Une femme âgée d’une vingtaine d’années a été transportée dans un état grave à l’hôpital après avoir été brûlée dans une boîte de nuit de Juan-les-Pins.
Une femme âgée d’une vingtaine d’années a été brûlée dans une boîte de nuit à Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes) dans la nuit de samedi 26 à dimanche 27 juillet, a appris BFM Nice Côte d’Azur auprès des sapeurs-pompiers.
Cette dernière a été transportée dans un état grave à l’hôpital d’Antibes, vers 2h30 du matin, puis à l’hôpital de la Timone à Marseille.
Selon certains témoins ainsi que nos confrères de France 3, un barman a fait flamber un ou plusieurs verres « shooters » remplis d’alcool, et c’est alors que les cheveux et la poitrine de la victime ont brûlé.
Au mur, des photos de boutures, de poteries et de dessins ; sur la table, un flan, des tiramisus et des mousses au chocolat. « Servez-vous, ce sont vos enfants qui ont fait les pâtisseries lors de l’atelier cuisine », annonce Charlotte (les personnes désignées par leur seul prénom ont requis l’anonymat), éducatrice au sein de l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) du Rhône, à Meyzieu (Isère). « J’apporte toujours quelque chose à manger, je suis heureuse de partager ça avec les autres parents », raconte Fatima (les prénoms des parents et des mineurs ont été changés), 49 ans, en sortant de son sac un msemen, une crêpe orientale. Son fils, Yacin, est incarcéré depuis la mi-janvier.
En cet après-midi de fin de printemps, ils sont cinq parents – quatre mères et un père – à s’être rassemblés pour participer au café des familles, qui se tient dans un bâtiment à quelques mètres de l’EPM, où quarante-sept jeunes sont incarcérés.
Il vous reste 87.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
« Le Hezbollah m’a demandé de vous assassiner »: un avocat français de Benjamin Netanyahu a été menacé de mort par une ancienne figure du grand banditisme
Incendie d’un gîte en Charente: le bilan passe à quatre morts annonce Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap
Incendie d’un gîte en Charente: « Il répondait aux normes, on en a la certitude », indique la ministre déléguée au handicap Charlotte Parmentier-Lecocq
Opération « Des milliers d’arbres pour la Montagnette », au cours duquel des bénévoles replantent la forêt, à Barbentane (Bouches-du-Rhône), le 16 novembre 2024. CHRISTOPHE AGOSTINIS/« LE DAUPHINE »/MAXPPP
Personne ici n’a oublié. A Barbentane (Bouches-du-Rhône), chacun des 4 200 habitants se souvient de la journée du 14 juillet 2022 et des quatre jours suivants, quand un incendie parti au sud de la commune, le long du chemin de fer Fos-Avignon, est venu ravager 1 600 hectares de pinède et de garrigue dans la Montagnette, la colline presque sacrée qui surplombe le village.
« Le traumatisme reste profond. Certains habitants ne montent plus ici par peur d’affronter cette vision et d’être débordés par l’émotion »,témoigne Jean-Christophe Daudet, 56 ans, enfant de Barbentane et maire (sans étiquette) depuis 2018. Lui-même reconnaît que voir cette colline prendre feu était sa plus violente angoisse d’édile. « C’est peut-être pour ça que je veux qu’elle revive le plus rapidement possible », concède l’élu, qui, depuis le drame, s’échine à en tirer les leçons, multipliant initiatives et projets.
En 2022, c’est un vent du sud, rare par ici, qui a attisé les flammes. Ce vendredi 25 juillet 2025, le mistral, vent dominant qui vient du nord et descend du mont Ventoux voisin, balaye le sommet du massif de la Montagnette et la cérémonie que le maire a organisée en mémoire de l’adjudant-chefMartial Morin. Ce sapeur-pompier de 54 ans venu en renfort de la Drôme est mort des suites d’un malaise survenu pendant le sinistre. La stèle dévoilée en présence de sa famille, de ses collègues et d’une délégation d’officiels présente deux faces. Une noire, qui semble faire rempart à la zone brûlée. L’autre, dont l’Inox brille au soleil, regarde la vallée du Rhône et les premières maisons sauvées par les pompiers. « Un symbole de résilience », expliquent les discours.
Il vous reste 80.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
À Houplin-Ancoisne, dans le Nord, les habitants d’un quartier dénoncent le vacarme incessant provenant d’une ferme transformée en logement Airbnb. De son côté, la mairie a entamé des démarches auprès de la préfecture pour tenter de mettre fin aux troubles.
« C’est quotidien, c’est régulier, c’est récurrent, c’est insupportable. » Dans le département du Nord, à Houplin-Ancoisne, une ancienne ferme transformée en location Airbnb exaspère les riverains. Situé dans un quartier résidentiel, ce logement aménagé pour accueillir jusqu’à 12 personnes, attire des groupes venus faire la fête.
Le bruit est constant, la journée mais aussi la nuit, privant les voisins de toute tranquillité. « C’est quelque chose d’invivable, je suis obligée de me déplacer pour dormir, et dormir dans un fauteuil », témoigne au micro de BFMTV Thérèse, habitante du quartier.
« À un moment donné, il y aura un drame »
Outre la piscine, la salle de sport et le billard présents dans l’habitation, le loueur propose de nombreuses prestations festives: DJ, photographe, vidéo projection ou encore traiteur.
Des anniversaires ou encore des enterrements de vie de jeune fille sont régulièrement organisés dans cette maison depuis deux ans.
« J’ai un enfant de cinq ans qui ne dort plus la nuit. On n’en peut plus, il va arriver quelque chose. À un moment donné, il arrivera un drame », alerte Gwendoline, une autre résidente.
Une procédure engagée
Malgré de nombreux appels, les habitants affirment que la police ne se déplace désormais plus. La mairie, de son côté, a contacté la propriétaire du bien, qui ne réside pas dans la région.
La propriétaire aurait engagé une procédure contre son locataire, qu’elle désigne comme l’auteur de l’annonce Airbnb. Ce dernier n’a pas répondu aux sollicitations de la municipalité.
« J’ai également entamé des démarches auprès de la préfecture, du sous-préfet et le commissariat », précise Dominique Gantiez, maire de Houplin-Ancoisne.
Contacté par BFMTV, le locataire a redirigé la demande d’entretien vers son avocat, sans donner suite.
Incendies dans les Bouches-du-Rhône: « Cette vigilance doit être culturelle à présent », estime le colonel Jean-Luc Beccari, directeur départemental du SDIS 13
Incendie aux Pennes-Mirabeau: « À l’heure du changement climatique, il faut un grand plan de vigilance », estime Marc Pena, député PS des Bouches-du-Rhône
Une photographie aérienne prise le 27 juillet 2025 et publiée par le SDIS 11 (Service départemental d’incendie et de secours) montre un véhicule de pompiers au milieu d’arbres calcinés lors d’un incendie de forêt près de Sigean, dans le sud de la France. HANDOUT / AFP
L’incendie violent qui s’est déclaré samedi 26 juillet sur le littoral méditerranéen dans l’Aude a été fixé dimanche après-midi, après avoir ravagé 630 hectares de végétation en direction de Port-la-Nouvelle et La Palme, laissant un paysage de cendres dans son sillage. Les pompiers ont annoncé qu’ils restaient « vigilants » en raison du vent violent.
A l’exception de quelques points chauds qui demeurent sous surveillance, le sinistre a été fixé dans l’après-midi, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le lieutenant Eric Faller, chargé de communication pour le Service d’incendies et de secours (SDIS) de l’Aude. A Sigean, où le feu s’est déclaré samedi, un tapis de cendres soulevées par le vent recouvre le sol aux abords de la départementale 6009, a constaté une journaliste de l’AFP. Entre cette route et le massif des Corbières, des terrains entiers sont complètement calcinés.
L’incendie a démarré à 13 h 45 à proximité d’une zone d’activité commerciale de Sigean, a précisé auparavant le colonel Christophe Magny, commandant des pompiers de l’Aude. Il a souligné sa « vitesse de propagation élevée » vers un lotissement de plusieurs centaines d’habitations qui ont été sauvées, à l’exception de deux maisons sérieusement endommagées.
« L’incendie poussé par un vent très violent a immédiatement attaqué une ferme avicole et plusieurs exploitations agricoles ainsi que des maisons », a déclaré à l’AFP le maire de Sigean, Michel Jammes. Attisé par le vent fort, le sinistre a pris de l’ampleur dans une zone de garrigue et de végétation sèche, parcourant 630 hectares en direction de Port-la-Nouvelle et La Palme, deux communes du littoral prisées des vacanciers, sur la route de l’Espagne.
Les soldats du feu ont lutté toute la nuit sur les points de redémarrage du sinistre, parvenant à le « stabiliser et le contenir dans un périmètre sans habitation », a rapporté à l’AFP le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio.
« Aujourd’hui, il y a beaucoup de vent, et le vent est un facteur très aggravant, puisqu’il peut emporter des flammèches très, très loin et recréer des incendies », a déclaré le préfet de l’Aude, Christian Pouget, lors d’un point presse au PC de sécurité de Sigean. Des rafales soufflent à plus de 70 kilomètres par heure dans ce département frappé par la sécheresse et une chaleur intense, que Météo-France a encore placé en vigilance orange dimanche en raison des risques d’incendie élevés.
Plus de 600 pompiers venant de plusieurs départements, soutenus par 180 véhicules terrestres, de deux avions et de deux hélicoptères bombardiers d’eau restent mobilisés. « On reste prudents et vigilants », a ajouté le lieutenant Faller, sur certains points de réactivation au sud de Sigean. D’ailleurs, les hélicoptères ont effectué des « frappes chirurgicales » dimanche.
Appel à la « responsabilité »
Un millier d’habitants et de vacanciers évacués à titre préventif samedi ont pu regagner leurs foyers ou les deux campings concernés à Port-la-Nouvelle. Aucun blessé grave n’est à déplorer. Quatre pompiers ont été intoxiqués par les fumées mais sont rentrés chez eux.
Newsletter
« Chaleur humaine »
Comment faire face au défi climatique ? Chaque semaine, nos meilleurs articles sur le sujet
S’inscrire
Le sous-préfet de Narbonne a renouvelé son appel à la « prudence », au « civisme et à la responsabilité », déplorant que les gendarmes aient dû, samedi soir à La Palme, verbaliser un homme qui avait « jeté un mégot ».
Ce nouveau sinistre survient moins d’un mois après que le département de l’Aude a été touché par un incendie de grande ampleur, déclenché par une voiture en flammes sur l’autoroute, qui avait parcouru 2 100 hectares aux abords de Narbonne. Il avait mobilisé 1 000 pompiers, qui avaient lutté contre les flammes durant toute la nuit du 7 au 8 juillet.
Un autre, qui avait parcouru 400 hectares dans les Corbières les 29 et 30 juin, a été provoqué par un marchand ambulant dont la remorque transportait un barbecue mal éteint sur l’autoroute. Celui-ci a été mis en examen et placé en détention provisoire
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a estimé que l’accord prévoyant des droits de douane de 15% sur les produits européens importés, porterait un « coup très dur » à l’industrie européenne.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a estimé lundi que l’accord annoncé la veille entre les Etats-Unis et l’UE, prévoyant des droits de douane de 15% sur les produits européens importés, porterait un « coup très dur » à l’industrie européenne.
« Une telle approche mènera à une poursuite de la désindustrialisation de l’Europe, à un mouvement des investissements de l’Europe vers les Etats-Unis et, bien sûr, cela sera un coup très dur », a réagi Sergueï Lavrov durant un forum, près de Moscou.
Sergueï Lavrov a jugé qu’il était « clair » que les ressources énergétiques américaines seraient « nettement plus chères que les ressources russes ».
Selon lui, cet accord aura donc des conséquences négatives sur « les prix de l’énergie » ainsi que sur l’agriculture et l’industrie européennes.
Une déclaration qui fait suite à de nombreuses autres en Europe qui jugent très durement l’accord commercial dévoilé ce dimanche par Ursula von den Leyen et Donald Trump.
Le Premier ministre François Bayrou a ainsi estimé, quelques heures après la signature d’un accord entre l’Union européenne et les États-Unis sur les droits de douane qu’il s’agissait d’un « jour sombre » pour l’Europe qui « se résout à la soumission ».
« C’est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission », a réagi le chef du gouvernement sur X.
« La protection des intérêts européens »
D’autres voix estiment cependant que l’Europe a évité le pire. Pour Giorgia Meloni, cet accord évite un scénario « potentiellement dévastateur ».
De son côté Stéphane Séjourné, commissaire européen à la Prospérité et à la stratégie industrielle, défend sa présidente.
« La protection des intérêts européens a été la seule boussole de @vonderleyen dans les négociations avec les États-Unis, a-t-il partagé sur X. L’accord permet d’éviter une guerre commerciale, dont les conséquences économiques auraient été désastreuses. »
Les personnes déplacées par le conflit en cours entre la Thaïlande et le Cambodge patientent dans un centre d’évacuation situé dans la province frontalière thaïlandaise de Sisaket, le 26 juillet 2025. LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP
La Thaïlande et le Cambodge ont échangé des tirs d’artillerie pour la quatrième journée d’affilée, dimanche 27 juillet, tout en se disant prêts à discuter d’un cessez-le-feu dans le cadre d’une médiation américaine. Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est sont engagés dans l’épisode le plus meurtrier en près de quinze ans d’un différend territorial au long cours. Les échanges de tirs, bombardements et frappes aériennes ont fait au moins trente-trois morts et provoqué le déplacement d’environ 200 000 personnes.
Les deux camps, joints samedi par le président américain, Donald Trump, ont assuré vouloir entamer des discussions, mais, dimanche au petit matin, les combats ont repris, et chaque capitale a accusé l’autre de manquer à sa parole.
Une porte-parole du ministère de la défense cambodgien, Maly Socheata, a affirmé que la Thaïlande avait attaqué à 4 h 50 (23 h 50, samedi, à Paris) deux temples contestés dans le Nord-Ouest, théâtre des premiers affrontements survenus jeudi matin. Bangkok a commis des « actes d’agression délibérés et coordonnés », a-t-elle déclaré dans un communiqué, en dénonçant les « mensonges et faux prétextes » de l’armée thaïlandaise pour justifier l’« invasion illégale » du territoire khmer.
Le ministère des affaires étrangères thaïlandais a évoqué, de son côté, des « tirs d’artillerie lourde » de l’armée cambodgienne visant des « maisons de civils » dans la province de Surin, aux alentours de 4 h 30 (23 h 30, samedi à Paris). « Toute cessation des hostilités est impossible tant que le Cambodge fait preuve d’un manque flagrant de bonne foi et continue de violer de manière répétée les principes fondamentaux des droits humains et du droit humanitaire », a fait savoir la diplomatie thaïlandaise. L’armée thaïlandaise a aussi accusé dimanche le Cambodge de recourir à des « armes à longue portée ».
Ces derniers jours, le conflit s’est répandu sur de multiples fronts, parfois éloignés de plusieurs centaines de kilomètres entre eux, de la province thaïlandaise de Trat, populaire auprès des touristes, sur le golfe de Thaïlande jusqu’à une zone surnommée « le Triangle d’émeraude » pour sa proximité avec le Laos.
Cessez-le-feu
Le président américain a annoncé samedi, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu. Donald Trump a salué deux « très bonnes conversations » et dit espérer que les deux voisins « s’entendront pendant encore de nombreuses années », dans un message publié sur son réseau Truth Social.
Bangkok a dit « accepter en principe de mettre en place un cessez-le-feu », tout en attendant de voir si l’intention de Phnom Penh était « sincère ». Le premier ministre khmer, Hun Manet, s’est félicité d’une « bonne nouvelle pour les soldats, et le peuple des deux pays », et chargé son chef de la diplomatie, Prak Sokhonn, de se coordonner avec son homologue américain Marco Rubio en vue de « mettre fin » au conflit.
Newsletter
« A la une »
Chaque matin, parcourez l’essentiel de l’actualité du jour avec les derniers titres du « Monde »
S’inscrire
Avant cela, une tentative de médiation sous l’égide de la Malaisie, qui occupe la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) dont les deux royaumes sont membres, n’avait pas été suivie d’effet.
La Thaïlande et le Cambodge sont en pleines discussions avec la Maison Blanche au sujet des droits de douane prohibitifs qui doivent frapper ces deux économies dépendantes des exportations le 1er août. Donald Trump a affirmé qu’il était « inapproprié » de revenir à la table des négociations sur le volet commercial tant que les combats « n’auront pas cessé ».
Les Nations unies ont aussi exhorté, samedi, les deux voisins à conclure « immédiatement » un cessez-le-feu.
Relations diplomatiques au plus bas
Les relations diplomatiques entre les deux voisins, liés par de riches liens culturels et économiques, sont au plus bas depuis des décennies. Les événements en cours ont fait 20 morts du côté thaïlandais, dont sept soldats, alors que le Cambodge a fait état d’un bilan de 13 morts, dont cinq militaires. Plus de 138 000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 80 000 Cambodgiens de leur côté de la frontière, d’après Phnom Penh.
Les deux pays contestent le tracé de leur frontière commune, définie durant l’Indochine française. Avant les combats actuels, l’épisode le plus violent lié à ce différend remontait à des affrontements autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.
Le tribunal des Nations unies a donné raison au Cambodge deux fois, en 1962 et en 2013, sur la propriété du temple Preah Vihear, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, et d’une zone alentour.
La semaine dernière, l’ancien gestionnaire de fortune de Nicolas Puech, Éric Freymond, a mis fin à ses jours. Il était accusé par l’héritier d’Hermès d’avoir faire disparaître ses actions.
Nicolas Puech, un des héritiers de la maison française de maroquinerie Hermès, appelle ce lundi par le biais de son avocate à faire la lumière sur la mystérieuse disparation de ses actions, après le décès d’Éric Freymond, son ancien gestionnaire de fortune. La semaine passé, la Tribune de Genève et Le Point avaient rapporté que Éric Freymond, contre qui Nicolas Puech avait porté plainte, a mis fin à ses jours.
« C’est avec tristesse que j’ai appris le décès de Éric Freymond, dans des circonstances tragiques », a indiqué Nicolas Puech, dans un communiqué transmis à l’AFP par son avocate. « J’espère vivement que les circonstances de son décès seront rapidement clarifiées par les autorités suisses », ajoute le communiqué de Nicolas Puech, qui a souhaité adresser « ses pensées les plus sincères à sa famille », « malgré les différends publics et judiciaires » qui les opposaient.
Éric Freymond a été pendant 25 ans « un ami et un conseiller avec qui la collaboration a toujours été en totale confiance », mais « notre relation s’est malheureusement brisée à la suite de faits d’une extrême gravité en lien avec mes six millions de titres de la société Hermès International sur lesquels toute la lumière doit encore être faite », a ajouté Nicolas Puech dans le communiqué transmis par son avocate.
14,5 milliards d’euros
Âgé de 82 ans, Nicolas Puech est un des arrière-petits fils du fondateur de la maison de maroquinerie de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Il avait hérité de 6 millions d’actions, représentant 5,76% du capital d’Hermès, ce qui au cours actuel représente un montant de près de 14,5 milliards d’euros. Une des questions toujours non-résolue dans cette affaire aux multiples rebondissements est de savoir si ces titres avaient été vendus ou non lorsque Bernard Arnault, le patron de LVMH, avait discrètement accumulé une participation dans son concurrent.
Mais l’affaire avait pris un nouveau tour en 2023, lorsque Nicolas Puech, souvent décrit comme en froid avec le reste de sa famille, avait affirmé être ruiné et avait porté plainte contre son ancien gestionnaire de fortune, estimant qu’il avait eu recours à de subtils montages pour faire disparaître ses actions. La justice genevoise avait innocenté Éric Freymond, mais Nicolas Puech,qui réside en Suisse, a également déposé une plainte similaire en France.
« La recherche de la vérité doit primer » et « être établie par la justice, avec sérénité et rigueur », ajoute le communiqué de Nicolas Puech. La semaine passée, les avocats de Éric Freymond avaient réagi au décès de leur client en expliquant que l’ex-gestionnaire de fortune avait été « brisé par la violence du soupçon ».