Horoscope du 19-06-2025 : Bélier

Amour

Aujourd’hui,
vous pourriez rencontrer une personne qui va retourner votre monde bien même si vous ne vous pensez pas prêt à vivre ce genre de chose. C’est la preuve qu’il n’est jamais trop tard pour aimer.

Santée

Veillez bien à surmonter votre fatiguelors de cette journée, et soyez les pieds sur terre, mangez équilibre et faites des pauses lorsque c’est nécessaire.

Travail

Votre sérieux et votre esprit méthodique seront très appréciés par vos collègues et supérieurs ce qui de grandes occasions à saisir. C’est aussi un excellent jour pour faire preuve de leadership.

La désindustrialisation en Allemagne, un bouleversement historique pour les syndicats

Nous l’appellerons Frank Müller. Ce technicien d’une trentaine d’années travaille dans le saint des saints de l’industrie automobile allemande : l’usine historique de Porsche de Zuffenhausen, à Stuttgart (Bade-Wurtemberg), le lieu d’où proviennent les mythiques 911 au moteur vrombissant. Il a requis un strict anonymat : en principe, rien ne doit sortir du site qui ne soit validé par le service communication. Difficile, pourtant, de cacher le malaise qui se répand, depuis quelques mois, derrière les murs de Zuffenhausen.

« L’ambiance s’est beaucoup dégradée sur les lignes de montage depuis que la direction a annoncé la suppression de 1 900 emplois. Ils ne vont pas renouveler les contrats à durée déterminée. Cela a fait s’effondrer l’engagement des collègues. Beaucoup sont absents, raconte Frank Müller. C’était le rêve de ma vie de travailler ici. Maintenant, je me demande s’il y a encore des perspectives. Je ne me vois plus rester là très longtemps. »

On peine à y croire. Les techniciens de Porsche, comme ceux de son voisin Mercedes, ou du géant Volkswagen, forment l’aristocratie du « made in Germany ». Ils font partie des techniciens les mieux payés au monde, avec un prestige jusqu’ici sans égal. En Bade-Wurtemberg, le revenu annuel brut moyen dans l’industrie du métal et de l’électronique est de 76 000 euros. Chez Porsche, un technicien peut gagner jusqu’à 80 000 euros par an grâce aux bonus, souvent équivalents à un mois de salaire.

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Ces rémunérations incarnent à elles seules l’idéal social allemand, un mythe central de l’identité du pays depuis la seconde guerre mondiale : celle d’emplois de production très bien payés et protégés, répartis sur le territoire, grâce à des produits vendus à forte marge dans le monde entier, fabriqués par des entreprises où un syndicat organise le partage de la valeur ajoutée, défend les emplois et les postes d’apprenti, dans une certaine idée de l’ascension sociale. Ce contre-pouvoir construit sur l’industrie, qui représente un élément majeur du modèle social allemand, peut-il survivre au choc économique en cours ?

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Gaz à effet de serre, élévation du niveau de la mer… Une dizaine d’indicateurs climatiques clef sont dans le rouge

La revue Earth System Science Data, fruit du travail de chercheurs provenant de 17 pays, indiquent que « le réchauffement d’origine humaine a augmenté à un rythme sans précédent ». Par conséquent, de nombreux indicateurs climatiques clefs sont dans le rouge.

La planète est de plus en plus malade. Une dizaine d’indicateurs climatiques clefs sont dans le rouge, alertent une soixantaine de chercheurs de renom dans une vaste étude mondiale parue ce jeudi 19 juin.

« Le réchauffement d’origine humaine a augmenté à un rythme sans précédent dans les mesures instrumentales, atteignant 0,27°C par décennie sur 2015-2024 », concluent les scientifiques issus d’institutions prestigieuses.

Les émissions de gaz à effet de serre, issus notamment de l’utilisation des énergies fossiles, ont en effet atteint un nouveau record en 2024, à 53 milliards de tonnes de CO2 chaque année en moyenne sur la dernière décennie. Les particules polluantes dans l’air, qui ont un effet refroidissant, ont par ailleurs diminué.

Ce constat, publié dans la revue Earth System Science Data, est le fruit du travail de chercheurs provenant de 17 pays, qui s’appuient sur les méthodes du Giec, le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU, auquel la plupart appartiennent ou ont appartenu.

La fenêtre se referme toujours plus

L’intérêt de l’étude est de fournir des indicateurs mis à jour annuellement à partir du rapport du Giec, sans attendre le prochain dans plusieurs années.

Pour l’année 2024, le réchauffement observé par rapport à l’ère pré-industrielle a atteint 1,52°C, dont 1,36°C attribuable à la seule activité humaine. L’écart témoigne de la variabilité naturelle du climat, à commencer par le phénomène naturel El Niño.

C’est un niveau record mais « attendu » compte tenu du réchauffement d’origine humaine, auquel s’ajoutent ponctuellement ces phénomènes naturels, souligne Christophe Cassou, du CNRS. « Ce n’est pas une année exceptionnelle ou surprenante en tant que telle pour les climatologues », affirme-t-il.

Cela ne signifie pas que la planète a déjà franchi le seuil le plus ambitieux de l’accord de Paris (réchauffement limité à 1,5°C), qui s’entend sur une période de plusieurs décennies.

Mais la fenêtre se referme toujours plus. Le budget carbone résiduel – la marge de manoeuvre, exprimée en quantité totale de CO2 qui pourrait encore être émise tout en gardant 50% de chance de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C – est en train de fondre.

« Tout va dans la mauvaise direction »

Ce « budget » n’est plus que de l’ordre de 130 milliards de tonnes au début de 2025, un peu plus de trois ans d’émissions au rythme actuel, contre encore quelque 200 milliards il y a un an.

« Le dépassement du seuil de 1,5°C est désormais inéluctable », juge l’un des auteurs, Pierre Friedlingstein, du CNRS.

Réchauffement, changement, dérèglement climatique… Quel est le bon terme?

« J’ai tendance à être une personne optimiste », affirme l’auteur principal de l’étude, Piers Forster, de l’université de Leeds. « Mais si on regarde la publication de cette année, tout va dans la mauvaise direction ».

Les auteurs ont inclus cette année deux nouveaux indicateurs, dont l’un concerne la montée du niveau de la mer, qui se dilate sous l’effet du réchauffement et reçoit des volumes d’eau douce avec la fonte des glaces. Le rythme a plus que doublé avec une hausse de quelque 26 mm entre 2019 et 2024, alors que la moyenne était de moins de 2 mm par an depuis le début du XXe siècle.

Au total, le niveau des océans est monté de 22,8 cm depuis le début du siècle dernier, de quoi renforcer le pouvoir destructeur des tempêtes et menacer l’existence de certains États insulaires.

Les États-Unis se retirent de de l’accord de Paris

Cette montée, qui obéit à des phénomènes complexes, est soumise à une forte inertie et se poursuivra même si les émissions cessaient immédiatement. Mais l’humanité n’est pas pour autant démunie.

« Que peut on faire pour limiter la vitesse et l’ampleur de la montée du niveau de la mer? Réduire les émissions de gaz à effet de serre le plus rapidement possible », souligne la climatologue Valérie Masson-Delmotte.

A moins de six mois de la COP30 au Brésil, les politiques en faveur du climat sont pourtant fragilisées par le retrait des États-Unis de Donald Trump de l’accord de Paris.

« Tout changement dans la trajectoire ou en termes de politiques publiques susceptible d’augmenter ou de maintenir des émissions qui auraient autrement été réduites, aura une implication sur le climat et le niveau de réchauffement dans les années à venir », rappelle Aurélien Ribes, du Centre national de recherches météorologiques.

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