Léon Marchand dans une « tempête positive », des Jeux de Paris 2024 aux Mondiaux de Singapour

Léon Marchand, lors d’une cérémonie en l’honneur des athlètes français ayant participé aux Jeux olympiques, à Paris, le 14 septembre 2024. AURELIEN MORISSARD/AP

Dans le Parc des champions du Trocadéro, à Paris, ce 6 août 2024, une foule de 13 000 personnes piaffe d’impatience. Sous un soleil de plomb, la tour Eiffel en toile de fond, tous sont venus pour les nageurs de l’équipe de France. Plus précisément pour Léon Marchand. Mais, dans les coulisses, le Toulousain n’est pas à son aise. Perplexe à l’idée de défiler torse nu, comme le suggère Florent Manaudou. « Je ne fais pas ça, moi », dit celui qui a fait basculer le public français dans l’ivresse lors de la première semaine des Jeux olympiques, avec ses quatre médailles d’or.

En dépit de son nouveau statut, le discret Léon Marchand n’a pas son mot à dire. Il cède aux injonctions de son aîné et se prête au jeu, pectoraux saillants, lunettes de soleil sur le nez et breloque autour du cou. Au plus près des spectateurs, l’exercice n’est pas pour lui déplaire, mais derrière son sourire radieux croît une légère appréhension. « La première semaine [des JO], j’étais dans ma compétition. Mais, la deuxième semaine, j’ai compris que tout allait changer dans ma vie de tous les jours en France », confiera-t-il à plusieurs médias, dont Le Monde, en avril 2025.

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Au moins 4 morts, piste accidentelle… Ce que l’on sait de l’incendie d’un gîte accueillant des adultes handicapés en Charente

Un incendie dans un gîte accueillant des adultes en situation de handicap en Charente a fait quatre morts et une personne est toujours portée disparue. Le sous-préfet indique sur BFMTV craindre que « le bilan ne s’aggrave au cours de la journée ».

Les flammes ont démarré au milieu de la nuit. Un incendie a fait au moins quatre morts dans un gîte accueillant des adultes en situation de handicap en Charente, selon un dernier bilan communiqué ce lundi 28 juillet, plusieurs heures après le drame.

Les secours ont été prévenus tôt dans la journée et sont « intervenus extrêmement vite, en moins de vingt minutes », précise sur BFMTV Jean-Charles Jobart, sous-préfet d’Angoulême et secrétaire général de la préfecture de Charente. « L’incendie est désormais éteint », ajoute-t-il.

• Un incendie dans la nuit

Le drame s’est produit dans un gîte accueillant des adultes en situation de handicap, situé sur la commune de Montmoreau, dans le lieu-dit « Chez Gros Jean », au sud d’Angoulême.

Un incendie dans un gîte accueillant des adultes handicapés s’est déclaré sur la commune de Montmoreau, au sud d’Angoulême, le 28 juillet 2025 © BFMTV

L’incendie s’est déclaré dans l’établissement dans la nuit, vers 4h30 du matin, selon le communiqué de la préfecture. « De nombreux moyens ont été engagés, dont 68 pompiers et 4 engins de lutte incendie. Actuellement, le feu est maîtrisé, 300 m² de bâtiments ont été détruits », indique encore la préfecture.

Le bâtiment incendié est un ancien corps de ferme et avait « le label pour accueillir des personnes handicapées pendant la période des vacances », a indiqué à l’AFP Jean-Michel Bolvin, maire de cette commune d’environ 2.400 habitants.

• Quatre morts et un disparu

Selon un dernier bilan qui s’alourdit encore, quatre personnes sont mortes dans l’incendie et une autre est toujours recherchée par les secours.

« Nous avons lancé une inspection cynophile, avec des chiens renifleurs pour savoir si certaines personnes avaient pu s’échapper du site », expliquait un peu plus tôt sur BFMTV Jean-Charles Jobart, ajoutant qu’aucune trace n’avait été retrouvée.

« Donc certainement que parmi ces personnes disparues, la plupart sont encore sous les décombres, sans doute mortes et donc le bilan risque de s’aggraver au cours de la journée », craignait-il déjà.

Parmi les victimes se trouve « la propriétaire des lieux », explique Mathieu Auriol, vice-procureur de la République d’Angoulême lundi midi.

Elle est entrée dans le bâtiment en feu pour sauver les personnes en situation de handicap, mais n’a pas survécu. Son mari, qui fait partie de l’équipe encadrante comme l’a expliqué la ministre Charlotte Parmentier-Lecocq dans l’après-midi, a quant à lui été transporté à l’hôpital d’Angoulême.

Quatre autres victimes ont été « évacuées vers le centre hospitalier, dont une personne en urgence absolue », précise dans un communiqué la préfecture, mais dont le pronostic vital n’est pas engagé, selon Jean-Charles Jobart.

• Un gîte « aux normes »

Sur BFMTV, Jean-Charles Jobart explique qu’il s’agit d’un « gîte pouvant recevoir moins de seize personnes » et qui a été « visité il y a deux ans par les services de l’État ». Lors de l’incendie étaient présents « un groupe de huit personnes handicapées et quatre accompagnateurs », détaille-t-il.

« Il répondait aux normes, on en a la certitude », a appuyé la ministre déléguée au Handicap Charlotte Parmentier-Lecocq sur BFMTV. Elle précise que l’établissement est composé de deux bâtiments: l’un a été contrôlé en 2023 et l’autre, non contrôlé, est celui qui a pris feu.

« Ce qui est important de signaler c’est que ce gîte allait au-delà des normes puisqu’il y avait en dehors de détecteurs de fumée, la présence d’extincteurs, il y avait bien toutes les consignes de sécurité pour sortir en cas d’incendie », poursuit la ministre, ajoutant que le personnel « était expérimenté dans les vacances adaptées et formé à ce risque incendie ».

• Une enquête ouverte

« Le parquet s’est saisi de l’affaire et a ouvert une enquête » pour faire toute la lumière sur les circonstances du drame.

Selon le vice-procureur de la République d’Angoulême, Mathieu Auriol, il s’agit d’une « enquête de flagrance du chef d’homicide involontaire ou blessures involontaires contre X ».

Pour l’heure, l’hypothèse privilégiée est celle d’un accident, ajoutait un peu plus tôt le sous-préfet, qui explique que le site doit être sécurisé et l’incendie éteint avant que les gendarmes ne puissent intervenir.

• Un nouveau drame

Cet incendie survient un peu moins de deux ans après celui qui avait fait 11 morts dans une ancienne grange transformée en gîte accueillant des personnes en situation de handicap léger à Wintzenheim (Haut-Rhin), près de Colmar.

Dix adultes en situation de handicap et un accompagnateur avaient péri dans le sinistre. L’incendie avait engendré un débat national sur la sécurité des séjours adaptés aux personnes handicapées, lorsqu’il était apparu que le gîte n’était pas conforme aux normes. La gérante du gîte avait été mise en examen pour « homicide involontaire ».

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