Réforme de l’assurance-chômage : le gouvernement veut atteindre entre « 2 milliards et 2,5 milliards d’euros » d’économies par an de 2026 à 2029

Le premier ministre, François Bayrou, lors de la présentation des orientations retenues pour enrayer le déficit public pour le budget de 2026, à Paris, le 15 juillet 2025. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

Le gouvernement a adressé aux partenaires sociaux la « lettre de cadrage » sur l’assurance-chômage, feuille de route fixant le cadre de la négociation d’une nouvelle réforme, avec l’objectif d’atteindre « 2 milliards à 2,5 milliards d’euros » d’économies par an de 2026 à 2029, selon le document, consulté samedi 9 août par l’Agence France-Presse (AFP).

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S’ils acceptent d’ouvrir une négociation sur l’assurance-chômage, patronat et syndicats sont invités à s’accorder d’ici au 15 novembre et à dégager entre « 2 milliards et 2,5 milliards d’euros » d’économies par an en moyenne au cours des quatre prochaines années, « avec une montée en charge progressive » pour atteindre « a minima 4 milliards d’euros d’économies en régime de croisière à partir de 2030 », selon ce document.

Plaidant qu’« il faut travailler plus », François Bayrou avait souhaité, le 15 juillet, que les partenaires sociaux ouvrent de telles négociations sur l’assurance-chômage pour participer à l’effort budgétaire. « La situation financière du régime de l’assurance-chômage et la nécessité de travailler plus nombreux rendent nécessaire une évolution des règles de l’assurance-chômage », écrit le premier ministre dans sa lettre aux partenaires sociaux accompagnant le document de travail.

« Saccage inadmissible »

Afin de « favoriser le retour rapide à l’emploi », il est ajouté dans le document de cadrage qu’il faudra « modifier la durée minimale d’emploi et la période de référence nécessaire à l’ouverture d’un droit au chômage qui détermine la durée maximale d’indemnisation ». La France est « l’un des pays de l’Union européenne où les conditions d’indemnisation sont parmi les plus favorables et présente une durée maximale d’indemnisation plus élevée que la moyenne européenne », affirme le premier ministre.

Dans le même objectif d’accélérer le retour sur le marché du travail, il est précisé dans le document qu’il sera nécessaire de « renforcer les incitations » envers les personnes ayant conclu une rupture conventionnelle et d’« examiner l’opportunité d’adapter » les incitations de retour à l’emploi selon le niveau de rémunération et le montant de l’allocation. Le chef du gouvernement ajoute qu’il faudra en outre « intensifier l’effort réalisé pour le retour à l’emploi des seniors ».

« Budget 2026 : les travailleurs et les travailleuses ne se laisseront pas faire ! », a réagi dans un communiqué l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC) qui dénonce « une attaque en règle des droits des travailleurs et travailleuses » en plein milieu de l’été.

« C’est un saccage totalement inadmissible », a, par ailleurs, réagi le représentant de la CGT Denis Gravouil, auprès de l’AFP. Le syndicaliste a dénoncé « un plan d’économies violent » qui touchera « les plus précaires, en allongeant la durée de travail nécessaire pour prétendre à l’ouverture des droits au chômage », mais aussi « les personnes en CDI qui ont perdu leur emploi en raison de la réduction de la durée d’indemnisation annoncée ». « Nous allons tout faire pour faire capoter ce projet, si ce gouvernement se maintient », a prévenu le cadre syndical.

« Carnage total »

Les confédérations syndicales avaient déjà accueilli avec colère les pistes budgétaires du gouvernement et l’annonce de ces négociations, notamment le nouveau tour de vis sur l’assurance-chômage, qualifié de « carnage total pour les demandeurs d’emploi » par la numéro un de la CFDT, Marylise Léon.

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Avant une réunion intersyndicale le 1er septembre pour étudier les suites à donner aux annonces du premier ministre, FO a déjà appelé à la « mobilisation et à la grève » et déposé un préavis du 1er septembre au 30 novembre. Les organisations syndicales ont aussi lancé collectivement une pétition pour dire « non au budget Bayrou », signée par plus de 300 000 personnes, et une plateforme de « décodage » des mesures annoncées, qui sur l’assurance-chômage dénonce une « nouvelle baisse drastique » des droits.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Chômage : une dégradation limitée derrière une baisse en trompe-l’œil

Reste donc à savoir si ces négociations aboutiront ou même si elles auront lieu. Faute de quoi le gouvernement reprendra la main et imposera ses règles.

Cette nouvelle réforme intervient alors que les partenaires sociaux ont conclu un accord en novembre 2024, avec de nouvelles règles pour quatre ans, entrées en vigueur pour la plupart au 1er avril. En juin 2024, une réforme portée par l’ancien premier ministre Gabriel Attal, rejetée par les syndicats, prévoyait elle aussi de durcir les conditions d’accès et les règles d’indemnisation. Elle avait toutefois été suspendue en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Le Monde avec AFP

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Un homme pratiquant le canyoning porté disparu dans le parc naturel du Verdon

Un homme d’une cinquantaine d’années a disparu samedi 9 août dans le secteur de La Palud-sur-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) alors qu’il pratiquait le canyoning.

Un quinquagénaire est porté disparu depuis ce samedi 9 août. Il pratiquait le canyoning dans le secteur de La Palud-sur-Verdon dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Selon nos informations, l’homme se trouvait avec un groupe lorsqu’il l’a quitté au niveau du belvédère de Mayreste.

Malgré des survols en hélicoptère et des recherches au sol et dans les falaises, il n’a toujours pas été localisé. L’homme était en vacances dans le parc naturel du Verdon.

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Crise France/Algérie : une escalade immuable ?


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« Décrivez l’expression d’un pilote juste avant le crash de son avion » : le sujet d’un concours d’art provoque l’émoi en Corée du Sud

A Séoul, le 31 décembre 2024, devant l’autel dédié aux victimes de l’accident d’avion survenu deux jours plus tôt à Muan.

Parfois, la polémique se niche au cœur des sujets d’examen. En Corée du Sud, les 19 et 20 juillet, la faculté de design et d’art de l’université de Suwon (province de Gyeonggi) organisait un concours et proposait ce sujet : « Décrivez l’expression d’un pilote commandant de bord (homme d’une quarantaine d’années) juste avant le crash de son avion. » Réservé aux lycéens, ce concours n’avait rien d’anodin, car l’obtention éventuelle d’un prix pouvait leur donner des points pour les précieuses admissions aux universités. Trente-neuf candidats ont choisi le sujet sur le pilote de ligne, proposé à l’épreuve de sculpture, qui demandait de réaliser un buste.

La révélation du sujet a très vite suscité une forte colère dans le pays. Il a ravivé le souvenir de l’accident survenu à l’aéroport international de Muan, dans le sud-ouest, quand un avion de ligne s’est écrasé le 29 décembre 2024, faisant 179 morts, la pire catastrophe aérienne de l’histoire du pays. Le 27 juillet, l’association des familles des victimes du crash a diffusé un communiqué : « Au nom de l’imagination et de la création, utiliser la mort comme sujet et présenter la souffrance comme de l’art n’est pas de l’éducation, mais de la violence. » Les mots sont forts, à la mesure de l’émotion des proches de victimes.

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La Conférence des évêques de France demande à « reconsidérer » la promotion d’un prêtre condamné pour viol sur mineur

La Conférence des évêques de France a demandé ce dimanche 10 août à l’archevêque de Toulouse de « reconsidérer » la nomination d’un prêtre à un poste de chancelier dans son diocèse alors qu’il avait été condamné pour viol sur mineur.

La Conférence des évêques de France (CEF) est montée au créneau ce dimanche 10 août quelques semaines après une polémique. Dans un communiqué, la présidence de la CEF demande à l’archevêque de Toulouse de « reconsidérer » la promotion d’un prêtre condamné en 2006 pour viol sur mineur.

« Nous avons engagé un dialogue constructif avec Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, l’invitant à reconsidérer la décision qu’il avait prise quant à la nomination du chancelier de son diocèse », indiquait le communiqué.

Dominique Spina, qui a passé quatre ans en prison pour le viol d’un lycéen en 1993,a pris ses fonctions de chancelier en juin. Un ancien archevêque de Toulouse l’avait relevé de ses fonctions, en 2016, alors qu’il travaillait au contact de mineurs en tant que responsable de la pastorale des enfants.

L’archevêque avait justifié cette promotion

L’archevêque de Toulouse avait justifié cette promotion et tenté de faire taire la controverse en publiant un communiqué le 10 juillet dernier.

« En ce qui concerne l’affaire du Père Dominique Spina, la victime a été reconnue, elle a obtenu justice, le crime a été dénoncé et le Père Spina a passé quatre années en prison qu’il a purgées », écrivait alors Monseigneur de Kerimel. « Le Pape François disait que Dieu est Miséricorde, c’est son Nom. Et nous, chrétiens, nous sommes témoins de la miséricorde divine. »

Des fidèles choqués

Cette nouvelle avait provoqué l’émoi de certains fidèles. À l’heure où l’Église communique sur sa volonté de lutter contre les abus sexuels commis par ses prêtres, le message adressé à la communauté des croyants est ambigu.

« Ce qui est très choquant, c’est qu’on est dans un moment de libération de la parole », avait expliqué le mois dernier Constance Bertrand, porte-parole du collectif de victimes de Saint-Denis de Neuilly-sur-Seine, sur BFMTV. « On voit que des gens qui n’ont pas parlé depuis 20, 30, 50 ans enfin parlent. Ce genre de promotion, d’action, peut décourager ceux qui allaient parler à le faire. »

La CEF semble avoir entendu ces remarques et fait sien ce raisonnement estimant dans son communiqué ce dimanche que la nomination du prêtre Dominique Spina ne pouvait que « raviver des blessures » et « déconcerter » les fidèles.

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« Ce qui me touche dans ce que Roland Barthes révèle de sa vie quotidienne : les conversations avec sa boulangère »

En tant que fervente lectrice de Roland Barthes, j’ai longtemps entretenu une forme de complexe. Ses textes les plus sérieux et théoriques avaient tendance à me tomber des mains quand la moindre de ses notations intimes (sa haine des géraniums), personnelles (son goût pour la salade) me plongeait dans des abîmes d’admiration et de réflexion.

Est-ce vraiment raisonnable, cet inventaire de midinette ? N’a-t-il pas un côté « ce que j’admire le plus, chez Claude François, c’est son électrocution » ?

Assumons. Et intéressons-nous à l’une des choses, entre mille, qui me touchent dans ce que l’écrivain révèle de sa vie quotidienne : les conversations qu’il peut avoir avec sa boulangère, ou la fille de cette dernière, à propos des conditions météorologiques du jour.

« Ce matin, la boulangère me dit : il fait encore beau ! mais chaud trop longtemps ! (Les gens d’ici trouvent toujours qu’il fait trop beau, trop chaud). J’ajoute : et la lumière est si belle ! » Rien de plus banal. C’est pourquoi la boulangère ne poursuit pas la conversation.

« Sensibilité de classe »

Barthes entend, lui, dans ce silence, une fin de non-recevoir : « Une fois de plus j’observe ce court-circuit du langage, dont les conversations les plus futiles sont l’occasion sûre ; je comprends que voir la lumière relève d’une sensibilité de classe ; ou plutôt, puisqu’il y a des lumières “pittoresques” qui sont certainement goûtées par la boulangère, ce qui est socialement marqué, c’est la vue “vague”, la vue sans contours, sans objet, sans figuration, la vue d’une transparence, la vue d’une non-vue (cette valeur infigurative qu’il y a dans la bonne peinture et qu’il n’y a pas dans la mauvaise). »

Ah… On peut aussi imaginer que la boulangère avait d’autres impératifs que l’infiguratif ou qu’elle devait s’adresser au client suivant. On peut même envisager qu’elle ait trouvé ce monsieur B. étrangement pensif après une conversation des plus convenues (avec les sémiologues, parler du temps, c’est toujours laborieux). Quand il s’agit de la fille de la boulangère, en revanche, il parle de tout autre chose : « Elle a fait des études, il n’y a pas lieu de parler du temps. »

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Contrôle de Gaza par Israël: l’ONU craint « une nouvelle calamité aggravant les souffrances insupportables de la population »

Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies ce dimanche 10 août à New-York, de hauts responsables de l’ONU ont mis en garde contre « une nouvelle calamité » si Israël mettait à exécution son plan pour contrôler Gaza.

Des hauts responsables de l’ONU ont mis en garde dimanche 10 août les membres du Conseil de sécurité contre le plan israélien de contrôle de la ville de Gaza, qui risque de déclencher « une nouvelle calamité » aux graves conséquences régionales.

Convoquée dimanche matin au siège des Nations unies à New York à l’initiative de plusieurs pays européens (Royaume-Uni, Danemark, Grèce, France et Slovénie), la réunion d’urgence s’est achevée sans projet de résolution.

Sourd au tollé international suscité par son initiative, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu au même moment depuis Jérusalem son plan d’opération dans le territoire palestinien, « meilleur moyen » à ses yeux de « terminer la guerre » qui fait rage depuis 22 mois.

« Nous assistons déjà à une catastrophe humanitaire d’une ampleur inimaginable à Gaza », a déclaré Miroslav Jenca, sous-secrétaire général de l’ONU pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques.

Une probable déstabilisation régionale

S’ils sont mis en œuvre, les projets militaires israéliens « risquent de déclencher une nouvelle calamité à Gaza, résonnant dans toute la région et provoquant de nouveaux déplacements forcés, des tueries et des destructions – aggravant les souffrances insupportables de la population », a martelé cet adjoint du secrétaire général Antonio Guterres.

Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé Tedros Adhanom Ghebreyesus s’est de son côté alarmé sur X qu’une « escalade militaire supplémentaire fasse peser plus de risques sur les enfants, en termes de malnutrition et accès aux soins ».

Le représentant du Royaume-Uni à l’ONU a lui aussi dénoncé un plan qui ne ferait « qu’aggraver les souffrances des civils palestiniens à Gaza ».

« Ce n’est pas un chemin vers une solution. C’est un chemin vers davantage de bain de sang, » a tancé l’ambassadeur adjoint James Kariuki.

L’ambassadeur palestinien, Riyad Mansour, a qualifié pour sa part les plans d’Israël pour Gaza d' »illégaux et immoraux », appelant à ce que les journalistes étrangers soient autorisés à entrer à Gaza pour témoigner de ce qui s’y passe.

« Pression »

Sur ce point, Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche avoir donné l’ordre à l’armée d’autoriser un plus grand nombre de journalistes de la presse internationale à travailler – sous le contrôle de l’armée – dans la bande de Gaza.

Indéfectible allié d’Israël, les Etats-Unis, membre permanent du Conseil de sécurité doté d’un droit de veto, ont accusé les nations ayant appelé à la réunion de dimanche de « prolonger activement la guerre en répandant des mensonges sur Israël ».

« Israël a le droit de décider ce qui est nécessaire pour sa sécurité et quelles mesures sont appropriées pour mettre fin à la menace posée par le Hamas », a déclaré Dorothy Shea, envoyée américaine auprès de l’ONU.

Des manifestations pour la fin du conflit

« La pression ne devrait pas être mise sur Israël, qui a souffert de la plus terrible attaque contre le peuple juif depuis l’Holocauste, mais sur le Hamas », a jugé pour sa part le vice-ambassadeur israélien à l’ONU, Jonathan Miller.

A l’extérieur du siège des Nations unies à New York, quelques manifestants s’étaient rassemblés pour réclamer la fin du conflit, encadrés par un important dispositif de police.

L’offensive israélienne, qui dure depuis 22 mois, a tué au moins 61.430 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, des chiffres que l’ONU juge fiables.

La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël en 2023, qui a fait 1.219 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.

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Royaume-Uni : 522 arrestations lors d’une manifestation à Londres en soutien au groupe interdit Palestine Action

Un manifestant est emmené par la police lors d’une mobilisation en soutien à la Palestine, à Londres, le 9 août 2025. HENRY NICHOLLS/AFP

Un total de 522 partisans de l’organisation Palestine Action ont été arrêtés à Londres, samedi 9 août, lors d’une manifestation de soutien à ce réseau propalestinien, interdit depuis le début de juillet car classé comme « organisation terroriste ».

« La grande majorité des arrestations ont eu lieu pour avoir affiché un objet (dans ce cas une pancarte) en soutien à une organisation proscrite (dans ce cas Palestine Action), en violation de l’article 13 de la loi antiterroriste de 2000 », écrit la police londonienne dans un communiqué. Ce chiffre est l’un des plus élevés jamais enregistrés lors d’une manifestation dans la capitale britannique.

Samedi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre de Londres, non loin du Parlement, en soutien à l’organisation. A l’appel du groupe Defend Our Juries, les manifestants ont brandi la pancarte interdite « Je m’oppose au génocide, je soutiens Palestine Action ». Un total de 521 personnes ont été arrêtées sur place. Une autre arrestation a eu lieu dans une manifestation de soutien à Gaza qui s’est déroulée le même jour dans un autre endroit de la capitale.

En outre, la police dit avoir procédé à dix arrestations supplémentaires pour des agressions contre des policiers ou pour obstruction. Elle précise que l’âge moyen des personnes arrêtées est de 54 ans et qu’il y avait autant de femmes que d’hommes. « Au cours des prochains jours et semaines, les agents du commandement antiterroriste de la police métropolitaine travailleront à constituer les dossiers nécessaires pour engager des poursuites contre les personnes arrêtées », précise le communiqué.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Royaume-Uni, le gouvernement veut interdire une association propalestinienne au titre de la loi antiterroriste

Jusqu’à six mois de prison

La police avait indiqué samedi avoir arrêté toutes les personnes ayant brandi cette même pancartelors de la manifestation. Sur place, d’autres pancartes étaient visibles, comme « Agir contre le génocide n’est pas un crime » ou « Free Palestine », ainsi que de nombreux drapeaux palestiniens.

« Qu’ils nous arrêtent tous », a témoigné à l’Agence France-Presse (AFP) Richard Bull, un Londonien de 42 ans dans un fauteuil roulant. « Ce gouvernement est allé trop loin. Je n’ai rien à me reprocher. » « C’est un impératif moral d’être ici », a déclaré à l’AFP, sous couvert d’anonymat, une septuagénaire venue spécialement de Bristol, à l’ouest de Londres, assise aux côtés d’autres manifestants avec la pancarte soutenant le groupe interdit. « S’ils veulent m’arrêter, je ne m’enfuirai pas et je ne me cacherai pas. »

La police avait mis en garde les participants contre les « potentielles conséquences pénales » de leurs actes. Les personnes arrêtées n’ont pas opposé de résistance, beaucoup formant un « V » de la victoire avec leurs doigts, sous les applaudissements d’autres manifestants.

Plus de 200 partisans avaient déjà été interpellés avant la manifestation de samedi, selon Tim Crosland, un représentant de Defend Our Juries. Trois personnes ont été mises en examen en vertu de la loi antiterroriste, jeudi, pour avoir exprimé leur soutien au mouvement, une infraction passible de jusqu’à six mois de prison. L’appartenance à un groupe interdit ou l’incitation à le soutenir peut, elle, valoir jusqu’à quatorze ans de prison.

Une interdiction jugée « disproportionnée » par l’ONU

L’association Palestine Action a été ajoutée au début de juillet à la liste des organisations considérées comme « terroristes » au Royaume-Uni, après des actes de vandalisme perpétrés par ses militants, notamment sur une base de l’armée de l’air. Cette interdiction a été jugée « disproportionnée » par l’ONU. Des experts des Nations unies avaient estimé que « de simples dommages matériels, sans mise en danger de la vie d’autrui, ne sont pas suffisamment graves pour être qualifiés de terrorisme ».

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Le groupe Defend Our Juries organise depuis des manifestations pour protester contre cette interdiction. « Nous continuerons tant que le gouvernement tentera de faire taire ceux qui dénoncent sa complicité dans des crimes de guerre, a réagi Defend Our Juries dans un communiqué. Nous sommes déjà de plus en plus nombreux à nous préparer pour la prochaine vague d’actions en septembre. »

« L’arrestation de manifestants par ailleurs pacifiques constitue une violation des obligations internationales du Royaume-Uni de protéger les droits à la liberté d’expression et de réunion », a dénoncé l’ONG Amnesty International samedi sur X.

Le gouvernement britannique affirme que les sympathisants « ne connaissent pas la vraie nature » de Palestine Action. « Ce n’est pas une organisation non violente », a assuré la ministre de l’intérieur, Yvette Cooper, disant disposer d’« informations inquiétantes » sur ses projets.

L’interdiction fait l’objet d’une action en justice, lancée par Huda Ammori, cofondatrice en 2020 de ce groupe qui se présentait comme un « réseau d’action directe » visant à dénoncer « la complicité britannique » avec l’Etat d’Israël, en particulier sur la question des ventes d’armes.

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Le Monde avec AFP

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Plus de 1.000 personnes évacuées et un site classé à l’Unesco menacé dans le nord-ouest de l’Espagne à cause d’incendies

Plus de 1.000 personnes ont été évacuées à cause de plusieurs incendies dans le nord-ouest de l’Espagne ce dimanche 10 août 2025.

Des feux de forêt dans le nord-ouest de l’Espagne alimentés par des températures caniculaires et des vents forts, ont entraîné dimanche l’évacuation de plus de 1.000 personnes et menacent un site classé par l’Unesco, ont déclaré les autorités.

Quelque 400 personnes ont été déplacées dans et autour de la ville de Carucedo et 700 autres de plusieurs localités situées près du site de Las Médulas, une ancienne zone d’extraction d’or romaine connue pour ses spectaculaires rochers rouges et inscrite au patrimoine mondial.

Selon le chef du gouvernement régional de Castille-et-León, Alfonso Manueco, plusieurs de ces incendies sont d’origine criminelle. « Nous serons implacables avec les auteurs de ces attaques contre la vie et la sécurité des personnes et contre notre patrimoine historique et naturel », a-t-il écrit sur X.

Une deuxième semaine de vague de chaleur

Des incendies de forêt ont également frappé les régions de Galice (nord-ouest) et de Navarre (nord).

L’Espagne subit une vague de chaleur qui entre dans sa deuxième semaine, avec des températures atteignant près de 40°C dans de nombreuses régions, et cette canicule devrait durer au moins jusqu’à jeudi.

La protection civile a émis une alerte aux feux de forêt dans une grande partie du pays, avec un risque élevé à extrême.

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Le Royaume-Uni annonce l’accélération de son programme d’expulsion des étrangers condamnés

Le ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni a annoncé ce dimanche 10 août qu’il allait accélérer l’expulsion d’étrangers condamnés en étendant son programme à 15 nouveaux pays.

Le Royaume-Uni va accélérer l’expulsion d’étrangers condamnés en étendant son programme « expulser maintenant, faire appel plus tard » à 15 nouveaux pays, soit désormais 23 pays au total, a annoncé dimanche le ministère de l’Intérieur.

Ce programme, qui permet au Royaume-Uni d’expulser des ressortissants étrangers sans attendre qu’ils purgent leur peine de prison dans le pays, tout en leur permettant de faire appel dans leur pays d’origine, était en place avec huit pays dont la Tanzanie, l’Estonie ou le Belize.

Désormais, il sera étendu à quinze nouveaux pays parmi lesquels l’Angola, le Botswana ou le Liban. Des discussions avec plusieurs autres pays sont en cours, a précisé le communiqué du Home Office.

Une priorité du gouvernement

Le Premier ministre Keir Starmer a fait de la réduction de l’immigration, légale comme illégale, une priorité, au moment où l’extrême droite gagne du terrain dans le pays.

« Pendant bien trop longtemps, des criminels étrangers ont exploité notre système d’immigration restant au Royaume-Uni pendant des mois, voire des années, pendant que leurs appels s’éternisaient. Cela doit cesser », a déclaré la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper, citée dans le communiqué.

Selon le gouvernement britannique, une place en prison coûte en moyenne 54.000 livres par an (soit plus de 62.000 euros).

Depuis juillet 2024, date de l’arrivée au pouvoir des travaillistes, près de 5.200 étrangers condamnés ont été expulsés, soit une hausse de 14% sur un an, selon le Home Office.

Purger leur peine à l’étranger

En pratique, la décision de savoir si ces personnes purgeront leur peine à l’étranger dépendra du pays vers lequel elles sont envoyées, a indiqué le ministère de la Justice à la BBC.

Concrètement, cela signifie que certains d’entre eux pourraient être libres dès leur arrivée dans leur pays de destination.

Les quinze nouveaux pays sont l’Angola, l’Australie, le Botswana, Brunei, la Bulgarie, le Canada, le Guyana, l’Inde, l’Indonésie, le Kenya, la Lettonie, le Liban, la Malaisie, l’Ouganda, la Zambie.

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