Rodolphe Jarry, le procureur de la République, au palais de justice de Pau, le 27 février 2025. GAIZKA IROZ/AFP
Une enquête pour violences aggravées au sein de l’établissement catholique Saint-Joseph de Nay, dans les Pyrénées-Atlantiques, à 10 kilomètres de Bétharram, a été ouverte en juin pour des faits remontant à plusieurs décennies, a fait savoir mardi 2 septembre auprès du parquet de Pau.
« Une enquête est ouverte (…) pour violences aggravées depuis le mois de juin à la suite d’un signalement de l’inspection académique pour des faits de violences remontant aux années 1970 », a déclaré Rodolphe Jarry, procureur de la République à Pau. L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Nay, qui a reçu « deux plaintes pour des faits de violences survenus dans cet établissement en 1965-1967 et entre 1975 et 1982 », précise le magistrat.
Vue de l’école Le Beau Rameau, anciennement connue sous le nom d’institution Notre-Dame-de-Bétharram, à Lestelle-Bétharram, près de Pau, le 21 février 2025. ALEXANDRE DIMOU/REUTERS
Ces plaintes, précise le collectif, visent « plusieurs surveillants et professeurs, religieux et laïcs, dont un encore en activité ». Une ancienne enseignante a également témoigné devant l’inspection académique, puis auprès de la gendarmerie, concernant un élève victime d’une « baffe à le renverser par terre » infligée par un prêtre dans les années 1970.
Le collectif, qui a lancé dans un communiqué un appel à « briser le silence », a expliqué avoir reçu une vingtaine de témoignages à ce stade, concernant une quinzaine de victimes potentielles, avec notamment des « passages à tabac » ou bien des « punitions dans la cour en pyjama », mais aussi des faits d’« attouchement sexuel » et de « suspicions de viol ».
Dans une enquête publiée en mai, le quotidien L’Humanité avait recueilli les témoignages de sept anciens élèves et décrit « un quotidien fait de violences systémiques ». Parmi les possibles auteurs de violences à Saint-Joseph était cité l’abbé Bernard Lartiguet, ancien séminariste à Nay, selon L’Humanité. Hélène Perlant, fille du premier ministre, François Bayrou, avait révélé en avril avoir été victime, adolescente, de violences physiques de la part de ce prêtre lors d’un camp d’été.
Le collège-lycée Saint-Joseph de Nay, établissement fondé en 1875 et sous contrat d’association avec l’Etat, comptait 744 élèves en 2021-2022.
Crise politique: « Nous ne soutiendrons pas un gouvernement dirigé par un représentant du PS », indique Patrick Stefanini, représentant spécial du ministre de l’Intérieur
L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro à son domicile sur ordre du juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, dans l’attente de son procès pour un complot présumé visant à renverser les élections de 2022, à Brasilia, au Brésil, le 14 août 2025. ADRIANO MACHADO / REUTERS
L’heure de vérité a sonné pour le Brésil. Mardi 2 septembre s’ouvre une journée appelée à entrer dans les livres d’histoire : la phase finale du procès de Jair Bolsonaro, jugé par le Tribunal suprême fédéral (TSF), la plus haute instance judiciaire du pays. L’ancien président d’extrême droite (2019-2023) est accusé d’avoir, à la fin de 2022, fomenté un coup d’Etat pour annuler les élections et se maintenir au pouvoir, précipitant son pays au bord de l’abîme. Un tournant décisif dans le long processus de redémocratisation du géant latino-américain.
Jamais dans l’histoire politique tourmentée du Brésil un ancien chef d’Etat n’avait été mis en accusation pour des faits d’une telle gravité. Inculpé pour cinq crimes distincts, dont « tentative de coup d’Etat » et « appartenance à une organisation criminelle armée », il risque jusqu’à quarante-trois ans d’emprisonnement. De quoi solder définitivement la carrière politique et l’avenir personnel de ce dirigeant sulfureux, âgé de 70 ans.
Mardi, Jair Bolsonaro ne sera pas seul. Le STF statuera également sur le sort de sept coaccusés, présentés comme le « noyau crucial » de ce putsch avorté, qui aurait dû aboutir à l’instauration d’un état de siège et à l’emprisonnement, voire à l’assassinat, de magistrats et de son successeur de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva. Vingt-neuf suspects supplémentaires, répartis en quatre « noyaux » liés à différents volets de l’opération (« désinformation », « actions tactiques »…), seront jugés ultérieurement par la Cour suprême.
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Vue aérienne du site de la rave-party organisée au milieu des terres brûlées de Fontjoncouse (Aude), le 30 août 2025. IDRISS BIGOU-GILLES / AFP
Dans un contexte de tension avec les habitants des communes voisines, les organisateurs de la rave-party, dans une partie de l’Aude touchée par un vaste incendie au début d’août, ont commencé le démontage de leur installation, quatre jours après le début du rassemblement. La zone où se déroule la fête « est interdite à toute circulation, du fait de sa dangerosité et du risque d’incendie qui demeure sévère », rappelait la préfecture samedi.
Il n’y a plus de musique, mais quelque 900 fêtards sont encore sur place, a relevé mardi 2 septembre matin la préfecture de l’Aude, qui avait comptabilisé un pic de 2 500 participants au cours du week-end. Elle a également renouvelé son appel aux fêtards à quitter les lieux.
« Cette nuit, la rave-party s’est poursuivie dans le calme. La musique a été définitivement arrêtée. Si un incident a nécessité l’intervention des gendarmes, celui-ci est resté marginal », écrit-elle dans un communiqué, précisant que le nombre de gendarmes sur place s’est accru, passant de 150 à 260.
Des « altercations » entre vignerons et fêtards
Un survol par hélicoptère a permis de constater le démontage des enceintes et autre matériel, a précisé, de son côté, la gendarmerie, ajoutant que lundi les forces de l’ordre étaient intervenues, alors que des agriculteurs voulaient s’en prendre aux fêtards. Il n’y a pas eu d’interpellations ni de blessés.
Lundi, des voitures de fêtards, garées le long des routes, avaient été endommagées et des altercations avaient opposé des jeunes venus de toute la France à des agriculteurs et des villageois excédés. Selon Christophe Tena, le maire de Fontjoncouse, village viticole de 140 habitants, des vignerons, excédés, « sont allés sur les lieux » et « il y a eu des altercations », a-t-il précisé mardi sur Franceinfo. Les agriculteurs « ont décidé de faire une action pour leur faire comprendre qu’ils n’étaient pas les bienvenus, qu’il fallait qu’ils s’en aillent très rapidement », a-t-il ajouté.
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L’ancien premier ministre et secrétaire général du parti Renaissance, Gabriel Attal, entouré des députés Ensemble pour la République Stéphanie Rist et David Amiel, s’adresse aux journalistes à l’issue de leur entretien avec le premier ministre à Matignon, à Paris, le 2 septembre 2025. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »
François Bayrou poursuit, mardi 2 septembre, ses rencontres avec les partis politiques à Matignon pour tenter d’arracher la confiance avant le vote, lundi 8 septembre. L’ancien premier ministre et secrétaire général du parti Renaissance, Gabriel Attal, a réitéré à sa sortie de Matignon que son groupe ne voterait pas pour faire chuter le gouvernement. Il a toutefois exprimé son « désaccord sur certaines mesures » du plan d’orientations budgétaires présenté par M. Bayrou en juillet, notamment la suppression de deux jours fériés, et appelé à « travailler avec les autres forces politiques » pour « chercher le compromis ».
« La date majeure pour notre pays c’est le 31 décembre », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité d’adopter un budget d’ici à la fin de l’année.
Sans surprise, les responsables du Rassemblement national (RN), reçus dans la matinée, ont de leur côté déclaré que l’entretien qu’ils venaient d’avoir avec François Bayrou n’avait en rien émoussé leur volonté de voter contre la confiance.
« Le miracle n’a pas eu lieu », a résumé le président de la formation d’extrême droite, Jordan Bardella. Il a affirmé être en « désaccord total avec les orientations » budgétaires présentées par M. Bayrou, mettant en avant des « lignes rouges nocives pour le pays et extrêmement injustes pour les Français » et jugeant que « la mauvaise dépense publique n’[était] pas traitée » dans le plan du premier ministre.
M. Bayrou « a fait le choix d’appuyer sur le siège éjectable et de faire des consultations a posteriori (…). S’il avait vraiment souhaité entendre les différents partis politiques, tout cela aurait été fait dès le mois de juillet », a considéré, pour sa part, la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen. Mme Le Pen a appelé à une « dissolution ultrarapide » afin qu’une « nouvelle majorité (…) puisse construire un budget ».
LR suggère de revenir sur la suppression des jours fériés
Reçu ensuite, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, également président du parti Les Républicains, a dit avoir demandé à ce qu’« un certain nombre de mesures qui heurtent les Français puissent être soustraites, retirées du plan [d’orientations budgétaires de François Bayrou] ». « La question posée est de savoir si la question de la dette astronomique qui pèse sur les épaules de tous les Français est une menace ou pas », a-t-il martelé.
Avec Laurent Wauquiez, chef de file des députés Les Républicains, le ministre a assuré que le locataire de Matignon « s’[était] montré ouvert » pour que « les choses puissent être discutées », notamment la suppression proposée à la mi-juillet du lundi de Pâques et du 8-Mai.
Le président de Place publique, Raphaël Glucksmann, avait, quant à lui, invité M. Bayrou plus tôt dans la journée à revenir sur sa décision de solliciter un vote de confiance. « L’annonce du vote du 8 septembre a cassé la possibilité de (…) négociations [sur le projet de budget] », a-t-il expliqué. Face au « problème grave » de la dette, M. Glucksmann, qui était accompagné par le député Aurélien Rousseau et l’eurodéputée Aurore Lalucq, a plaidé en faveur d’un « processus de négociation » qui permette d’« obtenir une majorité pour un budget ».
Le président de Place publique, Raphaël Glucksmann, à Matignon, le 2 septembre 2025. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »
Il a aussi invité le président de la République, Emmanuel Macron, à « revenir sur la politique fiscale (…) menée ces huit dernières années », sans quoi « il n’y aura pas de compromis possible ».
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En parallèle de ces consultations, Emmanuel Macron a réuni mardi les chefs du camp gouvernemental pour un déjeuner de crise, sur fond d’appels pour une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ou une démission du chef de l’Etat. Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains), les chefs des partis qui soutiennent le gouvernement, ont rejoint cette réunion, selon l’entourage de plusieurs participants.
Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, s’est dit, mardi soir sur LCI, « à la disposition » du président de la République pour discuter « des conditions » dans lesquelles la gauche pourrait « occuper les places gouvernementales qui sont aujourd’hui occupées par la majorité relative de François Bayrou ».
« Ce que je propose, ce n’est pas de faire la politique d’Emmanuel Macron », a ajouté Olivier Faure. « Je veux un gouvernement de gauche qui ensuite vient devant une assemblée qui n’est pas exclusivement de gauche, où personne n’a de majorité absolue et où nous chercherons, projet par projet, des majorités », a-t-il précisé.
Le leader « insoumis » Jean-Luc Mélenchon, a aussitôt réagi sur le réseau social X : « Consternant. Olivier Faure se met à disposition de Macron pour remplacer Bayrou. Que chacun le sache : les “insoumis” ne sont informés de rien et n’ont rien à voir avec cette offre de service qu’ils condamnent. »
Dans une interview au Parisien, le président du Sénat, Gérard Larcher, appelle les parlementaires à « la responsabilité ». Alors qu’une partie de sa famille politique, dont Nicolas Sarkozy, souhaite une dissolution, il s’est dit opposé à ce stade à cette option, estimant qu’elle n’apporterait « toujours pas de majorité » ni la « clarification » nécessaire.
Aujourd’hui, les Poissons ont le cœur ouvert et prêts à l’expérience de l’amour. Nouvelles opportunités se présentent à vous, mais il vous faudra être sensible aux signes.
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