A Portland, avec humour, des militants contredisent la description apocalyptique de la ville par Donald Trump

Sur la place centrale de Portland (Oregon), en face de la mairie, Seth Todd est déguisé en grenouille gesticulante. « Le but est d’offrir un contraste puissant avec le récit de l’administration Trump, qui prétend que nous sommes extrêmement violents. Non, nous protestons, mais en plaisantant », confie le militant de 25 ans. Mardi 7 octobre au soir, deux ans après les attaques terroristes commises par le Hamas en Israël, il manifeste avec une centaine de personnes pour que cesse la guerre meurtrière menée depuis à Gaza.

Une petite manifestation d’opposition au deploiement des troupes fédérales à Portland, Oregon, États-Unis, le 7 octobre 2025. JOHN RUDOFF / REUTERS

Jeudi 2 octobre, il était aussi en première ligne devant le centre de détention de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), la police fédérale des frontières, pour protester contre l’expulsion des migrants sans papiers de Portland. Ce jour-là, la police lui a injecté du gaz lacrymogène dans le trou d’aération de sa grenouille, alors qu’il aidait des camarades chargés par la police. « Ça va, ce n’était pas si terrible », confie Seth Todd, en dépit des échauffourées. Ici, on est entre professionnels du militantisme de gauche, mais l’on a choisi d’afficher une atmosphère bon enfant – les manifestants viennent déguisés ou entonnent des chansons créées par l’intelligence artificielle – afin de rendre grotesques les accusations alarmistes proférées par Donald Trump.

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Le président des Etats-Unis a décidé d’envoyer la garde nationale « rétablir l’ordre » dans cette ville de l’Oregon connue pour ses mouvements militants progressistes. « Le règne de terreur de la gauche radicale à Portland prend fin, le président Donald J. Trump mobilisant des ressources fédérales pour enrayer l’enfer mené par les “antifas”, a écrit la Maison Blanche dans un communiqué le 30 septembre. Si les politiciens démocrates nient la réalité, il est évident que ce qui se passe à Portland n’est pas une manifestation ; il s’agit d’une anarchie préméditée qui sème la zizanie dans la ville depuis des années, laissant des policiers agressés, des citoyens terrorisés et des biens dégradés. »

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Concept flou, casting compliqué… Le gouvernement « technique », solution ou fausse bonne idée?

La piste d’un gouvernement d’experts qui ne seraient pas liés à des partis politique a repris de l’épaisseur ces dernières heures. Mais la manœuvre, rarissime en France, n’offre aucune assurance de sortir de la crise politique.

Quelques mots prononcés par Sébastien Lecornu qui pourraient donner des idées à Emmanuel Macron. Le Premier ministre démissionnaire a semblé définitivement lâché l’éponge ce mercredi soir sur France 2, appelant à nommer un gouvernement « complètement déconnecté des ambitions présidentielles de 2027 ».

De quoi faire revenir dans l’atmosphère l’idée d’un casting ministériel technique déjà évoqué à de multiples reprises à l’été 2024 après le fiasco de la dissolution. Mais de quoi parle-t-on vraiment? L’expression de gouvernement technique n’a aucune réalité juridique.

Elle n’apparaît par exemple nulle part dans la Constitution. En science politique, ces mots permettent de qualifier un gouvernement constitué de « personnes qui ne sont pas liées à un parti politique » comme le précise une note du centre de recherches politiques de Sciences-Po.

L’hypothèse a été mise sur la table à plusieurs reprises. Après le fiasco de la dissolution à l’été 2024, le nom de Thierry Beaudet, président du CESE (Conseil économique, social et environnemental) qui n’avait jamais exercé aucune fonction politique, était revenu sur la table.

« Certains se disent que si on a une personnalité qui n’est pas politique au sens partisan, ça peut faire bouger les lignes et permettre à la fin d’emmener largement le Parlement vers des accords », décrypte l’historien spécialiste de la Ve République Jean Garrigues.

En France, au moins une occurrence

La pratique est cependant rarissime en France. Ces dernières décennies, plusieurs personnalités de la société civile ont bien été nommées au gouvernement mais à jamais à Matignon et le plus souvent en guise de symbole.

L’avocat Éric Dupond-Moretti à la Justice et l’historien Pap NDiaye à l’Éducation nationale sous Emmanuel Macron, la documentariste Yamina Benguigi pendant le quinquennat de François Hollande, le président d’Emmaüs Martin Hirsch lors du mandat de Nicolas Sarkozy à l’Élysée…

Mais pour trouver le précédent d’un vrai gouvernement technique, il faut remonter à la IIIe République en 1877 avec le président MacMahon qui avait propulsé un gouvernement de fonctionnaires. Leurs profils: des « hommes étrangers aux derniers conflits, indépendants vis-à-vis de tous les partis », censés « rester en dehors des luttes politiques ».

La méthode visait alors à empêcher ses opposants, qui avaient gagné les élections législatives, d’accéder au pouvoir. Las: le gouvernement fut renversé une poignée de jours plus tard.

On peut aussi regarder du côté de nos voisins européens qui ont déjà eu des exécutifs techniques à plusieurs reprises cette dernière décennie comme en Belgique. La comparaison est cependant difficile en raison d’un paysage politique très éclaté et d’un pouvoir fédéral relativement fort.

L’exemple en Italie: le cas Draghi

Le cas de l’Italie, au système politique plus proche du nôtre, peut aussi être évoqué. En 2021, en pleine crise politique et financière liée à la démission du Premier ministre Giuseppe Conte, le chef de l’État italien propose ainsi à Mario Draghi qui n’a jamais eu aucun mandat électoral de le remplacer.

Cet ancien banquier passé par Goldman Sachs n’est pourtant pas vraiment un néophyte des allées du pouvoir. Un temps président de la banque d’Italie, ex-président de la banque centrale européenne qui a notamment géré la crise des subprimes en 2008… Cet professeur d’économie dispose d’un vaste réseau politique sur la scène italienne et internationale. Et Mario Draghi a beau avoir un profil technique, il ne fait pas vraiment table rase du passé en devenant le chef du gouvernement.

Il reconduit ainsi l’essentiel des ministres sortants et va chercher des profils assez proches du sien en nommant par exemple le directeur général de la banque d’Italie au ministère des Finances. La méthode lui permet cependant d’obtenir une vaste coalition.

Je suis « un grand-père » « au service des institutions », plaide encore Mario Draghi pour apparaître comme un homme au-dessus des partis. Bon an mal an, le gouvernement tient en tentant d’appliquer plusieurs réformes exigées par Bruxelles pour assainir sa situation économique.

« Un miracle »

18 mois plus tard, Mario Draghi est cependant contraint de s’en aller, faute d’être parvenu à garder le mouvement 5 étoiles, l’un de ses partenaires à ses côtés, ouvrant de nouveau une crise politique. Conclusion: vu de l’Italie, le gouvernement technique n’est pas la panacée pour sortir du marasme dans lequel est plongée la France.

« Si on tient 18 mois, ça permet d’aller jusqu’à la prochaine présidentielle, ce serait franchement un miracle vu le contexte et ça permet qu’on évite des calculs trop partisans », défend cependant un député macroniste.

En nommant un gouvernement technique, Emmanuel Macron pourrait en effet faire le pari qu’une large parti de l’hémicycle accepterait de ne pas censurer un exécutif sans couleur politique claire.

Reste cependant que le budget de l’État et de la sécurité sociale relèvent de choix politiques, comme le montre la demande des socialistes de suspendre la réforme des retraites pour ne pas censurer le futur gouvernement.

« Moi, des gens qui n’ont aucun avis sur rien et qui deviennent ministres ou Premier ministre, je n’en connais pas. Un gouvernement technique, ça n’existe pas », tranche le président des sénateurs macronistes François Patriat.

D’autres craignent que l’image apolitique d’un gouvernement n’enfonce encore plus le pays dans la crise politique. Sans étiquette politique, qui devient in fine responsable du bilan des ministre? Potentiellement, plus grand-monde.

« Est-ce que cela n’ouvre pas les portes à la censure sur tous les bancs, en se disant ‘on ne connaît pas cette personne, on ne lui doit rien?’. Je ne sais pas », reconnaît un élu LR.

Crise politique : une élection présidentielle anticipée est-elle possible?

Peu de volontaires

Et si Emmanuel Macron se lançait dans l’aventure d’un gouvernement technique, il resterait encore à trouver le casting. Ces derniers mois, de nombreuses hypothèses ont circulé autour Christine Lagarde, présidente de la BCE dont le mandat court jusqu’en 2027. Difficile cependant de voir vraiment en elle une figure déconnectée de la politique alors qu’elle a été ministre sous Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy.

Pour l’instant, les candidats hors partis candidats pour arriver à Matignon, ne se battent pas vraiment au portillon

« Quelle personnalité un peu au-dessus de la mêlée veut lâcher son travail pour aller à Matignon et tomber dans quelques semaines? À mon avis, peu de personnes », reconnaît une ancienne ministre LR.

Matignon, « pas le rêve » de Laurent Berger

Un nom a pourtant émergé ces derniers jours, celui de Laurent Berger. L’ancien patron de la CFDT, avait déjà approché à l’été 2024 pour devenir Premier ministre, avant de refuser. L’ancien patron de la CFDT semble depuis avoir tourné la page de la politique en prenant la direction d’une branche de la banque CIC au printemps dernier.

L’ex-syndicaliste a ainsi refusé de prendre la tête d’éventuelles négociations sur le budget la semaine dernière comme lui avait suggéré l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. Son arrivée à Matignon semble désormais relativement improbable.

« Son rêve ne se situe pas dans le quartier des ministères », confie son entourage.

Le chef de l’État pourrait aller chercher un profil proche de celui de Jean Castex, alors totalement inconnu du grand public à sa nomination à Matignon. Ex-collaborateur de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, ce haut fonctionnaire avait appris à connaître le chef de l’État lorsqu’il est devenu chargé de la stratégie de déconfinement liée au Covid-19 en 2020. Arrivé aux manettes, Jean Castex avait cependant bien choisi un gouvernement composé de politiques.

Quel choix fera cette fois le chef de l’État? Réponse peut-être rapidement: Emmanuel Macron a promis de nommer un Premier ministre d’ici vendredi soir.

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Viols de Mazan : le seul accusé qui avait fait appel voit sa peine alourdie à dix ans de prison

Gisèle Pelicot à son arrivée au palais de justice de Nîmes, le 9 octobre 2025. LEWIS JOLY / AP

Husamettin Dogan, l’unique accusé ayant fait appel de sa condamnation dans le dossier des viols de Mazan a été condamné, jeudi 9 octobre, à une peine de dix ans de prison. C’est plus qu’en première instance : en décembre 2024, l’homme avait été condamné à neuf ans de prison.

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L’accusation avait requis douze ans de réclusion criminelle contre M. Dogan. L’accusé n’a pas réagi à l’énoncé de la sentence, debout dans le box des accusés.

Pendant son réquisitoire, l’avocat général Dominique Sié avait estimé que Husamettin Dogan « ne [voulait] surtout pas assumer ses responsabilités ».

« Œuvre de destruction massive »

« Le viol, c’est comme une petite mort qui est des plus sournoises. Qui est une destruction au compte à rebours et à ce titre la peine ne peut être qu’à hauteur de la gravité des faits de M. Dogan », avait justifié M. Sié, expliquant qu’il s’agissait d’un homme « totalement responsable de ses actes » qui « a dénié l’humanité de [Gisèle] Pelicot » et a « participé comme tous les autres à une œuvre de destruction massive d’une femme livrée en pâture ».

« Les actes sexuels commis sur personne endormie sont constitutifs du viol, car la victime n’a pas été en mesure d’exprimer » son consentement, avait-il clamé, contredisant la défense de l’accusé, qui estimait qu’il n’avait « jamais eu l’intention » de violer Gisèle Pelicot car il pensait participer à un jeu libertin.

Un point balayé par M. Sié, qui a rappelé jeudi matin que « l’intention, en droit, ce n’est pas le projet de l’acte, c’est la conscience de l’acte ». « On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit elle était d’accord. Car là on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge ! », a-t-il lancé.

Le Monde avec AFP

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« C’est une bonne question »: le maire de Cannes David Lisnard n’exclut pas de quitter Les Républicains

Invité de BFM Nice Côte d’Azur lors du salon des maires à Grasse, ce jeudi 9 octobre, David Lisnard, maire de Cannes, a évoqué la crise politique en cours. Il a également laissé planer le doute sur son éventuel départ des Républicains.

En pleine crise politique nationale, le salon des maires des Alpes-Maritimes se tient à Grasse, ce jeudi 9 octobre, en présence de David Lisnard, édile de Cannes et président de l’association des maires de France (AMF).

Face à ce qu’il considère comme un « spectacle affligeant », le président du parti Nouvelle Énergie rappelle au micro de BFM Nice Côte d’Azur que « les maires se sont habitués à être solides dans la tempête », en citant notamment « les Gilets jaunes, le Covid et la guerre en Ukraine ».

Un avenir à LR en suspens

Le dimanche 5 octobre, alors que Bruno Retailleau menaçait de quitter le gouvernement Lecornu le soir-même de sa nomination, David Lisnard s’étonnait de voir Les Républicains accepter « de participer à un gouvernement sans en connaître les principaux membres (…), en sachant le risque d’apparaître complice du dernier soubresaut du macronisme agonisant ».

Le maire de Cannes assurait qu’il était « impossible » pour lui « de rester vice-président » de LR. Il avait également menacé de quitter le parti pour rester affilié exclusivement à Nouvelle Énergie si la « participation » des Républicains au gouvernement était confirmée.

Ce jeudi, auprès de BFM Nice Côte d’Azur, David Lisnard a évoqué son avenir au sein des instances LR, affirmant qu’il restait vice-président du parti. « Je le suis toujours, mais c’est une bonne question », a-t-il expliqué, assurant qu’il pourrait donner « une réponse définitive dans quelques jours ou quelques heures ».

En accord avec le RN sur « la sécurité et l’immigration »

Alors que Jordan Bardella a récemment évoqué un possible pacte de gouvernement avec la droite, David Lisnard a préféré tempérer, rappelant qu’il faisait partie de ceux « qui avaient dit qu’il ne fallait pas aller vers le macronisme ».

« Il ne faut pas se fourvoyer en allant vers un RN dont le programme économique est très contradictoire et qui a des propositions (abaissement de l’âge de départ à la retraite, prélèvements supplémentaires sur l’épargne…) qui sont insoutenables », a-t-il ajouté.

L’édile a cependant estimé que les positions du Rassemblement National « sur le plan de la sécurité et de l’immigration » ne posaient pas de problème.

« Il faut arrêter l’hypocrisie: du centre-gauche jusqu’au RN, tout le monde est d’accord. Tout le monde dit qu’il faut couper le robinet de l’immigration, qu’il faut remettre de l’ordre », a-t-il affirmé au micro de BFM Nice Côte d’Azur.

Un nouvel appel à la démission d’Emmanuel Macron

Le lundi 6 octobre, David Lisnard estimait que « l’intérêt de la France commande qu’Emmanuel Macron programme sa démission ».

L’élu a réitéré cet appel au président de la République, jugeant que pour sortir de la crise, « il faut remettre les choses dans l’ordre: une élection présidentielle qui précède une élection législative ».

D’un point de vue plus local, le président de l’AMF a refusé de se positionner vis-à-vis du duel lancé entre Éric Ciotti (UDR) et Christian Estrosi (Horizons) lors des prochaines élections municipales à Nice. « C’est aux Niçois de choisir qui ils veulent comme maire », a-t-il conclu.

L’interview complète de David Lisnard est à retrouver sur BFM Nice Côte d’Azur à 19h20 et sur nos réseaux sociaux.

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« La politique française de l’emploi low cost a des conséquences délétères »

Les Français ont la passion de l’égalité, constatait Tocqueville. Et pourtant, ils ne s’entendent pas sur la façon de la mesurer. Dans la fureur du débat sur la taxe Zucman, les uns ont insisté sur l’explosion du patrimoine des 0,1 % les plus riches et l’aggravation du taux de pauvreté. Les autres ont répondu en mettant en avant le sérieux coefficient de Gini, qui mesure scientifiquement la répartition des revenus (ou de la richesse) au sein de la population. Or, d’après cette méthode imaginée par le statisticien italien fasciste, mais surdoué, Corrado Gini (1884-1965), la France est, du point de vue des inégalités, dans la moyenne des pays riches.

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Mais une précision s’impose : elle est dans la moyenne des pays riches… « après redistribution ». Seul le système fiscalo-social français, avec son impôt progressif et ses allocations, permet de contenir l’ampleur des écarts. En revanche, comme le montre une étude publiée le 8 juillet par l’Observatoire des inégalités, la France est, parmi ces pays, l’un des plus inégalitaires avant redistribution.

Tout se passe comme si l’on avait écrasé les revenus primaires des Français se situant dans la moitié basse de l’échelle, pour ensuite les « regonfler » grâce à des transferts. La France est le seul pays à présenter un tel profil. Dans les pays européens qui lui sont comparables, les rémunérations primaires sont plus élevées, ce qui allège la nécessité d’une redistribution.

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L’une des causes de cette anomalie française, c’est la « smicardisation du salariat », souligne une note publiée le 29 septembre par la Fondation Jean Jaurès, sous la signature de Guillaume Duval. En France, aujourd’hui, la moitié des salariés du privé gagnent entre un smic et 1,5 smic, soit de 1 800 euros à 2 700 euros brut par mois. Si l’on excepte la Grèce et le Portugal, c’est la concentration des salaires dans le bas de l’échelle la plus forte d’Europe !

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Déjà touché par une explosion, le restaurant Casabea à Lyon victime d’un incendie

L’établissement avait déjà connu une explosion le 30 septembre dernier au sein de sa cuisine. il n’avait pas rouvert depuis.

Un incendie s’est déclaré vers 1h45 du matin dans la nuit de mercredi à jeudi sur la terrasse du restaurant Casabea dans le 2e arrondissement de Lyon.

« Grâce à la réactivité des restaurateurs du quartier encore ouverts à cette heure tardive et leurs équipes, le feu a pu être rapidement maitrisé à l’aide des extincteurs de l’établissement voisin et ceci avant l’arrivée des pompiers qui ont constaté que tout danger était écarté », indique le restaurant dans un communiqué.

Des images de vidéo-surveillance

Selon la direction de l’établissement, « les premières images de la vidéo-surveillance laissent apparaître un individu -à priori défavorablement connu du quartier- s’introduire sur la terrasse, puis en ressortir rapidement avant l’apparition des fumées et de l’incendie ».

Les gérants de Casabea ont indiqué à BFM Lyon avoir déposé plainte à la suite de cet incendie et la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) a ouvert une enquête.

L’établissement avait déjà connu une explosion le 30 septembre dernier au niveau des cuisines, blessant trois employés grièvement. Le restaurant n’avait pas rouvert depuis et est toujours placé sous scellé.

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L’opaque crypto russe A7A5 voit sa capitalisation bondir de 300% et devient le plus gros stablecoin non adossé au dollar

Lancé en janvier pour contourner les sanctions internationales, l’A7A5 est un stablecoin adossé au rouble. En quelques semaines, il est devenu le premier stablecoin non américain du marché.

L’A7A5 monte en puissance. Le stablecoin adossé au rouble est désormais le plus gros stablecoin non adossé au dollar du marché. Sa capitalisation s’élève à 510 millions de dollars aujourd’hui, contre 146 millions de dollars il y a deux semaines, bondissant de 300% sur la période. Le stablecoin a dépassé la valorisation du stablecoin de Circle adossé à l’euro, l’euroc, de 260 millions de dollars, qui était le premier stablecoin non adossé au dollar.

Pour rappel, l’A7A5 a été lancé en janvier par la société russe A7, pour faciliter les transferts d’argent en contournant les sanctions internationales. Ce stablecoin est garanti par les dépôts en roubles de la banque publique russe Promsvyazbank (PSB), sanctionnée par de nombreux pays pour son soutien à l’effort de guerre russe en Ukraine. L’A7A5 est aussi un point d’accès à l’USDT, le plus gros stablecoin du marché adossé au dollar. Concrètement, les Russes achètent de l’A7A5 qu’ils revendent contre de l’USDT.

Pour rappel, un stablecoin (ou cryptomonnaie stable) est une cryptomonnaie adossée à une monnaie fiduciaire comme l’euro ou le dollar.

« Nous avons déjà prouvé qu’une monnaie numérique nationale peut être non seulement une alternative au dollar, mais aussi un moteur de changement mondial », a déclaré Oleg Ogienko, directeur du développement international de l’A7A5.

Ce dernier anticipe que d’ici 2028, les stablecoins non adossés au dollar atteindont 10 à 20% de la capitalisation totale. Aujourd’hui, 99% des stablecoins sont américains, deux d’entre eux dominant le marché: l’USDT de Tether qui pèse 177 milliards de dollars et l’USDC de Circle avec 75 milliards de dollars. Au total, le marché des stablecoins pèse plus de 309 milliards de dollars.

1 milliard de dollars transférés par jour

Aujourd’hui, plus de 39 milliards d’A7A5 sont en circulation sur le marché. Selon la société spécialisée Elliptic, plus d’un milliard de dollars sont transférés chaque jour via ce stablecoin. Plus de 14.000 comptes détiennent de l’A7A5. Il serait principalement utilisé par les grandes fortunes russes pour contourner les sanctions.

Mi-août, les États-Unis et le Royaume-Uni ont imposé des sanctions à l’égard d’entreprises russes liées à l’A7A5. Résultat, il a perdu de son ancrage par rapport au rouble, malgré la promesse de stabilité d’un stablecoin, ce qui rend sa détention fragile. L’Union européenne menace aussi de sanctionner les sociétés européennes liées à ce stablecoin.

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Libération des otages : les Israéliens retiennent leur souffle, après deux ans d’attente

Depuis deux ans, des gares de Tel-Aviv aux petites villes du Nord, de Jérusalem au Néguev et aux kibboutz proches de Gaza, dans les administrations comme dans les commerces, à l’arrière des voitures ou sur les écrans de télévision, les visages des otages du Hamas sont affichés partout. Des chaises vides sur des ronds-points ou des places publiques rappellent leur absence. Des écrans décomptent les jours de captivité. Des drapeaux jaunes sur les voitures et des rubans de la même couleur accrochés aux vêtements témoignent de la solidarité d’une nation.

Lire aussi | EN DIRECT, Gaza : le gouvernement israélien se réunira à 17 heures pour discuter du « plan de libération de tous les otages » après l’accord conclu entre Israël et le Hamas

L’annonce, dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 octobre, de la libération imminente, en une seule fois, des 48 derniers otages, vivants ou morts, capturés il y a deux ans, le 7 octobre 2023, par le Hamas, provoque un immense soulagement en Israël.

Avec ces libérations, la société israélienne va pouvoir commencer à refermer une des nombreuses plaies ouvertes le 7-Octobre avec l’attaque terroriste du Hamas, à l’origine de la mort de 1 200 personnes, de près de 4 000 blessés et de l’enlèvement de 251 femmes et hommes, âgés de 9 mois à 86 ans. « Grâce à notre détermination inébranlable, à notre action militaire puissante et aux efforts considérables de notre grand ami et allié, le président Trump, nous avons atteint ce tournant décisif », s’est félicité, mercredi, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, après l’annonce de l’accord d’un futur cessez-le-feu par Donald Trump.

Poison durable

« Cet accord apportera un soulagement indescriptible aux familles qui n’ont pas dormi depuis 733 jours », a commenté le chef de l’Etat hébreu, Isaac Herzog, à l’unisson de l’ensemble de la scène politique. « Nous ne cesserons pas de nous battre tant que nous n’aurons pas vu le dernier des 48 otages rejoindre sa famille. Tant que ceux qui ont été assassinés en captivité ne seront pas enterrés en terre d’Israël et que ceux qui sont encore en vie auront franchi la frontière et nous auront rejoints », a réagi le collectif des familles.

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« L’Assassin assassiné »: l’histoire de la chanson que Julien Clerc va interpréter lors de la panthéonisation de Robert Badinter

Julien Clerc interprète ce jeudi, lors de la panthéonisation de Robert Badinter, une chanson contre la peine de mort, qu’il a écrite en 1980, après avoir assisté à une plaidoirie marquante de l’avocat.

Robert Badinter, inlassable artisan de l’abolition de la peine de mort entre ce jeudi au Panthéon. Parmi les moments forts de cette cérémonie, Julien Clerc va interpréter une chanson intitulée L’assassin assassiné, qu’il a composée en 1980, un an avant l’abolition de la peine de mort en France, sur des paroles de Jean-Loup Dabadie.

L’histoire de cette chanson débute en 1978, sous la plume de Julien Clerc et de Jean-Loup Dabadie. C’est la ténacité du journaliste et romancier qui décide Julien Clerc à la sortir.

« Nous l’avons écrite ensemble en 1978 avec Jean-Loup Dabadie, évoque ainsi Julien Clerc dans la Tribune Dimanche. Pour être honnête, une fois la chanson terminée, je l’ai mise dans un tiroir. Le climat était très tendu à l’époque, et j’avais parfois ce réflexe de me dire: ‘ Mais de quoi tu te mêles?’ Jean-Loup était triste que je ne la chante pas. Puis, peu après, en janvier 1979, il y a eu une émission qui lui était consacrée sur FR3. Il m’a dit: ‘ En tant qu’ami, viens chanter cette chanson.’ Je ne pouvais pas refuser. J’y suis allé, et le standard de la chaîne a littéralement explosé sous les appels. » L’assassin assassiné figure sur l’album Sans entracte, sorti en octobre 1980, un an avant l’abolition de la peine de mort.

« Un homme coupé en deux ne sert à rien »

Puis en mars 1980, Julien Clerc assiste à Toulouse au procès d’un homme, accusé du meurtre d’une jeune collègue de travail dans le Tarn.

« Il s’appelait Norbert Garceau et avait étranglé une jeune collègue sur le chemin du travail », raconte Julien Clerc au Parisien.

Robert Badinter, qui défend Norbert Garceau, aux côtés de l’avocat Georges Catala, livre une plaidoirie « impressionnante », selon le chanteur.

« Je me souviens d’une phrase qu’il (Robert Badinter) avait employée », évoquait en 2024, l’avocat Simon Cohen au micro de France Bleu Toulouse. « Il avait dit ‘un homme coupé en deux ne sert à rien’. C’était tellement saisissant qu’il était inutile d’en dire davantage ». L’avocat évite à son client la guillotine. L’homme est condamné à la perpétuité.

Julien Clerc partage le trajet du retour entre Toulouse et Paris avec Robert Badinter, sorti du tribunal par un escalier de service pour échapper à la vindicte populaire. Le chanteur et l’avocat prennent le train de nuit.

« Nous avons longuement parlé. (…) Badinter m’avait dit: ‘Il faut abolir la peine de mort. La tension est trop forte, un jour il y aura un accident' », livre-t-il à La Tribune Dimanche.

« Votre chanson a fait bien plus que 20 conférences et 30 discours », lui écrira Robert Badinter. « C’est une chanson manifeste! Cela me touche beaucoup que l’Élysée me demande de la chanter », conclut Julien Clerc.

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Horoscope du 11-10-2025 : Poissons

Amour

Vous allez bientôt découvrir de nouvelles façons de vous exprimer et de communiquer avec votre partenaire, car une conversation sincère est en train de se jouer. Soyez plus ouvert, partez de nouvelles aventures ensemble et vous constaterez que votre relation est solide et forte.

Santé

Vous avez besoin de vous prendre en charge, les prochains jours vous feront ressentir de l’épuisement. Gardez une alimentation équilibrée et ne dépassez pas vos limites, faites un peu de morceau de sport pour rester énergélique.

Travail

Les nouvelles opportunités professionnelles arrivent par le biais de personnes proches qui peuvent vous donner de l’expérience et vous mettre en avant. Prenez votre temps avant de vous décider, mais votre étoile montre que c’est une chance à ne pas manquer, soyez confiant et prêt à prendre des initiatives, il sera possible de vous développer dans de nouveaux postes.