Au Japon, le premier ministre Ishiba vacille après la défaite aux sénatoriales de la coalition au pouvoir

Le premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, devant les résultats des sénatoriales à Tokyo, le 20 juillet 2025. FRANCK ROBICHON / VIA REUTERS

Le nouveau revers de la coalition au pouvoir au Japon fragilise un peu plus le premier ministre, Shigeru Ishiba, qui a exclu lundi 21 juillet de démissionner, arguant de « l’importance d’éviter toute perturbation dans la politique nationale ».Au terme du scrutin organisé le 20 juillet pour renouveler la moitié des 248 sièges du Sénat, le Parti libéral démocrate (PLD de M. Ishiba) et son allié, le Komei, ont perdu la majorité absolue dans cette Assemblée. L’opposition progresse. Véritable trublion populiste du vote, le tout jeune parti d’extrême droite Sanseito établit un score historique en misant sur un programme xénophobe.

Selon les résultats officiels rapportés lundi par les médias, la coalition au pouvoir obtient 47 sièges sur les 125 à pourvoir lors du scrutin, en deçà des50 sièges nécessaires pour conserver la majorité à l’issue de ce scrutin partiel – le parti dispose toujours des 75 sièges qui n’étaient pas renouvelés lors de cette élection.

Soulignant le fait que le PLD reste le premier parti au Parlement et promettant des discussions avec l’opposition, le premier ministre a refusé de quitter son poste. Lors d’uneconférence de presse depuis le siège du PLD, lundi, il a souligné l’urgence de s’attaquer aux « à la hausse des prix et aux taxes douanières américaines » qui pourraient être imposées au Japon le 1er août. Il veut aussi rester mobilisé face à « à un environnement sécuritaire qui n’a jamais été autant dégradé depuis la guerre ».

Il vous reste 71.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source

« Nous nous battrons pour chaque euro »: la France appelle à ne pas « diluer » les aides de la politique agricole commune

Le ministre français des Affaires européennes, Benjamin Haddad a promis d’être « particulièrement vigilant » face au projet de réforme de la politique agricole commune porté par la Commission européenne.

Il faudra aller plus loin dans la négociation pour préserver les spécificités de la politique agricole commune (PAC) et donner de la visibilité aux agriculteurs, a prévenu le ministre français des Affaires européennes, Benjamin Haddad, contestant le projet en l’état de part flexible de financement proposé par la Commission européenne.

« Nous nous battrons pour chaque euro de la politique agricole commune: le maintien du revenu des agriculteurs – c’est-à-dire ce qu’on appelle l’actuel pilier 1 – , mais aussi toutes les aides à l’investissement – comme l’accompagnement à l’installation des jeunes agriculteurs – afin qu’elles ne soient pas diluées au sein d’autres revenus », a déclaré le ministre.

« Nous serons particulièrement vigilants » sur les aides directes européennes aux agricultures, au cours des deux années de négociations qui s’ouvrent pour définir la politique agricole commune sur la période 2028-2034, a promis Benjamin Haddad au journal Ouest France.

« La proposition de la Commission préserve les paiements directs mais il faudra aller plus loin pour maintenir la spécificité de la politique agricole commune », a-t-il ajouté.

« Nos agriculteurs ont besoin de visibilité »

La France, et plusieurs Etats membres, selon Benjamin Haddad, contestent la place faite à l’agriculture dans le projet qui prévoit qu’une partie des financements européens soient versés dans un fonds spécifiques où les Etats-membres pourront décider eux mêmes de flécher l’argent vers l’agriculture ou vers d’autre destinations.

« Nos agriculteurs ont besoin de visibilité sur leurs revenus, et de stabilité sur la façon dont va être déboursé l’argent de la PAC », a lancé le ministre.

« Évidemment que les États membres feront toujours de la question de l’agriculture une priorité. Mais je crois qu’il faut que notre vision pour l’agriculture soit vraiment inscrite très clairement dans ce budget européen. Nous avons été plusieurs États membres à le rappeler aujourd’hui au Conseil au commissaire au budget », a-t-il dit.

L’Union européenne a détaillé jeudi sa proposition de réforme de la future politique agricole commune de 2028 à 2034, qui suscite l’ire de la profession.

Elle prévoit un socle de 300 milliards d’euros sur la période, contre 387 milliards sur la précédente de 2021 à 2027. Mais la Commission réfute l’idée d’une baisse car elle propose un changement d’architecture budgétaire avec la mise sur pied de ce vaste fonds dans lequel pourraient piocher les Etats pour compléter.

Source