ? Un kilomètre et demi, tout au plus. « Quand je suis assis, ça va, raconte-t-il, assis dans le fauteuil de son salon, au rez-de-chaussée de son petit duplex, à Versailles, près de Paris. Mais, dès que je me mets debout, cela force sur mon aine et j’ai mal. C’est moins fort le matin que l’après-midi. »

A 52 ans,Alexis Ragougneau est « condamné » à ne jamais s’éloigner du quartier où il habite, non loin du château. Tous les matins au réveil, l’auteur de romans remarqués – Evangile pour un gueux (2016), Niels (2017), Opus 77 (2019), édités chez Viviane Hamy –, dont certains sélectionnés pour des prix prestigieux, comme le Femina ou le Goncourt, s’oblige à une courte promenade, jamais plus d’une demi-heure et toujours avec des pauses. Sa seule échappatoire est la gare de RER située près de son domicile, qui lui permet d’aller déjeuner à Paris, près d’un des arrêts de la ligne C.

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Dans un communiqué, les proches de l’une des principales accusatrices du prince Andrew ont estimé que le choix du frère du roi de renoncer à son titre royal était « une avancée majeure » dans leur volonté de le traduire en justice.

Ce vendredi 17 octobre, le prince Andrew annonçait renoncer à son titre royal en raison du scandale dans lequel il est empêtré dans le cadre de l’affaire Epstein. Dans la foulée, la famille de Virginia Giuffre, l’une de ses principales accusatrices, a manifesté sa satisfaction.

« Nous sommes convaincus que la décision du prince Andrew de renoncer à ses titres est une revanche pour notre soeur et les survivants du monde entier », ont déclaré les proches de Virginia Giuffre, qui s’était suicidée en avril dernier à l’âge de 41 ans, dans un communiqué relayé par le magazine People.

« Cette action constitue une avancée majeure dans notre combat pour traduire en justice le réseau de trafic sexuel d’enfants de Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell », ont-ils ajouté.

La famille précise qu’elle estime également approprié que le prince Andrew, frère du roi Charles III, supprime son titre de prince en plus de celui de duc d’York.

Affaire Epstein: les scandaleux emails de la duchesse d’York

Des accusations renouvelées dans un livre posthume

Cette décision du prince Andrew intervient alors qu’un livre de Virginia Giuffre s’apprête à être publié à titre posthume. Intitulé « Nobody’s Girl », il sortira dans les librairies le 21 octobre.

Dans cet ouvrage, dont plusieurs extraits ont été diffusés par le Guardian, elle revient sur sa rencontre avec le fils d’Elisabeth II alors qu’elle était âgée de 17 ans, en mars 2001. « Mes filles sont juste un peu plus jeunes que toi », lui aurait déclaré l’homme de 41 ans.

Virginia Giuffre raconte aussi au fil des pages les relations sexuelles qu’elle a vécues avec le prince Andrew, notamment après une sortie en boîte de nuit. « Il se comportait comme s’il avait des droits sur moi, comme s’il croyait que coucher avec moi était son droit de naissance », dit-elle.

Virginia Giuffre avait porté plainte contre le prince Andrew pour agression sexuelle en 2021. Un accord financier de 12 millions de livres sterling avait ensuite été trouvé entre leurs avocats l’année suivante. Le prince Andrew a toujours nié les faits, et les nie encore à ce jour, y compris après avoir renoncé à son titre royal.

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